[:fr]Le flippe premier
Le déclencheur dans sa tête
Spot, mon chien, assis sur le haut de l’escalier, observe en silence le moindre de mes faits et gestes.
Il est immobile, mais le poids d’une question incline légèrement sa tête sur sa droite.
Malgré toute apparence, je m’apprête à accomplir un geste époustouflant : je me saisis de sa laisse !
La prendre en main, c’est comme déclencher le chien d’un pistolet :
il explose de joie, aboie, saute, tournoie comme une balle dans le corridor d’un flipper !
pourtant, on ne va rien faire d’autre que marcher ensemble… (!??)
Promenade de flippé
Mais, dès les premiers pas dans la rue, sa joie se transforme en terreur.
Ce chien est fou, il réceptionne le moindre bruit suspect (voiture, passant, pet de vélomoteur…)
comme une menace, pour aussitôt y répondre par des regards craintifs.
Il fuit à toutes jambes la queue entre celles-ci, provoquant un choc sec à l’extrémité de sa laisse.
Terrorisé par son propre coup, il bat en retraite pour se réfugier entre mes jambes. Je n’aurais pas perdu l’équilibre, s’il ne m’avait pas au préalable saucissonné les jambes avec sa laisse à force de me tourner autour. (Ce chien est pire qu’une fille pendant les soldes ! !)
Même éclaté au sol, je ne peux m’empêcher de rire du ridicule de la situation.
– Spot ! Spot ! Mais quelle perte d’énergie que toute cette peur ! Allez, viens, reste tranquille vers moi…
Je caresse sa tête, mais ça ne suffit pas à calmer les circuits électriques en débandade juste en dessous.
– Pourtant, Spot, on ne fait rien d’autre que marcher ensemble… (!??)
Flippe de niveau 3
L’entrée interdite
Au bout de la rue, la nuit travestie des lumières rassurantes de la civilisation s’arrête net, tout comme moi… A l’orée de la forêt, je ne peux m’empêcher de marquer une hésitation.
L’entrée dans laquelle s’engouffre mon sentier ressemble à celles des territoires interdits des contes et légendes.
Vais-je vraiment m’enfoncer dans ce trou béant noir qui m’observe !?
Je réprime une poussée de peur tout droit sortie d’un héritage ancestral inscrit dans mon code génétique et tel un inconscient,
je pénètre dans les ténèbres.
La peur du rien
Est-ce que tout dans cette forêt s’est tu d’un seul coup dès mon intrusion sur son territoire ? Ou n’y a t-il vraiment personne ?
Le silence total met en valeur le moindre bruissement de feuille et provoque à chaque fois comme une détonation de peur en moi.
Sans faire de bruit, quelque chose de pire est en train de me rattraper, des inquiétudes si prenantes que j’en oublie la situation.
L’hyper flippe supersonique
Le parcours du combattant
Le soulagement du lancement réussi de ma nouvelle BD, aura été de courte durée. A peine terrassé, le cadavre du premier défi n’est pas encore froid, que déjà je ressens le suivant derrière moi. C’est un peu comme l’impact de sa propre tête sur un mur qu’on devine instinctivement éminemment sans le voir. Pour parvenir au lancement du one man show en DVD, il me faudra d’abord escalader à la tête d’une équipe prête au sacrifice la paroi glissante du temps qui manque : (allons-nous y arriver ?). Un troisième défi le suit de près : la sortie du CD, (Des pros du monde de la musique seront au concert : la pression !). Je ne suis pas arrivé au sommet, que mes pieds se prennent dans le bourbier habituel que sont les salaires en retard ; le bruit des pas à des relents de grognements culpabilisants.
Je tiens mes inquiétudes à distance à coups de « ça va aller » totalement inefficaces sur leur tronche. Soudain mon attention est attirée par un craquement que je n’avais pas remarqué mais qui fatalement a dû avoir lieu, puisque de méchantes fissures sont apparues sur ma maison (dans tous les sens du terme). Sans aucun ménagement, elles me somment d’entreprendre des travaux urgents, mais sans me dire comment… ! J’ai tant combattu dans ma vie que mon épée fait un avec ma main. J’aperçois très loin le géant de la vieillesse que j’aimerais pouvoir atteindre pour lui régler son compte, mais que me restera-t-il lorsque viendra le temps de l’affronter ? Il est trop loin pour m’atteindre, mais comme il décuple sa force en se nourrissant de la frustration de tout ce que j’ai raté, il tend son arc dans ma direction. Ses flèches ainsi lancées m’atteindront dans deux jours pour me transpercer de 47 ans… Puis une troisième flèche, celle d’une tique cette fois, ayant au préalable trempé l’embout de sa pointe dans le poison de la maladie de Lyme (un truc à finir paralysé) m’atteint et…et…
Tiens ?!
Mon chien n’a plus peur du tout. Qu’est ce que… !?
On dirait même qu’il me dit :
– alors man, on flippe ? « pourtant, on ne fait rien d’autre que de marcher ensemble… ».
La venue du maitre des lieux
Le spectacle divin
Les rayons de lune se faufilent entre les branches de la forêt et se posent dans un ralenti d’une douceur extrême à mes pieds. Dieu ne doit plus être très loin.
Le silence est maintenant habité.
Soudain, en face de moi, s’offre à nous une vue féerique de la forêt douchée de lune scintillante. Le lieu est sous un enchantement hors norme, c’est pire magnifique !
Dire que je suis passé si souvent en cet endroit d’habitude d’un banal insignifiant sans le remarquer… ! peut-être n’existe t-il réellement qu’en ces moments (?).
– Seigneur, c’est toi…? Ha ! c’est justement, je te cherchais !
De fraîches senteurs diverses, riches de subtilité (c’est pire que la magie de noël !)
pénètrent dans mes poumons, en même temps que cet univers si beau et mystérieux.

La peur n’existe pas
D’instinct, je comprends tout.
Mes défis sont sous Son contrôle, prévus par Lui pour bien se passer. Il me suffira de faire ma part au mieux et Lui, comblera la différence.
La peur n’est pas réelle, ce n’est qu’un amplificateur démesuré d’interprétations,
une illusion à laquelle on croit.
J’entends presque les pas du Seigneur à côté de moi,
Finalement, ici ou dans les défis : On ne fait rien de plus que de marcher ensemble.
– Hey, Jésus si tu es en train de lire en moi comme dans un livre ouvert,
J’espère que c’est une belle lecture maintenant,
J’aimerai tant pouvoir te faire passe un bon moment moi aussi.
Heu…Désolé pour les doutes pourris d’avant…
Conclusion
Les jours suivants
Les uns après les autres, les défis se sont bien déroulés, apportant beaucoup de bonheur pour moi et les autres.
(merci car vous avez été nombreux à avoir répondu « présent ! » aux différents événements)
Défaites (?)
Mais à l’heure exacte de l’inauguration de mon DVD,
au lieu d’être sous les projecteurs de la scène prestigieuse de Paris (y avait 1’000 inscrits) qui était prévue,
j’étais dans le froid de ma cave en train de patauger dans la boue à soulever des brouettes.
Conséquences des récents attentats au Bataclan…
(pour en savoir plus :http://www.auderset.com/medias/cp-un-one-man-show-comme-antidote-a-lextremisme)
Le Paradis sous terre
Malgré tout, j’étais en paix, écoutant les paroles du Christ sur mon portable tout en creusant, dans la lumière blafarde et timide de cet endroit humide, mais bien moins stressé que si j’étais sur les routes.
Preuve qu’un échec, n’est peut-être pas quelque chose de négatif, mais juste un événement différent de celui prévu.
Quoi qu’il arrive en chemin, l’important c’est de marcher en compagnie de Jésus.
Je me demande même si ce n’est pas la meilleure description du paradis,
qui, bien plus qu’un lieu, est une personne.
Épilogue :
SMS divin
L’autre jour en sortant du train, j’ai jeté un œil sur la bible de mon mobile
Dieu dit : Je resterai le même jusqu’à votre vieillesse, je vous soutiendrai jusqu’à vos cheveux blancs. C’est moi qui vous ai faits, c’est moi qui vous porterai. Oui, je me chargerai de vous et je vous sauverai.
Je sens alors les 2 flèches s’enlever de mon âme, et un soulagement d’amour colmater la blessure.
Dingue, Dieu nous envoie des SMS !
Je fais un effort pour ne pas pleurer tellement que ça me touche (je suis un mec tout de même !).
La porte s’ouvre, je m’enfonce dans la foule anonyme, mais avant de disparaître en elle, juste un mot rien que pour vous :
Vous, comme moi (et cette foule) n’êtes rien de plus qu’un être extraordinairement aimé par son Créateur.
Donnez lui toute votre vie, Vous réalisez: ne pas faire moins que de marcher avec Lui.…
Ha oui, encore une chose : bon Noël et bonne année aussi,
a+
Alain
Pour voir (écouter)
La BA du spectacle : http://www.auderset.com/dvd
La BD Willy Grunch 2 : http://www.auderset.com/comics/willy-grunch-2
La BD sans paroles : http://www.auderset.com/bd-sans-parole
Le CD de Saahsal : http://www.auderset.com/show/saahsal
Demain (Dimanche 20)
Pour recevoir vos commandes avant noël
dernier délai(Suisse)
Demain aussi:
à 10h30
je passe sur France 2 Quelqu’un peut m’enregistrer ?!
A la même heure :
Je serai à un stand à Tavannes (anciennement église La Tanne)
http://www.rts.ch/play/tv/couleurs-locales/video/be-lassemblee-evangelique-chretienne-de-la-tanne-a-inaugure-un-nouveau-lieu-de-culte-a-tavannes?id=6795498
Un épisode de Rendez-vous dans la forêt :
en Français, Allemand, Espagnol et Anglais.
Faites-en profiter votre entourage. http://www.auderset.com/blog/india-1ere-partie
[:]
Catégorie : Blog
(EN) India (part 3)
[:fr]Une histoire vraie, tirée du livre: « Rendez-vous dans la forêt »
India (3ème partie)
La rencontre des 1000
Sur la scène, je suis face à plus de 2’000 yeux de pasteurs (deux par personne !) scrutateurs et curieux de voir ce que le petit Suisse des montagnes va bien pouvoir leur dire. Le public est composé en grande majorité de jeunes, parmi eux, certains viennent d’Orissa
et sentent encore la fumée…
Je leur partage ma rencontre avec Jésus, ce grand Artiste qui de rien fait des merveilles, ainsi que l’histoire de mes ridicules petites larmes versées pour eux… Alors que je parle, une musique résonne (et raisonne) dans ma tête. Un vieux cantique démodé que je croyais avoir oublié dans la salle du groupe de jeunes que je fréquentais dix ans auparavant.
(purée, mais qui a allumé ce transistor dans ma tête?!). Je décide de l’évacuer par la bouche et chante :
« En mon coeur, j’ai choisi de suivre Jésus-Christ, si mes amis s’en vont, qu’importe ? Moi, j’irai ! Au monde* (*ses plaisirs trompeurs) je dis « non», joyeux, je prends ma croix, quoi qu’il en soit, en mon coeur, j’ai choisi de suivre Jésus-Christ ».
TOUS le connaissent et avec ferveur le reprennent encore et encore dans leur langue. La preuve qu’une étincelle peut enflammer une foule. Je suis ému, car je sais que pour eux c’est plus qu’un cantique, car ils en mesurent tout le prix.
– Ce chant a été écrit par l’un des nôtres, le Sadhou Sundar Singh! Un modèle gravé dans chacun de nos coeurs.
me lancent-ils. Quand je descends de scène, ils me serrent dans leurs bras et eux aussi pleurent sans retenue. Le Seigneur nous a visités ce jour-là…

Un nain doux, c’est doux
Il y a une table d’honneur pour les quelques invités spéciaux que nous sommes (quelques points de crème blanche dans une foule couleur café) mais, au risque de choquer leurs habitudes ancestrales, nous préférons manger avec eux. Ça en perturbe plus d’un car, pour les hindous, le Blanc fait partie de la caste supérieure (quel gag!). Cassons la gueule à ce mythe, même si manger pareil qu’eux n’est pas sans danger pour les petites natures que nous sommes (perso, je n’ai aucun vaccin, juste des vitamines C).
Les Indiens se marrent bien avec mes tentatives de parler l’hindi. Je sens déjà qu’ils vont me manquer. C’est un beau peuple. Ici, personne ne trouve bizarre qu’un inconnu lui parle spontanément. Les gars se tiennent naturellement la main entre eux.
(eh ! non, ce n’est même pas ambigu…)
L’illumination
Nous sommes en pleine ville, mais à deux pas de moi une sacrée vache (ou l’inverse) est nonchalamment couchée en travers de la route. Ok, j’ai déjà croisé un majestueux perroquet, un singe taquin et même une laie (madame sanglier) avec d’énormes tétons, gambadant tranquille dans la rue…
La routine, coa!
De toute façon, mes pensées se sont fait la malle, elles n’ont pas le temps de s’occuper des bugs de la matrice, absorbées ailleurs depuis un bon moment à résoudre un problème bien plus important. Voyant mon incapacité à les aider, elles m’ont laissé là, sur la terrasse d’un boui-boui à l’allure de ruines d’après-guerre. La « table » où je suis assis est ridiculement bancale, mais au diapason de tous ces délicieux paradoxes m’entourant. La douceur de l’air tempéré me caresse le visage et je bois le meilleur thé chaî de toute ma vie.
– Seigneur, comment atteindre ces gens, les présenter à toi ? Les lecteurs de BD ne sont pas légion… et parmi les plus pauvres, qui sait ne serait-ce que lire ?
(Tiens…? Mes pensées sont de retour on dirait.)
Alors que mon regard vagabonde autour de moi, i
il est soudain intrigué par un poster accroché au mur. C’est la représentation dessinée de l’un des nombreux dieux locaux. Cette sorte de dessin est partout, dans les taxis, dans les magasins, sur chaque coin de libre…
D’un seul coup, paf ! L’illumination ! J’ai trouvé ! Des posters ! Il faut dessiner des posters ! Voilà le langage que tous comprennent ici. C’est aussi un défi à ma hauteur que je suis capable de donner à ce peuple…

Sauves-en un max
Avant de partir, je suis invité dans une famille de la communauté chrétienne. Malgré leur pauvreté, le couple a adopté plusieurs petits orphelins, les délivrant ainsi de la mendicité forcée des rues ainsi que des pires abus qu’un enfant puisse connaître. Ils me présentent un petit gars féru de dessin ; je m’abaisse vers lui, lui donne l’une de mes BD que je trimbale avec moi dans mes bagages. Ce livre représente une fortune pour lui et, même si j’avais réussi à le donner à un éditeur indien, jamais il ne l’aurait apprécié autant que ce petit gars aux yeux étincelants. Je lui donne aussi mon crayon et avec un tremblement dans la voix
lui dis :
– Dessine pour le Seigneur et ton peuple, mon garçon! L’art n’est pas juste un jeu ou un hobby, mais c’est très important ! Montre la voie de Jésus à ton peuple et sauves-en un maximum !!!
La suite, la semaine prochaine…
[:de]
Aus dem Buch „Verabredungen im Wald“ . Dritte Teil (von vier)
Das Treffen mit den 1000
Ich befinde mich auf der Empore vor 2000 Pastorenaugen (zwei pro Person!). Sie prüfen mich genau und scheinen darauf neugierig zu sein, was der kleine Schweizer aus den Bergen ihnen sagen wird. Das Publikum besteht zum größten Teil aus jungen Menschen. Einige von ihnen kommen aus Odisha und riechen noch nach Rauch…
Ich teile ihnen mit, wie mir Jesus, der große Künstler, begegnet ist, dass er aus dem Nichts Wunder schafft und erzähle ihnen auch von meinen lächerlichen kleinen Tränen für sie… Während ich noch rede, geht mir ein Lied durch den Verstand, wobei ich dabei Gott verstand. Es ist ein altmodisches Kirchenlied, von dem ich dachte, dass ich es zehn Jahre zuvor im Raum meiner Jugendgruppe vergessen hatte. (Scheibenkleister, wer hat denn die Lautsprecher in meinem Kopf angemacht?!) Ich beschließe, das Lied aus dem Mund auszuspucken und singe:
„In meinem Herzen habe ich mich entschieden, Jesus Christus zu folgen. Und auch, wenn mich meine Freunde verlassen, werde ich trotzdem den Weg gehen. Der Welt* (*ihren irreführenden Verlockungen) sage ich ein fröhliches „Nein“, ich nehme mein Kreuz auf mich und egal, was auch kommen mag, ich habe mich entschieden, Jesus Christus zu folgen“.
ALLE kennen es und beginnen in ihrer Sprache wieder von vorne mit Leidenschaft. Es ist der Beweis dafür, dass ein Funken, eine Menschenmenge anzünden kann. Ich bin gerührt, denn ich weiß, dass es für sie mehr als nur ein Lied ist. Diese Leute lassen sich ihren Glauben was kosten. Sie meinen:
– Einer von uns hat dieses Lied verfasst: der Sadhou Sundar Singh. Er ist ein Vorbild für die Botschaft, die in unserem Herzen eingebrannt ist.
Als ich von der Empore herunterkomme, nehmen sie mich in den Arm, und auch sie weinen vorbehaltlos. An diesem Tag hat uns der Herr besucht…
Inder Stube sind da Inder…
Für die Paar besonderen Gäste wie wir (einige cremefarbene Punkte in einer kaffeefarbigen Menschenmenge) haben sie Ehrentische vorbereitet, aber uns ist es lieber, mit ihnen zu essen, auch wenn wir dabei mit der altüberlieferten Tradition brechen. Ein Paar von ihnen sind recht verwirrt. Für die Inder gehört der weiße Mensch zur höheren Kaste (was für´n Witz!). Lasst uns diesen Mythos weichprügeln, auch wenn es tatsächlich nicht ohne Gefahr ist für uns Weicheier, ihr Essen zu teilen (ich, zum Beispiel wurde nicht geimpft, sondern kenne nur Vitamin C).
Die Inder lachen sich tot, wenn ich versuche, mit ihnen Hindi zu reden. Jetzt schon weiß ich, dass sie mir fehlen werden. Es ist ein begehrenswertes Volk. Keiner findet es hier komisch, wenn man spontan mit einem Unbekannten spricht. Männer haben kein Problem, sich an der Hand zu halten. (Es ist nicht einmal zweideutig…)
Die Erleuchtung
Wir sind mitten in der Stadt, aber direkt vor mir auf der Straße liegt ganz lässig eine Kuh, die es anscheinend nicht besonders (h)eilig hat. OK, bereits begegneten mir schon ein prachtvoller Papagei, ein neckender Affe und sogar eine Bache (Frau Wildschwein) mit riesigen Zitzen, die ganz gemütlich auf der Straße flanierte…
Alles ganz normal!
Meine rationalen Gedanken sind sowieso abgezischt. Sie hatten keine Zeit, sich mit den Pannen in der Matrix zu beschäftigen, also befassen sie sich seit längerem mit einem viel wichtigeren Problem. Dadurch, dass ich ihnen von keinem Nutzen sein konnte, haben sie mich im Stich gelassen, und ich befinde mich nun auf der Terrasse eines Tingeltangels, der wie zerbombte Trümmer der Nachkriegszeit aussieht. Der „Tisch“, an dem ich sitze, ist lächerlich wackelig, aber im Einklang mit den anderen reizenden Widersprüchen, die mich umgeben. Die Milde einer südlichen Brise fährt mir durchs Gesicht und ich trinke den besten Chai-Tee meines Lebens.
– Herr, wie kann ich diese Leute erreichen, sie dir bringen? Hier gibt es nicht viele Comic-Leser… und unter den Ärmsten können etliche nicht einmal lesen. (Na…? Meine rationalen Gedanken sind anscheinend wieder zurück). Während mein Blick umherschweift, wird er plötzlich von einem Plakat angezogen. Es ist die Abbildung von einem der hier so zahlreichen Götter. Diese Zeichnungen sind überall zu finden: in den Taxen, in den Geschäften, auf jeder freien Fläche.
Und auf einmal, peng! kommt die Erleuchtung! Ich hab´s! … Plakate! Ich muss einfach Plakate zeichnen! Das ist doch die Sprache, die jeder hier versteht. Es ist auch für mich eine Herausforderung und die Tatsache, dass ich doch diesem Volk etwas geben kann…
Rette einen Haufen von ihnen
Bevor ich heimreise, werde ich von einer Familie aus der christlichen Gemeinde eingeladen. Trotz ihrer Armut hat das Ehepaar mehrere Weisenkinder adoptiert, um sie von der notgedrungenen Bettelei sowie vom schlimmsten Missbrauch zu befreien, das ein Kind kennen kann. Sie zeigen mir einen kleinen Burschen, der sich fürs Zeichnen begeistert. Ich bewege mich auf seine Höhe runter und schenke ihm einen der Comics, die ich bei mir im Koffer habe. Dieses Buch ist für ihn von unschätzbarem Wert. Selbst, wenn ich es einem indischen Verlag weitergegeben hätte, hätte keiner es besser zu würdigen gewusst als dieser kleine Kerl mit funkelnden Augen. Ich reiche ihm auch meinen Bleistift und sage ich ihm mit zitternder Stimme:
– Zeichne für den Herrn und für dein Volk, mein Junge! Die Kunst ist nicht nur ein Spiel oder ein Hobby, sie ist sehr wichtig! Zeige deinem Volk den Weg von Jesus und rette einen Haufen von ihnen!!!
Es geht nächste Woche weiter…
[:en]A story from “Appointment in the forest“
Part 3 (to see the part2)
The meeting of the 1000
On the stage, I am standing in front of more than 2,000 pastors’ eyes (2 per person!), inquiring and curious to see what the little Swiss guy from the mountains is going to be able to say to them. The audience is composed mainly of young people; amongst them
some are from Orissa and still smell of smoke…
I share with them my encounter with Jesus, this great Artist who makes wonders out of nothing, as well as the story of my pathetic little tears, shed for them… While I am speaking, a piece of music resonates (and reasons) in my head. An old-fashioned chorus from the past, which I thought I had left behind in the hall of the youth group that I used to go to 10 years before
(shoot! who on earth has turned on this transistor in my head?!). I decide to expel it through my mouth and sing:
‘I have decided to follow Jesus. Though I may wonder, I still will follow. The world* (* its deceptive pleasures) behind me, the cross before me. Though none go with me, I still will follow. I have decided to follow Jesus. No turning back, no turning back.’
EVERYONE knows it and, with fervour, they repeat it again and again in their language. The proof that a spark can set alight a whole crowd. I am moved because I know that for them it is more than a chorus, because they count the full cost of it.
‘This song was written by one of ours, Sadhu Sundar Singh! A role model etched in each of our hearts,’ they yell at me. When I come down from the stage, they hug me in their arms and they themselves weep, without holding back. The Lord visited us that day…

The joy of being one of them
There is a table of honour for the few special invited guests that we are (a few cream-coloured dots in a coffee-coloured crowd), but, at the risk of offending their ancestral customs, we prefer to eat with them. This perturbs more than one of them, as, for Hindus, the white man belongs to the higher caste (what a joke!). Let’s smash that myth to pieces, even if eating the same as they do is not without danger for the wimps that we are (as for me, I have no vaccinations, just vitamin C).
The Indians have a good laugh at my attempts to speak Hindi. I can feel already that I am going to miss them. They are a beautiful people. Here, no one thinks it strange if a stranger speaks to them spontaneously. The fellas hold hands together quite naturally (er, no, it’s not even ambiguous).
Enlightenment
We are in the middle of town, but two paces away from me a sacred cow is lying nonchalantly across the road. OK, I have already crossed paths with a majestic parrot, a playful monkey and even a sow (Mrs wild boar) with huge teats, gambolling, carefree, in the street… Just routine, you know!
At any rate, my thoughts have done a runner; they don’t have time to deal with the bugs in the matrix, as, for quite some time now, they have been absorbed elsewhere resolving a far more important problem. Seeing my inability to help them, they have left me there, on the terrace of a joint which has an air of post-war ruins.
The ‘table’ where I am sitting is ludicrously rickety, but in tune with all these delightful paradoxes surrounding me. The warmth of the mild air caresses my face and I drink the best chai tea of my whole life.
‘Lord, how can I reach these people, introduce them to you? Comic-book readers are not legion… and amongst the poorest, who is able even to read?’
(Hey…? My thoughts have come back, it seems.)
While my gaze roams all around me, it is suddenly
intrigued by a poster hanging on the wall. It is the portrayal by an artist of one of the numerous local gods. This kind of picture is everywhere, in the taxis, in the shops, on every free street corner…
In one fell swoop, wham! Enlightenment! I’ve got it! Posters! We need to draw posters! That is the language that everyone here understands. It’s also a challenge perfectly suited to me which I am capable of giving to this people…

Save as many of them as you can
Before leaving, I am invited to a family belonging to the Christian community. In spite of their poverty, the couple have adopted several young orphans, thus saving them from being forced to beg on the streets, as well as from the worst forms of abuse that a child can know. They introduce me to a little lad crazy about drawing: I bend down towards him, give him one of my comic books that I am carting around with me in my luggage. This book represents a fortune for him and, even if I had succeeded in giving it to an Indian editor, he would never have appreciated it as much as this little lad with sparkling eyes. I also give him my pencil and with a tremble in my voice tell him:
‘Draw for the Lord and your people, my boy! Art isn’t just a game or a hobby but it’s very important! Show Jesus’s way to your people and save as many of them as you can!!!
To be continued next week[:es]India (tercera parte)
El encuentro de los 1000
Sobre el escenario, me encuentro frente a más de 2.000 ojos de pastores (¡dos por persona!) escrutadores y curiosos de ver lo que un pequeño suizo de las montañas les podrá decir. El público está compuesto en gran mayoría por jóvenes, entre ellos, algunos que vienen de Orissa y todavía huelen a humo…
Yo comparto mi encuentro con Jesús, ese gran Artista que de la nada hace maravillas, así como la historia de las ridículas lágrimas que derramé por ellos… Mientras que hablo, una música resuena (y me suena) en mi cabeza. Un viejo coro pasado de moda que creía haber olvidado en la sala del club de jóvenes que frecuentaba diez años antes (¡Pero bueno ¿Quién ha encendido ese transistor en mi cabeza?!). Decido echarlo por la boca y canto:
“He decidido seguir a Cristo… Atrás el mundo (los placeres engañosos), la Cruz delante… El Rey de Gloria me ha transformado… no vuelvo atrás
TODOS lo conocen y con fervor lo cantan una y otra vez en su idioma. Eso prueba que una pequeña chispa puede incendiar a toda una muchedumbre. Me emociono porque sé que para ellos esto es mucho más que un cántico, porque saben el precio que hay que pagar para seguirle.
“¡Este cántico ha sido escrito por uno de los nuestros, el Sadhou Sundar Singh! Es un modelo grabado en cada uno de nuestros corazones!” – me dicen. Cuando bajo del escenario, me aprietan entre sus brazos y también lloran sin contenerse. Ese día, el Señor nos ha visitado.

Haciendo el indio entre los indios
Hay una mesa de honor para los pocos invitados especiales que somos (unos cuantos puntos de nata fresca entre una muchedumbre de color café) pero, a riesgo de chocar con sus costumbres ancestrales, preferimos comer con ellos. Eso perturba a más de uno porque, para los hindúes, el Blanco forma parte de la casta superior (¡menudo chiste!). Rompamos las narices a ese mito, aunque comer lo mismo que ellos no esté exento de peligro para nuestra pequeña naturaleza (como yo, que no estoy vacunado y solo tomo vitamina C).
Los indios se mueren de risa con mis tentativas de hablar el hindi. Ya siento que les voy a echar de menos. Es un hermoso pueblo. Aquí a nadie le extraña que un desconocido le dirija la palabra de forma espontánea. Los hombres se toman de la mano con naturalidad (¡Eh!, no, las gentes no se lo toman a mal…)
La iluminación
Estamos en plena ciudad, pero a dos pasos de mí, una vaca sagrada está apaciblemente acostada en medio del camino. Vale, ya me he tropezado con un majestuoso loro, un mono travieso e incluso una jabalina (la señora jabalí) con unas tetillas enormes, paseando tranquilamente por la calle… ¡pura rutina!
De todas formas, mis pensamientos se han ido a otra parte, no tienen por qué ocuparse de fallos en la matriz, absortos, por otra parte, desde hacía un buen rato en resolver un problema mucho más importante. Viendo que soy incapaz de ayudarles, me han abandonado aquí, en la terraza de un bui bui con pinta de ruina de la postguerra. La “mesa” en que estoy sentado es ridículamente patituerta, pero a juego con todas esas deliciosas paradojas que me rodean. El dulzor del aire templado me acaricia el rostro y bebo el mejor té Chai de toda mi vida.
Señor, ¿cómo puedo llegar a estas personas, cómo llevarlas a ti? Los lectores de Cómic no son una legión… y entre los más pobres ¿cuántos hay que ni siquiera sabrían leer? (¡vaya! Se diría que mis pensamientos están de vuelta.) Mientras que mi mirada se pasea de aquí a allá, repentinamente se siente intrigada por un póster pegado en la pared. Es un dibujo que representa a uno de los numerosos dioses locales. Esos carteles están por todas partes, en los taxis, en las tiendas, en cada sitio libre…
¡Paf! De golpe se ha hecho la luz! ¡posters! ¡tengo que dibujar posters! Ese es el idioma que todos entienden por aquí. También es un desafío que está a mi altura algo que soy capaz de dar a este pueblo…

Salva a cuantos puedas
Antes de irme, me invitan a casa de una familia de la comunidad cristiana. A pesar de su pobreza, la pareja ha adoptado a muchos niños huérfanos, liberándoles así de estar obligados a mendigar por las calles así como de los peores abusos que un niño pueda conocer. Me presentan un niñito fanático del dibujo; me bajo hacia él, le doy uno de mis cómics que llevo siempre en mi equipaje. Ese libro representa una fortuna para él e, incluso si hubiera conseguido darlo a un editor indio, nunca lo hubiera apreciado tanto como ese niñito de ojos brillantes. Le doy también mi lápiz y con voz temblorosa le digo:
¡Dibuja para el Señor y tu pueblo, hijo mío! El arte no es solo un juego ni un hobby sino que es algo muy importante!¡Muestra el camino de Jesús a tu pueblo y salva a cuantos puedas!!
Continuará la semana próxima…[:]
India (2ème partie)
[:fr]Une histoire vraie, tirée du livre: « Rendez-vous dans la forêt »
India (2ème partie)
Des larmes, c’est rien…
A peine le taxi m’a-t-il déposé que déjà il disparaît, happé par l’affluence de la circulation. Autour de moi, il n’y a que des gens ; il y en a partout et tout le temps.
Ils passent, vendent, fixent le vide, dorment à même le sol (à moins que ce soit un mort).
La misère sous toutes ses formes habite ici.
Il y a une telle soif d’espérance qu’on est prêt à prier même n’importe quel objet, arbre, statue dans l’espoir d’y étancher sa soif de Divin. C’est un monde oublié des chrétiens bien pensants et, partout, je vois tellement de gens perdus… tellement…
Tout au long de cette première nuit en Inde, des éclats de bruits de rue grimpent le long des parois pour s’infiltrer par les fenêtres mal isolées de ma chambre d’hôtel et chatouillent mon sentiment de sécurité occidental.
Devant l’ampleur de cette misère qui m’a frappé au visage, je suis totalement démuni. Seul, assis sur mon lit, je prie pour ce pays. J’ai le cœur brisé, il n’y a rien que je puisse leur apporter sinon mes larmes qui perlent le long de mes joues pour eux… Jésus, mon maître, silencieux mais présent au pied du lit, saura peut-être en faire quelque chose… (?)
Voyage au bord du monde
Dès que les responsables m’ont rejoint, le vieux cliché du missionnaire blanc au casque colonial s’est fait la malle. Ici, la mission est gérée par et pour des Indiens…
Ce sont eux qui me guident à travers la jungle humaine de ce pays jusqu’a notre prochain rendez-vous.
Nous voyageons en science-fiction (ou en train, c’est pareil !). La porte du vieux train fatigué est grande ouverte et je m’assois comme au bord de l’eau pour tremper mes pieds dans le vide juste au-dessus du sol qui défile. A tout moment, je m’attends aux remontrances d’un contrôleur derrière mon dos qui avec son accent suisse allemand, me dirait:
– Nein, verboten (interdit) ! Ça on ne peut pas faire!!
Mais non, ici les gens ne sont pas infantilisés, c’est cool. (Peut-être qu’en Suisse nous ne sommes pas si libres qu’on le prétend…?) Au bord des voies de chemin de fer des gens, toujours des gens… Que font-ils? Ils regardent le temps passer ? Ils me sourient volontiers et je vois bien que ça vient du coeur… (Cette fois c’est sûr : je suis sur une autre planète!)
Nous passons devant une décharge publique qui n’en finit plus, des gens y défèquent sans aucune gêne. A un jet de pierre plus loin, un enfant affamé cherche sa nourriture quotidienne dans les gravats malodorants.
Devant une cabane de fortune, construite à l’aide des matériaux jonchant le sol, toute une famille m’observe, silencieuse. Voilà comment vivent la majorité des habitants de ma planète ! C’est insupportable. Heureusement que mes larmes me troublent ma vue. La rage au coeur, je me saisis de mon crayon et leur dessine comme dans un cri de désespoir :
– Vous n’êtes pas oubliés!! Vous êtes précieux, Dieu vous aime, son Fils est né parmi vous!!! Courage!
(Un jour mon dessin leur parviendra…)
Persécutions
Le centre d’accueil de la mission est un oasis de paix tangible, libéré de l’oppression latente que l’on ressent un peu partout ailleurs. En plus d’être notre lieu de rendez-vous, c’est aussi celui des responsables d’église venus de tout le pays. Certains ont dû affronter des distances démesurées pour y parvenir.
Dès mon arrivée, on m’a recommandé la discrétion car, même si l’Inde se targue d’être le plus grand pays démocratique du monde, la liberté d’expression est toujours assise en salle d’attente. Les hindous croient aux castes, les personnes « mal nées» ne sont même pas considérées comme des animaux, elles endurent avec acceptation mépris et esclavage. Ce n’est pas d’argent, mais d’un changement de mentalité qu’ont besoin les pauvres pour s’en sortir. Quand ils apprennent que le Fils de Dieu en personne les aime et a pris leur condition, qu’ils sont inestimables à ses yeux, leur vie change radicalement et se libère de la fatalité. N’étant plus condamnés à être une caste inférieure, ils se prennent en main.
Les hautes castes, outrées de perdre une main-d’oeuvre gratuite, poussent les fanatiques religieux hindous à la révolte.
5 000 chrétiens de la région d’Orissa ont vu leurs maisons brûlées, leurs femmes violées et leurs pasteurs sauvagement tués à coups de couteau. Les familles qui ont pu s’échapper ont trouvé un « abri » dans la jungle. Mais celle-ci est habitée par d’autres prédateurs tels que le tigre et la maladie…
Les responsables des différentes communautés se consultèrent : devaient-ils prendre les armes pour se défendre ?
Tous, d’un commun accord, optèrent pour la non-violence qu’enseigne le Christ. Et ils décidèrent de pardonner…
La suite, la semaine prochaine…

Lors de ma première nuit en Inde, j’ai une idée de dessin qui permettrait de présenter Jésus à quelqu’un qui ne sait pas lire et n’aurait pas dans son bagage la culture occidentale chrétienne en option.
L’Esprit du créateur symbolisé par ses deux mains indique le chemin à celui qui désire vraiment trouver la voie. Cela demande d’être attentif aux signes et à Sa voix qui chuchote dans le brouhaha du monde à celui qui est sincère.
Cela demande d’avoir le recul que donne la sagesse pour se rendre compte que les petits chemins faciles que la société nous propose tout au long de notre chemin sont attrayants, bien vendus, mais que leur fin est la ruine. (Image tirée de la BD Idées reçues 3
[:de]Aus dem Buch „Verabredungen im Wald“ . Zweite Teil (von vier)
Tränen sind doch nichts…
Kaum bin ich vom Taxi ausgestiegen, schon wird dieses von der Strömung des Verkehrschaos weggerissen. Neben mir sind lauter Leute zu sehen; immer und überall. Sie gehen vorbei, verkaufen Sachen, starren ins Leere, schlafen auf dem Boden (es sei denn, der da ist tot). Hier haust das Elend in all seinen Facetten hier. Eine solche Sehnsucht nach Hoffnung ist zu spüren, dass Leute bereit sind, alles Mögliche anzubeten, sei es einen Gegenstand, einen Baum oder eine Statue, mit dem Wunsch, ihren Durst nach dem Göttlichen zu stillen. Hier ist eine Welt, die von den gut meinenden und gut denkenden Christen vergessen worden ist und überall sehe ich so viele verlorene Leute… wirklich so viele…
Während meiner ersten Nacht in Indien dringen laute Straßengeräusche durch die schlecht isolierten Fenster meines Hotelzimmers und reizen mein abendländisches Sicherheitsgefühl.
Gegenüber dem Ausmaß dieses Elends, von dem ich einen Schlag ins Gesicht bekommen habe, fühle ich mich absolut hilflos. Allein, auf meinem Bett sitzend, bete ich für dieses Land. Mein Herz ist zerbrochen. Ich kann diesen Leuten nichts bringen außer meinen Tränen, die an meinen Wangen entlang für sie abperlen… Jesus, mein stiller aber gegenwärtiger Meister steht neben meinem Bett und wird vielleicht etwas daraus machen… (?)
Reise zum Rande der Welt
Sobald Leute, die für mich verantwortlich sind, mich getroffen haben, ist das alte Klischee vom weißen Missionar mit dem Tropenhelm geplatzt. Hier wird die Missionsgesellschaft von Indern und für Inder geführt… Diese Menschen bringen mich durch den menschlichen Dschungel dieses Landes zu meinem nächsten Termin.
Wir reisen mit Science-Fiction (oder mit dem Zug, ist doch dasselbe). Die alte Tür des müde gewordenen Zuges ist sperrangelweit offen und ich setze mich als würde ich die Füße an einem Steg ins Wasser baumeln lassen, nur dass hier der Boden unter ihnen wegscrollt. Jederzeit warte ich darauf, dass mich ein Schaffner von hinten mit schweizerdeutschem Dialekt zurechtweist:
– Nein, verboten! Darf man nicht!!
Aber nein, hier behandelt man die Leute nicht wie Kinder. Cool. (Vielleicht sind wir doch in der Schweiz nicht so frei, wie überall verkündigt wird…?) Neben den Gleisen stehen Menschen, lauter Menschen… Was machen sie? Schauen sie zu, wie die Zeit vergeht? Sie lächeln gern, und ich sehe, dass es von Herzen kommt… (Jetzt aber bin ich mir sicher … ich bin doch auf einem anderen Planeten gelandet!)
Wir fahren an einer Mülldeponie vorbei, die kein Ende zu haben scheint. Leute leeren dort ohne die geringste Befangenheit ihren Darm aus. Einen Steinwurf davon entfernt sucht ein hungriges Kind in diesem übelriechenden Unrat seine tägliche Nahrung. Eine ganze Familie, die vor ihrer elenden Hütte steht, welche aus den hier liegenden Materialien errichtet worden ist, schaut mich stillschweigend an. So lebt die Mehrheit der Bewohner meines Planeten! Es ist unerträglich. Gut, dass mir die Tränen das Sehvermögen trüben.
Mit wütendem Herzen greife ich zu meinem Bleistift und zeichne ihnen einen Verzweiflungsschrei:
– Man hat euch nicht vergessen!! Ihr seid kostbar! Gott liebt euch, Sein Sohn ist unter Euch geboren!!! Nur Mut! (Eines Tages wird sie diese Zeichnung erreichen…)
Verfolgungen
Der Empfangsraum der Missionsgesellschaft ist eine fühlbare Oase des Friedens, die frei ist von der sonst allgegenwärtigen Bedrückung. Nicht nur ich werde mich dort mit der Organisation treffen, sondern viele Gemeindeleiter des Landes, die von überall her gekommen sind, wurden eingeladen. Einige von ihnen haben riesige Entfernungen zurückgelegt, um hierher zu gelangen.
Schon zu meiner Ankunft hatte man mir empfohlen, unauffällig zu bleiben, denn Indien brüstet sich zwar, das größte demokratische Land der Welt zu sein, aber die Redefreiheit sitzt immer noch im Wartezimmer. Die Inder glauben an das Kastenwesen. „Schlecht geborene“ Leute werden nicht mal wie Tiere angesehen und müssen Verachtung und Sklaverei erdulden. Die Armen bräuchten kein Geld, sondern ein Umdenken, um daraus zu kommen. Wenn sie erfahren, dass der Sohn Gottes höchstpersönlich sie liebt und ein einfacher Mensch wie sie geworden ist, dass sie in Seinen Augen von unschätzbarem Wert sind, ändert sich ihr Leben radikal und sie können sich von diesem Fluch befreien. Sobald sie nicht mehr daran glauben, dass sie einer niedrigeren Kaste angehören, fangen sie an, ihr Leben in die Hand zu nehmen. Diejenigen, die zu einer hohen Kaste gehören, sind darüber empört, weil sie eine kostenlose Arbeitskraft verlieren und wiegeln die fanatischen Religionsgruppen gegen sie auf.
5000 Christen aus der Region von Odisha mussten mitansehen, wie ihre Häuser verbrannt wurden, ihre Frauen geschändet wurden und ihre Pastoren auf grausame Weise erdolcht worden sind. Die Familien, die entkommen konnten, durften im Dschungel „Zuflucht“ finden, aber dort wohnen andere Scheusale, wie z.B. Tiger und Krankheiten…
Die Verantwortlichen von verschiedenen Christengemeinden berieten sich: Sollten sie zu den Waffen greifen, um sich zu verteidigen?
Alle entschieden sich für die Gewaltlosigkeit, die Christus lehrt. Und sie beschlossen zu vergeben…
Es geht nächste Woche weiter…
Während meiner ersten Nacht in Indien hatte ich eine Idee für ein Bild, mit dem man Jesus darstellen könnte, sodass eine Person, die nicht lesen kann und in ihrem Gepäck die westliche Kultur nicht vorrätig eingepackt hat, ihn begreift.
Der Geist des Schöpfers, der durch seine zwei Hände dargestellt wird, zeigt denjenigen den Weg, die ihn wirklich suchen. Es erfordert Aufmerksamkeit und Ehrlichkeit, weil man Sein Handeln und Seine flüsternde Stimme im Stimmengewirr unserer Welt wahrnehmen soll.
Es erfordert auch einen weisen Weitblick, weil man erkennen muss, dass die kleinen einfachen Wege, die uns die Gesellschaft am Rande anbietet, verlockend und häufig betreten sind, aber am Ende ins Verderben führen. (Bild aus dem Comic Ach, du lieber Himmel 3)
[:en]A story from “Appointment in the forest“
Part2 (to see the part1)
Tears, that’s nothing…
Scarcely has the taxi dropped me off than already it disappears, caught up in the business of the traffic. Around me there is nothing but people; they’re there everywhere and all the time. They pass by, sell, stare into space, sleep directly on the ground (unless it’s a corpse). Misery in all her forms lives here. There is such a thirst for hope that people are prepared to pray to even any object, tree, statue in the hope of quenching their thirst for the Divine. It’s a world forgotten by comfortable Christians and everywhere I see so many lost people… so many…
All the way through that first night in India, bursts of noises from the streets climb all the way up the walls to infiltrate the badly soundproofed windows of my hotel room and arouse my Western feeling of security.
Confronted by the scale of this poverty, which has slapped me in the face, I am completely helpless. Alone, sitting on my bed, I pray for this country. My heart is broken, there is nothing I can offer them apart from my tears, which form droplets all the way down my cheeks for them… Jesus, my master, silent but present at the foot of the bed, will maybe be able to make something out of them… (?)
Journey to the edge of the world
As soon as the leaders have joined me, the old cliché of the white missionary wearing a pith helmet is sent packing. Here the mission is managed by and for Indians… They are the ones who guide me through the human jungle of this country to the place of our next meeting.
We travel by science-fiction (or by train, it’s all the same!). The door of the old, tired train is wide open and I sit down as if on the edge of the water to dip my feet into the emptiness just above the ground which is slipping by.
At any moment I expect to hear the remonstrance of a ticket-inspector behind my back who, in his Swiss German accent, would say to me:
‘Nein, verboten’ (prohibited)! You can’t do that!!’
But no, here the people are not treated like children; it’s cool. (Maybe in Switzerland we are not as free as we imagine…?) By the side of the rails of the train track, people, always people… What are they doing? Are they watching time go by? They readily smile at me and I can see that it’s from the heart… (This time there’s no mistaking: I am on another planet!)
We pass by a public rubbish dump which goes on for ever; people are defecating there without any embarrassment. A stone’s throw further on, a starving child is looking for its daily food in the stinking rubble. In front of a makeshift shack, built with the help of the materials strewn all over the ground, an entire family watches me, in silence. That’s how the majority of the people on my planet live. It’s intolerable. Thank goodness my tears cloud my vision.
With anger in my heart, I grab hold of my pencil and draw for them, as in a cry of despair:
‘You are not forgotten!! You are precious, God loves you, His Son was born in your midst!!! Take heart!’
(One day my picture will reach them…)
Persecutions
The reception centre of the mission is an oasis of tangible peace, freed from the latent oppression which, elsewhere, you can sense pretty much all over the place. As well as being our meeting place, it is also that of the leaders of the church who have come from all over the country. Some of them have had to contend with inordinate distances to get here.
From the moment I arrived, discretion has been advised to me for, even if India boasts of being the largest democratic country in the world, freedom of expression is still sitting in the waiting room. Hindus believe in castes, people ‘of lowly birth’ aren’t even considered as animals; with resignation, they suffer contempt and slavery. It’s not money but a change of mentality that the poor need in order to cope. When they learn that the Son of God in person loves them and took their lowly position, that they are priceless in his eyes, their lives change radically and are set free from fate. No longer condemned to being a low caste, they take charge of their lives. The high castes, outraged at losing their unpaid workforce, urge the Hindu religious fanatics to rise up.
5,000 Christians from the Orissa region have seen their houses burnt, their women raped and their pastors brutally killed by stab wounds. The families that managed to escape found a ‘shelter’ in the jungle. But it was inhabited by other predators such as the tiger and illness…
The leaders of the different communities consulted each other: should they take up arms to defend themselves?
All, with one accord, opted for the non-violence which Christ teaches. And they decided to forgive…
The Spirit of the creator, symbolised by his two hands, indicates the path to the one who really wants to find the way. This requires being attentive to the signs and to His voice which whispers in the hurly-burly of the world to the one who is sincere.
This demands the ability to see the bigger picture, which wisdom gives, to realise that the easy little paths which society offers us all along our way are attractive, well marketed, but that their end is ruin. (Picture taken from the comic-book ‘Conventional Wisdom 3’)
[:es]India (segunda parte)
Unas lágrimas, son poca cosa…
Apenas me bajo del taxi que éste desaparece atrapado por la afluencia de la circulación. A mi alrededor no hay más que gente; La hay por todas partes y en todo momento. Pasan, venden, miran al infinito, incluso duermen a ras del suelo (a menos que se trate de un muerto). La miseria, bajo todas sus formas, habita aquí. Hay tal sed de esperanza que están incluso dispuestos a rezarle a cualquier objeto, árbol, estatua, con la esperanza de poder saciar su sed de lo Divino. Es un mundo olvidado de los cristianos bien pensantes, y, veo por todas partes, tanta gente perdida… tanta…
A lo largo de esta primera noche en la India, fragmentos de ruidos de la calle trepan a lo largo de las paredes para infiltrarse por las ventanas mal aisladas de la habitación de mi hotel y cosquillean mi sentimiento de seguridad occidental.
… Ante la amplitud de esta miseria que me ha golpeado de frente, me siento totalmente desprovisto. Solo, sentado sobre mi cama, oro por este país. Tengo el corazón hecho pedazos, no hay nada que
pueda darles sino estas lágrimas que lucen en mis mejillas por ellos… Jesús, mi Maestro, silencioso pero presente a los pies de mi cama, sabrá quizás hacer algo con todo esto…(?)
Viaje al borde del mundo
Desde que los responsables se reúnen conmigo, el viejo cliché del misionero blanco con casco colonial desaparece como por encanto. Aquí la misión es administrada por y para los indios… Ellos son los que me guían a través de la jungla humana de este país hasta nuestro próximo lugar de encuentro.
Viajamos en ciencia ficción (¡ o en tren, viene a ser lo mismo!). La puerta del cansado y viejo tren está abierta de par en par y yo estoy sentado como al borde del agua mojando mis pies en el vacío justo por encima del suelo que se va desplazando. En todo momento tengo la impresión de que voy a oír a mis espaldas los reproches de un controlador que me dirá, con su acento suizo alemán:
– ¡Nein, verboten (prohibido)! ¡¡Eso no se puede hacer!! Pero no, aquí las gentes no están infantilizadas, es estupendo, (¿Quizá en Suiza no somos tan libres como pensamos…?) Al borde de los railes del tren hay gente y más gente… ¿Qué hacen? ¿Están viendo pasar el tiempo? Me sonríen de buen grado y me doy cuenta de que lo hacen de corazón… (¡Ahora sí que estoy seguro: me encuentro en otro planeta!)
Pasamos delante de una escombrera pública interminable, la gente hace allí sus necesidades sin ningún pudor. A un tiro de piedra más lejos, un niño hambriento busca su alimento cotidiano entre los apestosos escombros. Delante de una cabaña improvisada, construida con ayuda de materiales tirados por el suelo, toda una familia me observa silenciosa. ¡Así es como viven la mayoría de los habitantes de mi planeta! ¡Es insoportable! Menos mal que las lágrimas me enturbian la vista…
… Con el corazón lleno de rabia, agarro mi lápiz y les dibujo como en un grito de desesperación:
– ¡¡ No habéis sido olvidados!! ¡¡Sois preciosos, Dios os ama, su Hijo ha nacido entre vosotros!! ¡Ánimo! (un día les llegará mi dibujo…)
Persecuciones
El centro de acogida de la misión es un oasis de paz tangible, liberado de la latente opresión que se siente un poco por todas partes. Además de ser nuestro lugar de encuentro, es también el de los líderes de las iglesias llegados de todo el país. Algunos han tenido que afrontar distancias desmesuradas para llegar hasta aquí.
Desde mi llegada, se me ha recomendado discreción porque, aunque la India presuma de ser el país democrático más grande del mundo, la libertad de expresión sigue esperando sentada en la sala de espera. Los hindúes creen en las castas, las personas “mal nacidas” ni siquiera son consideradas como animales, aguantan y aceptan el desprecio y la esclavitud. No es el dinero, sino un cambio de mentalidad lo que necesitan los pobres para salir de esto. Cuando se enteran de que el Hijo de Dios en persona les ama y ha tomado su condición, que son de alta estima ante sus ojos, su vida cambia radicalmente y se libera de la fatalidad. No siendo ya condenados a ser una casta inferior, se ponen manos a la obra. Las castas más altas, indignadas por perder una mano de obra gratuita, empujan a los fanáticos religiosos hindúes hacia la sublevación.
5.000 cristianos de la región de Orissa han visto sus hogares incendiados, sus mujeres violadas y sus pastores salvajemente asesinados a puñaladas. Las familias que han logrado escapar han encontrado un “abrigo” en la selva. Pero esta está habitada por otros depredadores como el tigre y la enfermedad…
Los responsables de diferentes comunidades se consultaron entre ellos: ¿debían tomar las armas para defenderse?
Todos, de común acuerdo, optaron por la no violencia que enseña Cristo. Y decidieron perdonar…
Continuará la semana próxima…

Durante mi primera noche en la India, me vino a la idea un dibujo que me permitiría presentar a Jesús a alguien que no supiera leer y no tuviera en su bagaje la influencia de la cultura occidental cristiana.
El Espíritu del creador simbolizado por sus dos manos indica el camino al que desea realmente encontrarlo. Eso requiere estar atento a las señales y a Su voz que susurra en medio del bullicio del mundo a todo aquel que es sincero.
Eso demanda el retroceso que da la sabiduría para darse cuenta de que los pequeños caminos fáciles que la sociedad nos propone durante todo nuestro camino son atractivos, bien vendidos, pero su final es la ruina. (imagen sacada del Cómic Idées reçues 3)
[:]
India (1ère partie)
[:fr]Une histoire vraie, tirée du livre: « Rendez-vous dans la forêt »
India
En Inde tu iras…
A l’aube de la sortie de ma première BD, à une époque où je dessinais encore sans la lumière des flashs des journalistes et que l’idée de m’inviter à parler face à un public ne serait venue qu’à un organisateur désespéré, un homme me téléphona. Cette voix (ainsi que la personne à qui elle appartenait) m’était alors totalement inconnue. Il m’annonça entre autres choses qu’il avait eu une vision de moi en train de parler à des milliers de jeunes et que (comme ça, en passant…) Dieu m’enverrait un jour en Inde… (?…okaaaaay… merci d’avoir appelé).
La découverte d’un billet d’avion pour l’Inde dans ma boîte aux lettres dix ans plus tard me laisse pantois. Simultanément, mes souvenirs déposent eux aussi dans la boîte aux lettres de ma mémoire les circonstances des événements décrits précédemment. Je croyais pourtant l’avoir perdue dans les annales de mon cerveau aussi bordélique que mon bureau (ce qui veut tout dire!).
L’étrange expéditeur du billet est une mission du nom d’« Empart »… Tiens?…Il y a quelques mois, j’étais invité pour dessiner de concert avec le discours d’un orateur indien. Nous avions tous bien ri, car je l’avais cari-caturé sur grand écran et il m’avait lancé cette vanne depuis la scène :
– Toi, mon gaillard, tu ne perds rien pour attendre !
L’invitation vient de lui ; je téléphone au responsable de mission basé dans mon pays pour en savoir plus :
– Euh… pourquoi voulez-vous que j’aille en Inde ? Qu’attendez-vous de moi ?
– On aimerait juste que tu viennes pour que tu sois influencé par ce que tu y verras…
– … et c’est tout ?!
On ne me demande pas d’être orateur, de repeindre les façades avec des Mickeys, de creuser un puits ou de sauver des otages
(et c tant mieux paske j’sais pas trop comment qu’on fait!)… mais juste de venir !?!
On est où, là !?
Dès la sortie de l’aéroport, je suis accueilli par cette odeur particulière (épice et pisse) et ce brouillard permanent (poussière et pollution), qui tels les vendeurs en bord de rue ne me lâcheront plus d’une semelle. Le spectacle qui s’impose à mes yeux est complètement déstabilisant. Rââââ!!! C’est sûrement cet empaffé de pilote qui a dû passer un couloir spatio-temporel !! Ce que je découvre me donne l’impression étrange d’avoir reculé dans le temps. Mais différent du continuel espace-temps qui a été le nôtre, car dans celui-ci plusieurs aliens vivent en connivence avec les humains ! Des types avec des turbans énormes sur la tête, d’autres coupés en deux se déplaçant à l’aide de leurs bras sur une planche à roulettes, des femmes magnifiques revêtues d’arc-en-ciel…

Circulez, y a tout à voir!
Dans la rue, c’est pas mieux : une abondance de gobelets de yogourts géants au nombre de roues aléatoires servant de véhicules grouillent sur la chaussée. La voiture anglaise tout droit sortie d’un autre siècle qui me sert de taxi glisse tel un bateau massif dans les cascades d’un fleuve de véhicules hétéroclites à la vitesse du courant de circulation. Ici, les conducteurs sont complètement libérés de la contrainte des règles de circulation les plus primaires. Quand le taxi s’engouffre dans le sens inverse de l’autoroute pour gagner quelques minutes inutiles, je reste cool (mon cerveau s’est mis en mode : bah ! de toute façon, tout cela ne peut pas être réel!)
La suite, la semaine prochaine…
[:de]
Aus dem Buch « Verabredungen im Wald ». Erster Teil (von vier)
Nach Indien sollst du gehen…
Kurz vor dem Erscheinen meines ersten Comics, zu der Zeit, als ich noch ohne das Blitzlich der Journalisten zeichnete und als nur hoffnungslose Fälle mich eingeladen hätten, um zu einem Publikum zu reden, bekam ich einen Anruf. Diese Stimme (genauso wie die Person, zu der sie gehörte) war mir total unbekannt. Sie verklickerte mir unter anderem, dass sie eine Vision von mir bekommen hatte, wie ich zu tausenden von Jugendlichen reden würde und dass mich Gott (einfach so nebenbei) eines Tages nach Indien schicken würde… (Okäääääy … und vielen Dank, dass Du angerufen hast!)
Zehn Jahre später verschlägt mir ein in meinem Briefkasten aufgefundenes Flugzeugticket nach Indien die Sprache. Gleichzeitig öffnet sich erneut das Fach meines Gedächtnisbriefkastens mit der Erinnerung an die zuvor beschriebenen Erlebnisse. Ich dachte, diese wären in den Chroniken meines Gehirns, das so chaotisch aufgeräumt ist wie mein Schreibtisch (das sagt eigentlich alles), jämmerlich verloren gegangen.
Der seltsame Absender des Flugtickets ist eine Missionsgesellschaft namens „Empart“ … na? Vor ein paar Monaten war ich eingeladen worden, um zu zeichnen, während ein indischer Referent etwas vortrug. Wir hatten beide viel gelacht, denn ich hatte eine Karikatur von ihm auf Großleinwand gebracht und von der Bühne hatte er mir diese witzige Bemerkung zugeworfen:
– So leicht kommst du mir aber nicht davon, mein Lieber!
Die Einladung kommt von ihm. Ich rufe den Missionsleiter an, der sich in meiner Heimat befindet, um ein bisschen mehr in Erfahrung zu bringen:
– Äh… Warum soll ich denn nach Indien kommen? Was erwarten Sie von mir?
– Wir möchten nur, dass du kommst, damit du inspiriert wirst von dem, was du dort sehen wirst…
– … Ist das alles?!
Die bitten nicht darum, dass ich was sage, dass ich Fassaden mit Micky-Mäusen gestalte, dass ich einen Brunnen grabe oder, dass ich irgendwelche Geiseln rette (und das ist auch besser so, weil ich nicht richtig weiß, wie´s geht), sondern sie wollen nur, dass ich komme!?!
Wo sind wir denn hier?
Sobald ich aus dem Flughafen raus bin, begegnen mir sowohl dieser besondere Geruch (Gewürz und Pisse) als auch dieser beständige Nebel (Staub und Verschmutzung), die genauso wie die ringsum stehenden Straßenverkäufern mich nicht mehr verlassen werden. Der Anblick, den ich vor Augen habe, ist vollkommen irritierend. Aaaargh!!! Es liegt bestimmt an diesem dusseligen Piloten, der durch einen räumlich zeitlichen Korridor geflogen ist!! Was ich entdecke, gibt mir das eigentümliche Gefühl, dass ich in der Zeit zurückgegangen bin. Aber es ist anders als in unserem Raum-Zeit-Kontinuum, denn hier leben auch Aliens im stillen Einverständnis mit den Menschen! Es gibt Typen, die einen Turban als Kopfbedeckung tragen, andere sind zweigeteilt und bewegen sich mit Hilfe ihrer Armeskraft auf Rollbrettern, Frauen sind auch zu sehen, wunderschön und mit einem Regenbogen bekleidet…
Weitergehen, da gibt´s viel zu sehen!
Auf der Straße ist es nicht viel besser: Die Chaussee wimmelt von riesigen Joghurtbechern mit beliebig vielen Rädern, die als Fahrzeug fungieren. Der englische Wagen, aus einem anderen Jahrhundert stammend, der mir als Taxi dient, gleitet wie ein massives Schiff in der Flut verschiedenartiger Fahrzeuge im Verkehrsstrom mit. Hier sind die Fahrzeugführer völlig befreit von jeglichen Verkehrsregeln. Als der Taxifahrer in die Gegenrichtung der Autobahn auffährt, um einige zeitraubende Minuten zu gewinnen, bleibe ich cool. Mein Gehirn ist mittlerweile im Modus: „Was soll´s, all das kann sowieso nicht real sein!“
Es geht nächste Woche weiter…
[:en]
In India you will go…
On the eve of the publication of my first comic book, at a time when I still used to draw without the light of the flashes of journalists and when the idea of inviting me to speak to an audience would only have occurred to a desperate organiser, a man telephoned me. That voice (as well as the person to whom it belonged) was completely unknown to me back then. He told me amongst other things that he had had a vision of me speaking to thousands of young people and that (just like that, in passing…) God would send me one day to India…
(?…okaaay… thanks for the call).
The discovery of a plane ticket to India in my letter box ten years later leaves me speechless. Simultaneously, my recollections also place in the letter box of my memory the circumstances of the events described previously. Yet I believed that I had lost it in the annals of my brain, which is as messy as my desk (and that says it all!).
The strange sender of the ticket is a mission by the name of ‘Empart’… Aha? …A few months
ago, I was invited to do drawings in conjunction with an Indian speaker. We had all had a good laugh because I had drawn a caricature of him on the big screen and he had shouted out this joke at me from the stage:
‘Hey, you, buddy, you’ll get what’s coming your way!’
The invitation is from him ; I phone the head of the mission based in my country to find out more :
‘Er… why do you want me to go to India ?
What are you expecting of me?’
‘We would just like you to come so that you are influenced by what you see there…’
‘ … and that’s all ?!’
They are not asking me to be a speaker, to repaint walls with Mickey Mouse, to dig a well
or save any hostages (and that’s just as well, cos I really don’t know how that’s done!) …but just to come!?!

Where are we now !?
From the moment I walk out of the airport, I am greeted by that distinctive smell (spice and piss) and that permanent fog (dust and pollution) which, like the roadside vendors, will never give up following me around. The scene which imposes itself on my gaze is completely destabilising. Aarrrgh!!! It must be that stupid pilot who must have gone through a space-time corridor!! What I discover gives me the strange impression of having gone back in time. But it is different from the space-time continuum which has been ours, as in this one several aliens live in collusion with humans! Guys with enormous turbans on their heads, others, cut in two, moving about on skate-boards with the help of their arms, magnificent women decked out in rainbows…
Keep moving, there’s so much to see!
In the street, it’s no better : the roadway is teeming with an abundance of giant yoghurt pots with a number of random wheels, serving as vehicles. The English car, straight out of another century, which serves as my taxi, glides along, like an enormous boat in the cascades of a river made up of motley assorted vehicles, at the speed of the current of traffic. Here, drivers are completely freed from the constraint of the most rudimentary traffic regulations. When the taxi plunges in the wrong direction on to the motorway to gain a few unnecessary minutes, I stay cool (my brain has gone into ‘So what’ mode anyway, all that just can’t be real!)
[:es]A la India irás
A punto de salir mi primer cómic, en una época en que aún dibujaba sin la luz de los flashes de los periodistas y en que la idea de invitarme a hablar en público sólo se le hubiera ocurrido a un organizador desesperado, un hombre me llamó por teléfono. Está voz, (así como la persona a quien pertenecía ) me era por aquel entonces totalmente desconocida. Me anunció, entre otras cosas, que había tenido una visión acerca de mí hablando a miles de jóvenes y que (así, como si nada…) Dios me enviaría un día a la india… (?…vaaaale… Gracias por su llamada).
Descubrir un billete de avión para la India en mi buzón 10 años más tarde me dejó atónito. Simultáneamente, mis recuerdos depositan también en el buzón de mi memoria las circunstancias de los acontecimientos descritos precedentemente. Yo creía sin embargo haberlos perdido en medio de los anales de mi cerebro, tan caótico como mi escritorio (¡Con eso lo digo todo!).
El extraño remitente del billete es una misión cuyo nombre es « Empart« … ¿Y eso?... meses atrás me habían invitado para hacer un dibujo al mismo tiempo que un orador indio daba su conferencia. Nos habíamos reído mucho porque yo había hecho su caricatura en la gran pantalla y él me lanzó esta broma desde el escenario:
– ¡ Tú, amigo mío, espera y verás !
La invitación viene de él; llamo por teléfono al responsable de la sede de la misión en mi país para saber más:
– Esto… ¿Por qué quiere que vaya a la India? ¿Qué esperan ustedes de mí?
– Lo que queremos es que vengas para que seas influenciado por lo que veas allí…
– ¿Y eso es todo?
No me piden que vaya a dar una charla, ni que pinte fachadas con Mickeys, ni que cabe pozos ni que rescate rehenes ( ¡Y menos mal, porque no tengo ni idea de cómo se hace eso!)… Sino solo que vaya¡?!
¿ Pero qué lugar es este?
Desde que salgo del aeropuerto, me acoge ese olor particular (especias y orina) y esa niebla permanente (polvo y contaminación), que como los vendedores que están al borde de la calle, se quedarán pegados a las suelas de mis zapatos. El espectáculo que se impone ante mis ojos es completamente desestabilizador. ¡Raaaaas! ¡Seguro que ese piloto tan chalado ha traspasado la barrera del espacio tiempo !!! lo que descubro me da la extraña impresión de haber retrocedido en el tiempo. ¡Pero diferente al nuestro porque en este, muchos alienígenas viven confabulados con los humanos! Tipos con enormes turbantes en la cabeza, otros, cortados en dos, se desplazan con ayuda de sus brazos sobre una tabla con ruedas, mujeres magníficas revestidas de arco iris…

¡Circulen! ¡sálvese quien pueda!
En la calle, las cosas no están mejor: una abundancia de vasos de yogur gigantes con un número de ruedas aleatorio, sirviendo de vehículos, bullen por la calzada. El coche inglés, salido de otro siglo, que me sirve de taxi, se desliza tal un barco macizo por las cascadas de un río heterogéneo de coches a la velocidad de la corriente de la circulación. Aquí los conductores son completamente liberados de la limitación de las más vitales reglas de circulación. Cuando el taxi se cuela en sentido contrario a la autopista para ganar algunos minutos inútiles, yo me quedo tan Pancho (mi cerebro se ha puesto en modo: ¡Bah, de todas formas, todo esto no puede ser real!)
Continuará la semana próxima…
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Le Mongol !
[:fr] 
Joaquim, un pote, me contacte de Mongolie :
– Alain, si tu savais, ta BD, c’est tellement ce dont les gens auraient besoin pour rencontrer Dieu ici !
Tu ne pourrais pas faire quelque chose ?
– Bin, c’est du boulot, faut trouver éditeur, traducteur, moyen pour que je paie du monde à écrire du texte dans les bulles, etc…. (Et pas de bol, j’ai encore paumé ma baguette magique…)
– Ha ok… Je réfléchis et te rappelle.
– Ok… (Salut et merci d’avoir demandé !)
D’habitude après ce genre de réponse, je n’en entends plus parler…
En Mongol… ! D’où ça sort ça ?
La réalité c’est que :
Si tu veux vivre tes rêves, faut te réveiller… !
Pas si Mongol
Mais à mon grand étonnement, il rappelle :
– Ok, je vais faire en sorte que ça arrive !
– Sérieux ? Youhoooo ! (Eclat de joie !)
– Mais je n’ai pas d’argent…
– Ha… (Pause en catastrophe de l’éclat de joie…) Mais Joe, moi non plus, on est à sec, l’atelier n’a plus un s…
– Oui mais j’ai lu à la page 130 de ton livre « Rendez-vous dans la forêt » que :
Les portes qui s’ouvrent au miracle sont comme celle des supermarchés, elles ne s’ouvrent que si on fait un pas de foi en leur direction…
– Ha j’ai écrit ça…. ? (Pris au piège par mes propres paroles !)
– Bon ok, Alors, je te propose qu’on y travaille
Et Dieu fera le miracle en cours de route…
C’est ce qu’on a fait, Et l’argent est arrivé !!!! (grâce à des dons…)
On travaille sur cette BDde Robi à plein régime en ce moment…. !
ça y est!! La BD est sortie !!
Voir l’article
Orgie de nouvelles sorties :
Le DVD du One man show !!!
Pour voir la bande-annonce, un extrait et le commander, cliquez ici : http://www.auderset.com/dvd
Le CD de Saahsal !
Le vernissage de Saahsal était un plein succès ! Un monde de ouf.
Et déjà quelques invitations dans les milieux de la musique : la « Case à Chocs » de Neuchâtel (13.2.2016), à la « BFM » de Saignelégier et interview radio.
Pour écouter des extrais : http://www.saahsal.com/song
Pour le commander le CD: http://www.auderset.com/shop/product.php?id_product=80
La BD sans parole !
A peine sorti qu’on a presque tout vendu ! Il nous manque juste les finances pour en réimprimer ! (La première impression a eu lieu grâce à un don)
Plus d’infos ici : http://www.auderset.com/bd-sans-parole
Je reviendrai vers vous pour vous en reparler pask ça (et le reste !) c’est hyper intense !
Samedi 28 (demain)
De 17h00 à 20h30
Je dédicace à la fête des commerçants de Sonceboz
Dimanche 29
De 10h à 11h30
On vit un culte d’impro théâtre à La Neuveville
http://www.auderset.com/news/culte-dimpro[:]
Lettre
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Québec, de la parole aux actes
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La religion qui tue
J’adore les Québecois,
mais je n’ai aucun mérite, c’est facile d’aimer des gens si sympa, (ce n’est pas une légende !)
Je n’ai pas grand chose, mais j’aimerais tellement pouvoir leur donner de découvrir Jésus comme ce qu’il est vraiment: un Ami, une fantastique source d’espoir et de joie de vivre.
Ils ont en commun avec lui d’avoir été très déçu de la religion.
Sauf, qu’ils le confondent avec ! (c’est ouf ! Jésus n’a tellement rien à voir !!!: c’est un peu comme si on jetait le bébé avec l’eau du bain!)
Donc laissez tomber l’idée de leur en parler de manière traditionnelle. C’est pourquoi, avec une amie sur place, je me suis battu pour que mes BD soient sur leur territoire.
Battre en retraite ?
Imaginez mon désarrois, lorsque (y a deux mois de ça), je reçois un téléphone de mon distributeur du Canada :
– Les ventes de tes BD ne sont pas assez bonnes ici, on va t’en retourner 1000 en Suisse… !
Choqué, je suis parti dans la forêt*en parler à Dieu (*c’est son bureau !)
j’avais envoyé ces livres sur un bateau à mes frais et c’était pour bénir ce peuple… elles doivent donc y rester !
La stratégie :
Alors voilà ce qui a été décidé :
1. Ces 1000 BD seront offertes à des groupes de jeunes
afin qu’ils les distribuent à leur potes non-croyant.
2. Jusqu’à la fin de l’année, les prix de toutes mes BD vont drastiquement baisser dans ce pays. Moi et le distributeur, nous prenons la différence sur notre marge.
Le prix du gratuit
Aujourd’hui, plusieurs centaines de mes livres ont déjà été offert un peu partout au Québec !
Rien n’est vraiment gratuit, il y tj quelqu’un qui paie la différence… mais quel est le prix d’une âme…. ?
Je ne sais pas si mon action va marquer la fin ou la relance de mon action au Québec.
Mais c’est le geste désespéré de quelqu’un qui à déjà de la peine à joindre les deux bouts, qui ne veut pas aimer qu’en parole…
Je compte sur vous
Si je vous partage tous ça, c’est pask, je crois à la puissance de la prière,
et que sans ça, même les actes de bravoure les plus flamboyants ont des allures de pet dans l’eau.
Merci de prier avec moi….
Ce soir, de 20h à 22h30
Au musée de l’Armée du Salut (Laupenstrasse 5)
La nuit des religions
La ville de Berne à organisé les portes ouverte des religions :
Mosquées, synagogues, temples hindou, églises ouvrent leurs portes à tout public… et c’est moi qu’on à choisi pour représenter les chrétiens… (glup!)
Donc ce soir, je donne mon témoignage à tout un public disons… inhabituel….et en allemand ! (c’était trop simple!)
Pour être honnête, je ne me sens pas à la hauteur, mais qui vous savez qui m’accompagne, lui le sera… !
www.nacht-der-religionen.ch
Le 20 novembre 2015, 21h00
Saint-Imier, buffet de (en face de) la gare
C’est le vernissage du premier CD de Saahsal !
La semaine prochaine, on commence à contacter : radio, presse et télé à travers le pays, pour un impact dans le milieu de la musique.
www.saahsal.com
On a reçu les CD hier !!! Faïère![:]
Je passe sur France2
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1mn pour changer des vies
Aux studio de France-télévision,
je suis accueilli par une chrétienne que j’ai déjà croisé lors d’un one man show à Nîme!
(Yes, je ne suis pas le seul à conquérir le coin!!)
– Dsl Alain, mais ton interview ne durera pas plus de 2 minutes.
Moi:
– Cool ! A la base, on m’avait parlé d’une minute,
du coup, c’est super : on vient de doubler mon temps d’antenne!
Pas coupable !
L’interview s’est bien passée.
J’ai un t-shirt avec écrit en énorme: « JÉSUS IS THE WAY » (Jésus est le chemin)
ça, c’est impossible d’enlever au montage! 😉
Elle paraîtra le 8 novembre 2015 à 10h.
Victoire interne
Une responsables de la tv m’a dit:
– Nous avons procédé à un vote pour décider qu’elle serait la meilleure émission de « le temps de le dire » à rediffuser pour noël et tous ont répondu: « Auderset! »
(ça fait trop plaisir)
Si bien que l’émission de 2011 sera rediffusée le 20 décembre 2015 à 10h sur France 2.
Victoire externe
ça a cartonné !
Je me rappelle que suite à cette émission,
j’avais eu beaucoup de réactions des téléspectateurs français (e-mails et téléphones)
qui avaient été touchés par le Saint-Esprit.
Une dame m’avait même témoigné qu’elle était en train de s’affairer à la cuisine, quand elle a entendu ma voix à la télé, et a immédiatement pensé :
– « tiens? il se passe quelque chose d’inhabituel dans mon poste de tv… (?) ».
Elle s’est approchée de l’écran et Dieu l’a touchée au profond de son cœur.
( chacun si job : moi je témoigne et Lui touche les cœurs!)
J’ai suite à cela eu une relance de mes ventes sur le territoire français !
(Yesss! J’en aurai encore besoin… !)
C’est justement cette émission qui sera retransmise.
Si vous pouvez prier que ça ait le même impact cette fois aussi,
ne vous privez pas de le faire.
Retransmission 2
Une autre émission où je paraît (Attentat Charlie Hebdo)
sera rediffusé en février 2016!
J’ai l’impression que je n’ai pas fini de revenir sur la TV française…
La première victoire
Avant de pouvoir passer dans un Media important, ça été chaque fois, un combat épique (téléphones, courriers, persévérance, prières, surmonter les tonnes de refus, etc)
Et lorsque finalement, j’ai réussi à me faire inviter dans les locaux d’un de ces grands médias.
Je me répétais à voix basse en tapant des pieds la parole donné à Josué (chap1v3):
– « Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous le donne… »
– Pardon?
Me lance le journaliste à la suite duquel je marchais :
– vous m’avez dis quelque chose ?
– Hein ?¨ha euh non non rien!
Règle de combat
J’ai réalisé un truc, une fois que tu conquières un territoire, celui-ci t’est acquis!
Et ça arrive facilement qu’on t’y ré-invite sans même que tu aies besoin de livrer un combat une deuxième fois.
C’est probablement, quel que soit le « terrain » que vous cherchez à conquérir pour l’Eternel, que cela puisse vous encourager à tenir bon dans vos combats à vous !
Sortie de Willy Grunch2
Samedi (le 24) c’est la fête à l’atelier,
vous y êtes le bienvenu!
Ps. Je suis à peine arrivé que déjà je suis sollicité par une radio locale (yessss!)
Pour voir quelques images de mon voyage à Paris: En mission à Paris
Alain[:]
En mission à Paris
[:fr]



J’ai demandé à Dieu de diriger mon voyage, du coup j’ai croisé des paquets de gens que je connais et cela totalement par « hasard » !
Genre je me retrouve avec Benjamin Comba (qui(va trouver des concert pour Saahsal)
et voilà-tipas qu’il voit un pote à lui dans la rue et il se trouve que c’est le directeur d’une maison de disques avec lequel je cherche à être en contact. Finalement, je les suis, je finis à la salle Wagram sur des sièges VIP sans trop savoir ce qui m’arrive, en compagnie des gagnant des awards de la musique truc chouette. 



Quelques vues de mon voyage à Paris:



A peine je quitte les studios de Fr2 que déjà que j’arrive dans un autre studio rempli de créativité avec la formidable artiste Myriam Schott 



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Le syndrome du pommier
[:fr]
On signale un 4:36 !
Moi : La terre, j’ai toujours rêvé d’avoir de la terre, comme je n’avais pas de terrain, j’en ai mis dans des pots partout dans l’atelier, j’ai semé et maintenant je vis dans une sorte de jungle (qui déborde même sur mes pages de BD !)
Alors, depuis que j’ai un petit bout de jardin derrière la maison, j’ai planté autant de pommiers que possible (c le fruitier qui pousse le mieux en altitude).
Le psy : (Houlà, c’est plus grave que je ne le pensais !) Mais pourquoi ? !
Moi : Semer un arbre, veiller sur lui, voir qu’il va bien : c’est valorisant.
Le psy : Mais encore…
Moi : Bin, c’est grâce à moi qu’il vit, ça veut donc dire que je suis donc capable de quelque chose et que je compte pour un être vivant. Rien que de le voir ça procure de la joie, même au plus anonyme des passants. Il grandira et changera l’ambiance du quartier, ses fruits nourriront mes enfants…
Le psy : (petit silence…) Monsieur Auderset, prenez-vous des drogues?
Moi : Hein ? Mais rien à voir ! ! En jardinage, je ne suis qu’un débutant fini, mais par-contre je suis un fan inconditionnel de l’oeuvre de mon Créateur… voilà, voilà (petit silence…) bon ok, j’avoue : c’est une excuse pour passer du temps avec Lui.
Le psy : … (énorme silence, regard intense, sourcil froncé…)
moi : … (petit silence, regard semblant dire : « bin quoi ? »)
Le psy :
INFIRMIER ! On a 4.36 ! vite ! enfermez-moi ça en chambre capitonnée ! ! !
Le coup de l’arrosoir
Je récupère la pluie du ciel. Elle coule du toit et remplit un gros tonneau bleu dans mon jardin. Souvent, en même temps que j’y immerge mon arrosoir en suppliant le Seigneur:
– Si tu es comme l’eau, alors remplis-moi pareil, que je puisse arroser de vie les gens autour de moi (que ce soit par mes dessins, sketches, écrits, musique ou simplement un regard)
Je suis loin d’être plein… mais d‘après l’avalanche de courrier, je crois que j’ai été entendu. En tout cas, je sais au moins que ça marche pour mes pommiers. Pour eux, la canicule, c’est de la rigolade, (puisque je suis là…)
Maurice-George-Edouard Dupont
Celui qui me fait le plus plaisir est à droite de l’entrée de l’atelier, (enfin à droite… si tu rentres, mais si tu sors, ça fait à gauche… Bon, pour plus de simplicité on l’appellera «Maurice-George-Edouard Dupont» !)
C’est lui qui a le plus grandi et porte un max de fruit ! Un modèle à suivre!
Confidences d’enfants
Je reviens d’une tournée. J’ai raconté/arrosé (de mes postillons en tout cas) ma bête histoire de pieds là (http://www.auderset.com/blog/je-suis-trop-moche-version-longue)
à des centaines d’enfants !
C’était impressionnant de voir comme cette histoire les a rejoint !
Quand un de ces petits bouts de choux m’avouait entre quatre z’yeux qu’il ne s’aime pas, je tombai des nues et lui dit :
– « écoute, ma chérie, tu as tout comme moi un Papa dans le ciel qui t’aime comme tu es, celui sur terre t’aime sûrement aussi, c’est juste qu’il ne sait peut-être pas le dire»…
Ça me venait du fond des tripes. Ces dernières sont encore toutes remuées, mais elles ont eu droit un petit saut-périlleux surprise en arrivant à la maison….
L’imbécile !
Maurice-George-Edouard Dupont s’est cassé ! (pas aux Seychelles… !) Cassé en deux (au niveau de la racines)! Il s’est écroulé sous le poids de ses propres pommes !
– Maurice, Maurice… tes pommes me font plaisir, mais franchement, au secours ! tu aurais dû plutôt mettre ton énergie à fortifier tes racines !
Pourquoi je lui parle à cet imbécile ? il ne m’entend pas, (si ça se trouve, il est mort !)
Et vous ?
Ressemblez-vous à mon pommier ?
Produire, plutôt qu’être…
Mille activités pour une bonne cause paraît louable,
mais si Dieu est votre jardinier, sachez qu’il vous aime bien plus que tout ce que vous pourrez produire. N’ayez pas peur de prendre racine quand vous passez du temps avec Lui…
Soutien
Je redresse le pommier, lui mets des cordages pour le soutenir. Purée, j’aurais dû y penser avant… !
Il y a un étrange sentiment qui flotte dans l’air, comme si tout cela était un avertissement…
Mmmm moi aussi, je m’efforce à produire un maximum pour mon Jardinier et mon prochain, mais pour ne pas déranger ce dernier, j’essaie de soutenir mon ministère seul,
et pourtant, je me sentais sur le point de m’écrouler financièrement…
– Ok Seigneur, j’ai compris le message !
J’ai pris mon courage entre deux mains, envoyé un e-mail général et heureusement les craquements on été entendus, et aussitôt, plusieurs d’entre vous sont intervenus, juste à temps pour me rattraper.
Merci
Un grand merci à chacun d’eux !!!
et à ceux qui me permettent de tenir debout mois après mois.
Je ne suis pas aussi fort qu’on l’imagine…
Secours mal compris
Ou pourquoi avons nous l’impression que le sort s’acharne ?
J’ai arrosé un maximum les racines de mon pommier en espérant qu’il lui en reste encore quelques unes de connectées à la terre.
J’ai ensuite méchamment taillé ses branches, particulièrement celles qu’on appelle les orgueilleuses : (elles grandissent vite, prennent sa force, mais n’ont pas de fruits) pour le forcer à utiliser son peu d’énergie restante pour ses racines.
Maurice ne comprend sûrement pas pourquoi le sort s’acharne sur lui !! Il se croit maudit (il est bête ce Maurice!!) c’est tout le contraire !
Je fais tout pour qu’il survive ! Tout comme le fait le Divin jardinier pour nous.
Je ne m’attend pas à ce qu’il puisse comprendre
(Maurice ? comprendre… ?! Vous êtes sérieux!?).
J’espère juste que de son côté, il fait tout pour survivre et qu’il garde confiance.
La vérité, c’est que ça me fait plus mal qu’à lui de l’émonder.
S’il survit, il me remerciera peut-être bien un jour…
Quoi qu’il vous arrive,
sachez que Celui qui veille sur vos coeurs tient à vous
Accrochez-vous !
Réservez le samedi 24, pour venir me voir chez moi
à l’occasion de la sortie de ma nouvelle BD
Plus d’infos :
http://www.auderset.com/news/sortie-officielle-willy-grunch2
Le dessin du mois :
http://www.auderset.com/month-draw/laissez-moi-sortir
Ce week-end, je suis au festival de BD de Tramelant :
http://www.tramlabulle.ch
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