[:de]
Als ich heute Morgen das Haus verlassen habe, hatte ich den Eindruck mich in einem total schwierigen Wirrwarr zu befinden und von aussichtslosen Problemen umklammert zu werden… Ich benutzte den Weg, der mich zu diesem riesigen Tempel bringt, auch Wald genannt, um dort zu den Füßen seines Gottes geführt zu werden.
– Herr, ich sehe keinen Ausgang mehr für die Lage, in der ich mich befinde … ich kann dir nur noch einfach vertrauen…
Ich habe bestimmt einen anderen Weg genommen als sonst, denn ich befinde mich jetzt in einer wunderschönen Graslandschaft, auf der Höhe eines grünenden Hügels.
Von dort kann ich bewundern, wie das Morgenlicht der Sonne den neuen Tag durchdringt und durch den Morgendunst leuchtet, der aus den breiten Feldern des Tals emporsteigt (schön, oder?)
Ich bemerke, dass die Natur um mich herum hunderttausende von neuen Keimen hervorsprießen lässt. Friede legt sich langsam wie der Tau auf mich…
Gute Nachrichten: Der innere Friede hängt nicht mit den Umständen zusammen…
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Catégorie : Blog
Des news de ouf !
[:fr]
– Le dessin animé va sortir !
– RDVF 2 va sortir !
– Impôts j’espère m’en sortir !
– Expo a vous de sortir !
Ca y est !
Un nouveau dessin animé va sortir !
Le buzz commencé le 5 mars n’arrête pas de grandir ! (http://www.auderset.com/blog/11039)
Le dessin animé est posté un peu partout dans le monde, (regardez les commentaires, c’est incroyable le nombre de gens touchés !)
On vient de dépasser la barre de 28 millions du vues !!!
Le studio Moondog-animation a décidé de surfer sur la vague de cette soudaine popularité, pour lancer la création de la suite de la série de dessin animé de la trempe de celui qui a fait le buzz !
Et pour y arriver, le studio (qui emploie beaucoup de spécialistes à plein temps) lance un appel de fonds pour y arriver. Tout le monde peut y participer, même modestement (www.willygrunch.com)
Je suis trop content !
Quelques échos dans les médias :
Les 20minutes suisses en ont parlé :
Francophone : http://www.auderset.com/medias/presse/20-minutes-dessin-anime-willy-grunch
Germanophone: http://www.auderset.com/de/medias/presse/de-berner-trickfilm-schlagt-mit-verspatung-ein
Interview TV: http://www.auderset.com/medias/presse/canal-alpha-reportage-alain-auderset
Interview radio : http://www.auderset.com/non-classe/phare-fm-dessin-anime-willy-grunch
Et un journal de Caroline du Sud (siège du studio de dessin animé Moondog-animation) : http://www.auderset.com/en/medias/presse/en-keeping-willy-grunch-alive
Les impôts contre-attaquent
Pour réussir à clore chaque mois, je n’ai d’autre issue que de me mettre à genou pour demander un miracle et vous voyez… je suis toujours là !
Mais les impôts me demandent de payer des arriérés sur les dons reçus. (Pour rappel :http://www.auderset.com/blog/29-jours-pour-un-miracl e) Avec les conséquences indirectes (AVS rétroactif), ce sont des sommes juste complètement déconnectées de ma réalité quotidienne. On a déjà reçu trois explications différentes et contradictoires de leur part. Je suis donc toujours en procédure pour contester cette décision.
J’expérimente une fois de plus, que :
Avoir une paix profonde, ça ne dépend pas des circonstances.
« Rendez-vous dans la forêt 2 »
Je suis à fond dans mon prochain livre « Rendez-vous dans la forêt 2 ».
Je me couche le même matin que je me lève, et ne fait plus grand chose d’autres que de l’écrire, le digérer, prier pour son inspiration, le ré-ingurgiter, le méditer à nouveau. La seule activité autre que je me permets encore, c’est la musique, car il y a des concerts de ouf en vue (ça me fait aussi une sorte de pause salutaire)…
Avec Dieu, on se parle l’un l’autre, je suis souvent blotti dans ses bras. Nous faisons vraiment ce livre, (ainsi que ce dessin animé, cette démarche envers les impôts, cette expo) ensemble…
Malgré le peu de moyens, je le vois plus impliqué que jamais dans mon œuvre artistique, tellement que j’ai l’impression que Sa puissance qui est en train de passer à travers moi ces jours-ci est vraiment énorme (et merveilleuse), et en même je me sens si fragile…
Le programme :
Expo Auderset exceptionnelle !
Le samedi 6 mai à Neuchâtel
http://www.auderset.com/news/expo-a-neuchatel
Vernissage d’une expo avec mes dessins.
Pour la première fois en 20 ans, je vais vendre des planches originales.
Le lundi 9mai à Neuchatel (au même endroit)
http://www.auderset.com/news/temoignage-special-rendez-vous-dans-la-foret-neuchatel
Je partagerai autour de « Rendez-vous dans la forêt » dans le cadre d’une rencontre littéraire.
le public pourra librement me poser ses questions…
L’expo restera ouverte du 6 au 20 mai
Le 14 mai, avec Saahsal on joue à la BFM de Saignelégier
http://www.brasseriebfm.ch/les-concerts (C’est n’est pas la moindre des scènes du rock !),
Le 21 mai, à 14h30, je jouerai des sketchs dans le cadre des 10 ans de la RES à Tavannes.
http://www.auderset.com/news/les-10-ans-de-res
Le 21 mai, à 23h30, je jouerai avec Saahsal au Glatz de Tramelan.
[:]
La rosée du matin
[:fr]
Extrait de « Rendez-vous dans la forêt 1 »
En quittant la maison ce matin, j’ai eu l’impression d’être enlacé grave dans un imbroglio de racines de problèmes insolubles… J’emprunte le sentier qui pénètre dans cet immense temple qu’est la forêt et qui me conduit aux pieds de son Dieu.
– Seigneur, je ne vois plus aucune issue à ma situation, sinon de te faire confiance simplement…
J’ai dû prendre un autre chemin que d’hab car je me retrouve dans une magnifique prairie au sommet d’une colline verdoyante. De là, j’admire au loin le soleil filtrant un jour nouveau à travers les vapeurs s’échappant des vastes champs de la vallée (c’est beau, hein ?)
Je réalise qu’autour de moi la nature germe de centaines de milliers de nouvelles pousses.
Une paix telle la rosée se pose doucement sur moi…
Bonne nouvelle :
La paix ne dépend pas des circonstances…
[:en]
Leaving the house this morning, I had the impression of being entwined in an entanglement of roots of insoluble problems… I take the path which goes inside this huge temple that is the forest and which leads me to the feet of its God.
“Lord, I no longer see any way out of my situation, other than simply trusting you…”
I must have taken a different track from usual as I find myself in a wonderful meadow at the top of a verdant hill. From there, I admire in the distance the sun filtering a new day through the mists rising up from the vast fields of the valley (it’s beautiful, huh?).
It dawns on me that all around me nature is sprouting hundreds of thousands of new shoots.
A peace like the dew settles gently on me…
Good news: Peace does not depend on circumstances…
[:es]
Saliendo de mi casa esta mañana, he tenido la impresión de haberme enredado gravemente en un montón de raíces de problemas irresolubles… Tomo el sendero que penetra en ese inmenso templo que es el bosque y que me conduce a los pies de su Dios.
« Señor, ya no veo otra salida a mi situación que la de confiar simplemente en ti »
He debido tomar un camino diferente al de costumbre porque me encuentro en una magnífica pradera en la cima de una verde colina.
Desde aquí, admiro a lo lejos el sol filtrando un nuevo día a través de los vapores que se escapan de los bastos campos del valle (Es bonito ¿eh?)
Me doy cuenta de que a mi alrededor la naturaleza germina cientos de miles de nuevos retoños. Una paz cual rocío se posa dulcemente sobre mí…
Buena noticia:
La paz no depende de las circunstancias…
[:]
Un truc de ouf sur Facebook
Discussions de passants
Samedi 5 mars 2016, quelque part sur une autoroute en Suisse…
Cette route qui défile de manière monotone est en fait une véritable chance d’avoir un tête à tête avec Dieu, non ? Mais à dire vrai, mes prières sonnent aussi creux que les banals « ça va ? » que pourraient s’échanger deux passants pressés d’arriver à la maison.
Purée, Alain ! Ressaisis-toi, tu parles à Papa*, à quelqu’un que tu aimes !…
Ok, je me concentre !
On parle entre autres de mon dessin animé sorti il y 3 ans :
« En fin de compte, je dois te remercier que ça n’ait pas marché tout de suite…
Non – sérieux – Seigneur, car sinon je n’aurais probablement jamais eu le temps de sortir mon livre « Rendez-vous dans la forêt »… Mais, maintenant, ne pourrais-tu pas faire quelque chose ?
Souviens-toi, j’aimais à dire alors que ce dessin animé toucherait des millions de gens ! Et on en est si loin… »
*surnom affectueux pour Dieu
Buzzzz…
Le jour même, un parfait inconnu de nationalité russe poste un de ces fameux dessins animés (il y en a 5 en tout) sur sa page Facebook. Et seulement quelques jours après, ceci est porté à mon attention par le biais d’un poste sur mon mur Facebook…
Tiens, que veut dire cette inscription : 3,4M ? Ça ne peut tout de même pas être ce que je pense ? Le doute est suffisamment grand pour que je me décide à consulter un spécialiste en la matière et pénètre dans son antre interdite (la chambre d’ado de mon fils, si vous préférez)… Mon Benjamin est affalé sur son bureau en train de faire des trucs magiques sur son ordi, mais quand je vois ses yeux s’écarquiller, je comprends qu’il s’agit bien de… 3,5 millions de vues !!
Et ça continue !!
Suite à ce phénomène, les studios Moondog Animation ont décidé de relancer activement leurs démarches en vue de réaliser de nouveaux épisodes. Un crowdfunding vient d’être lancé auquel vous pouvez tous participer : plus d’info sur www.willygrunch.com
Pour voir le dessin-animé: https://www.facebook.com/goodfulru/videos/546783215503169/?pnref=story
Mon Facebook: https://www.facebook.com/A.Auderset
[:de]
Diskussion von Passanten
Am Samstag, dem 5. März 2016, irgendwo auf einer Schweizer Autobahn…
Diese Straße, die sich eintönig hinzieht, ist irgendwie eine echte Chance, eine Unterredung mit Gott zu haben, oder? Aber, um ehrlich zu sein, klingen meine Gebete wie abgeschmackte „Wie geht´s?“, welche zwei Passanten, die sich schnell voneinander losmachen wollen, austauschen.
Scheibenkleister, Alain! Reiß´ dich wieder zusammen! Du redest mit Papa*, mit jemandem, den du doch magst!…
OK, ich konzentriere mich!
[:en]
Saturday 5 March 2016, somewhere on a motorway in Switzerland…
This road, rolling by in a monotonous way, is actually a really good opportunity to have a tête-à-tête with God, isn’t it? But, to tell you the truth, my prayers sometimes sound as hollow as that banal ‘How are you?’ two passers-by in a hurry to get home might exchange.
Good grief, Alan! Get a grip of yourself, you’re talking to your Dad*, to someone you love!…
OK, I’ll focus!
Amongst other things, we talk about my cartoon that came out 3 years ago:
‘When all’s said and done, I have to thank you that it didn’t do well right away…
No – seriously – Lord, cos otherwise I probably wouldn’t’ve had the time to bring out my book A date in the forest. But couldn’t you do something now?
Remember, I used to love to say that that cartoon would touch millions of people! And we’re so far away from that…’
*affectionate nickname for God
Buzzzz…
That very day, a complete stranger of Russian nationality posts one of those cartoons I was just talking about (there are five of them in all) on his Facebook page. And just a few days later, this is brought to my attention through a post on my Facebook wall…
Hey, what does this writing mean: 3.4M? That really can’t be what I think it is. My doubt is sufficiently great for me to decide to consult a specialist on the matter and I go into his private den (my teenage son’s bedroom, if you prefer)…
My Benjamin is slumped over his desk, busy doing magic things on his computer, but when I see his eyes jump out, I understand that it really is a matter of… 3.5 million views !!
And the story goes on !!
Following on from this phenomenon, the studio, Moondog Animation, has decided to reactivate their procedures, with the aim of producing new episodes. A crowdfunding has just been launched that you can all take part in: more information on www.willygrunch.com
To see the cartoon: https://www.facebook.com/goodfulru/videos/546783215503169/?pnref=story
My Facebook page: https://www.facebook.com/A.Auderset
[:es]
Sábado 5 de marzo de 2016, en algún lugar de una autopista de Suiza…
Esta carretera que desfila de manera monótona es de hecho una buena ocasión para tener un cara a cara con Dios, ¿o no? Pero para ser sincero, mis oraciones suenan tan vacías como los banales “¡Hola, ¿Qué tal?!¨que podrían intercambiarse dos personas con prisa por llegar a casa.
¡Venga, Alain! ¡cálmate, hablas con Papá*, con alguien a quien amas!
¡Vale, me concentro!
Hablamos, entre otras cosas, de mi dibujo animado publicado hace tres años:
“Al fin y al cabo, tengo que darte las gracias porque no funcionó enseguida…
No – en serio – Señor, porque sino probablemente nunca hubiera tenido tiempo para publicar mi libro “Cita en el bosque”… Pero, ¿no podrías hacer algo ahora?
¡Recuerda cuánto me gustaba decir que ese dibujo animado iba a tocar a millones de personas! Y estamos tan lejos de lograrlo…
*Apodo cariñoso para Dios.
¡Viral!
Ese mismo día, un perfecto desconocido de nacionalidad rusa cuelga uno de mis “famosos” dibujos animados (son 5 en total) en su página de Facebook. Y en pocos días, esto llama mi atención a través de un mensaje en mi muro de Facebook…
“Vaya, ¿Qué querìa decir esta inscripción:3,4 M?¿No puede ser lo que estoy pensando?”. La duda es lo bastante grande como para que me decida a consultar a un especialista en la materia y entre en su antro prohibido (o sea, la habitación de mi hijo adolescente, si les parece mejor)… mi Benjamín está apoltronado en su escritorio haciendo trucos mágicos en su ordenador, pero cuando le veo abrir los ojos de par en par, comprendo que se trata realmente de… ¡¡3,5 millones de visitas!!
¡¡Y esto sigue!!
En respuesta a este fenómeno, los estudios Moondog Animation, han decidido relanzar activamente sus gestiones para poder realizar nuevos episodios. Se acaba de lanzar una financiación colectiva en la cual todos pueden participar: más información en www.willygrunch.com
Para ver el dibujo animado: https://www.facebook.com/goodfulru/videos/546783215503169/?pnref=story
Mi Facebook: https://www.facebook.com/A.Auderset
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Le maitre des saisons (partie 4)
[:fr]
Automne 2015 (3 ans plus tard)
Le temps de la récolte
J’ai parfois l’impression d’être ici-bas une sorte de jardinier, ayant la responsabilité de cultiver des arbres directement importés du jardin d’Eden. En ce qu’il me concerne, ils sont essentiellement artistiques. Leurs fruits ont un goût de bonne humeur et produisent la foi quand
on les croque (ouais, carrément!)… Ces merveilles, je les dois à Jésus, le Soleil d’Eden. Et sans une séance quotidienne de bronzage à Ses côtés, mes fruits manqueraient cruellement de vitamines…
Chacun d’eux demande une attention assidue et pousse très lentement!
Prenez l’oranger musical, par exemple…Il a pris pas moins de 5 ans avant de donner son premier fruit, sous la forme du CD Saahsal (Rock alternatif) ! Pareil pour le DVD au goût sucré/acide du citrone-manshow. Le Bédésier (arbre à BD), lui, profite de soins accrus et du coup ne prend qu’un an ou deux pour produire son fruit. Quant aux fruits des bois qui poussent à l’ombre de mes rendez-vous dans la forêt (tome 2), ils seront bientôt mûrs.
Le « hasard » a voulu que presque tous ces fruits arrivent à maturité en même temps…
Du jamais vu à l’atelier!!
L’envoyé 1
Je suis déjà en train d’arroser un nouvel arbre à BD encore tout petit, quand j’entends le téléphone me siffler derrière l’épaule. C’est probablement parce que je ne suis pas encore tout à fait sorti de mon dessin que je n’oppose pas plus de résistance à son étrange requête… A l’autre bout du fil, un médecin me propose une consultation pour me parler de «quelque chose».
Bah, sûrement un psychiatre en recherche d’un cas désespéré…
C’est suffisamment étrange pour que j’aie envie de faire la vaisselle… (vi pask je la fais en papotant avec Dieu…) J’ai une pensée forte qui me vient soudain de mon interlocuteur invisible et qui finit d’aiguiser ma curiosité. Tiens, tiens, tiens, on dirait bien qu’Il est derrière ce rendez-vous…
Je reçois plein de visites à l’atelier, ma foi, elles sont parfois plus étranges les unes que les autres… (Peut-être qu’une de mes plantes exotiques émet un produit hallucinogène dans l’air !?), mais pour le coup, j’accueille celle-ci avec une attention particulière.
Le médecin, un personnage relax mais profond m’explique que le Seigneur l’a mandaté pour créer un groupe destiné à soutenir mon travail.
Moi, dans ma tête :
– Seigneur, tu avais donc quand même entendu cette requête… ?!
Suite à l’épisode des îles Canaries (page 58 de « Rendez-vous dans la forêt »), j’avais fait rééditer toute une palette de BD espagnoles qui pour l’instant se contente de prendre la poussière dans un coin de mon atelier. Voilà-t’y pas que le médecin en embarque 300 sous les bras avec comme première mission : la faire connaître (!)
L’envoyé 2
Quelques jours plus tard, je suis en train de me demander comment m’en sortir avec ces récoltes multiples et imminentes, quand un de mes amis et conseillers se pointe à l’atelier:
– Alain, tu te souviens de ta BD sans parole? Pourquoi ne sort-elle pas? Je trouve qu’il faut faire
quelque chose, alors j’ai consulté deux autres amis (l’un d’eux est le fameux médecin) et ensemble, nous avons décidé d’en financer l’impression. Voici l’argent pour une première édition (5’000 exemplaires)…
– Seigneur… sérieux? Maintenant?
Le temps des réponses
J’ai donc finalement assisté à la naissance de cette BD sans parole, ainsi qu’au groupe de soutien Auderset qui, pour l’instant, a comme principale mission de m’aider à la diffusion de celle-ci.
Suite à cela (le téléphone me siffle souvent jusque dans mon appart’), j’ai eu de nombreuses demandes sortant de l’ordinaire. En voici une particulièrement significative :
– Bonjour Alain, on a besoin de ton aide! On aimerait atteindre les prostituées de ma ville avec le message d’Amour du Christ. Comme elles ne parlent souvent pas le français mais une multitude de langues étrangères très différentes, ne pourrais-tu pas réaliser une BD sans parole ?
– Mais c’est ouf ça, elle vient justement de sortir…!!
Quel baume au cœur de voir que tout avait été ainsi prévu d’avance et que je participe finalement à un projet qui me dépasse en tout point.
Le silence de ces années n’était donc ni une question de retard ou d’échec, mais une question de saisons.
Seul le Maître du temps les connait vraiment, que ce soit pour nos vies ou nos projets.
Quoi qu’il arrive, restons confiants en cette main invisible dans laquelle nous les avons déposées.
Quelques jours plus tard, la BD sans paroles est partie pour une association semblable en faveur des prostituées de Genève, (sans aucune concertation avec la première)…
Le livre a aussi été commandé pour être utilisé en milieu carcéral ainsi que pour d’autres projets étonnants…
Ca Continue
Trois semaines ont suffi pour épuiser totalement les stocks mais grâce à un nouveau don, nous avons pu en réimprimer 7’500 exemplaires (avec les références bibliques traduites en 4 langues).
Dernièrement, une édition spéciale a été commandée par une mission Suisse.
Les échos de personnes touchées par ce drôle de petit ouvrage commencent à arriver à mes oreilles… j’aurai probablement l’occasion de vous en reparler !
Pour voir la BD sans parole : http://www.auderset.com/bd-
Sur I-tunes store, I-book, etc.
Autre chose fantastique :
ma BD Idées Reçues (ainsi que Robi, Marcel et Willy Grunch ) est maintenant disponible en version numérique en français, anglais, allemand et espagnol.
Avec Saahsal (www.saahsal.com), le groupe de musique on joue de plus en plus souvent dans des hauts lieux du rock…
Que vos pensées soient pour nous un engrais fertilisant sur notre créativité !
[:de]
Herbst 2015 (3 Jahre später)
Die Zeit der Ernte
Ich habe manchmal den Eindruck, hier unten wie eine Art Gärtner zu sein, der dafür verantwortlich ist, Bäume zu züchten, die direkt aus dem Garten Eden stammen. Diese Bäume sind rein künstlerischer Natur. Ihre Früchte schmecken nach guter Laune und erzeugen Glauben, wenn man reinbeißt (doch, echt!)… Dieses Wunder habe ich Jesus zu verdanken, der paradiesischen Sonne. Und wenn ich nicht jeden Tag in Seiner Gegenwart bräunen würde, würde es meinen Früchten grässlich an Vitaminen mangeln…
Jede Frucht braucht eine emsige Aufmerksamkeit und wächst sehr langsam!
So der musikalische Orangenbaum zum Beispiel: Nicht weniger als fünf Jahre waren nötig, damit die erste Frucht gedeiht. Die CD Saahsal kam dabei heraus (Alternativer Rock)! Ebenso für die DVD mit dem süß-sauren Nachgeschmack der Zitrone-Manshow (Zitr-one-Man-show). Der Comicbaum genießt eine besondere Aufmerksamkeit und braucht daher nur ein bis zwei Jahre, um seine Frucht zu tragen. Und die Waldbeeren, die im Schatten von „Verabredungen im Wald 2“ gedeihen, werden auch bald reif sein.
Der „Zufall“ wollte, dass fast all diese Früchte gleichzeitig zu ihrer Reife gelangen…
Das haben wir im Atelier noch nie gesehen.
Der Gesandte Nr. 1
Ich bin gerade dabei, einen neuen, ganz jungen Comicbaum zu begießen, da bimmelt das Telefon hinter mir. Ich bin noch halb in Gedanken bei meinem Bild und deshalb wehre ich mich nicht gegen die seltsame Bitte des Anrufers… Am Ende der Leitung möchte ein Arzt eine Sprechstunde und will mit mir über „etwas“ reden.
Naja, bestimmt ein Psychiater, der auf der Suche nach einem hoffnungslosen Fall ist…
Die Sache geht mir dermaßen nach, dass ich Lust bekomme, den Abwasch zu machen. (Doch, doch: Ich mache den und schwatze dabei mit Gott). Ich habe einen ganz starken Eindruck von meinem unsichtbaren Gesprächspartner von vorhin, der meine Neugier richtig wachrüttelt. Na? Hab´ doch den Eindruck, dass ER sich hinter diesem Treffen verbirgt… Ich werde sehr häufig in meinem Atelier besucht, die einen sind manchmal seltsamer als die andern… (Vielleicht strahlt eine meiner exotischen Pflanzen eine halluzinogene Substanz aus?!), aber dieses Mal empfange ich diesen Menschen mit einer besonderen Aufmerksamkeit.
Der Arzt, ein chilliger, aber geistreicher Mensch, erklärt mir, dass ihn der Herr beauftragt hat, eine Gruppe zu gründen, die mich bei meiner Aufgabe unterstützen soll.
In meinem Kopf sage ich mir:
– Herr, Du hattest doch diese Bitte gehört… ?!
Nach meinem Abenteuer auf den Kanareninseln (s. Seite 58 von „Verabredungen im Wald“) hatte ich eine ganze Fuhre spanischer Comics neu auflegen lassen, die zu der Zeit in einer Ecke des Ateliers als Staubfänger fungierten. Und davon nimmt er 300 untern Arm, um seinen ersten Auftrag zu erfüllen: sie bekannt zu machen.
Der Gesandte Nr. 2
Einige Tage später bin ich gerade dabei, mir die Frage zu stellen, wie ich mit diesen vielfachen und besonderen Ernten umgehen soll, als einer meiner Freunde und Berater bei mir aufkreuzt:
– Alain, erinnerst du dich noch an das Comic ohne Worte? Warum wird es nicht gedruckt? Ich finde, dass wir was tun sollten, also habe ich die Meinung von zwei Leuten eingeholt (einer von denen ist der besagte Arzt) und wir wollen zusammen den Druck finanzieren. Hier hast du das Geld für die erste Auflage (5000 Exemplare)…
– Herr? Echt? … Jetzt?
Die Zeit der Antworten
Ich durfte also erleben, wie dieses Comic ohne Worte geboren wurde. Ebenso gibt es jetzt die Unterstützungsgruppe Auderset, die mir momentan hauptsächlich hilft, es zu verbreiten.
In Folge dessen habe ich mehrere außergewöhnliche Bitten erlebt (das Telefon bimmelt oft bis in meine Wohnung hinein). Hier eine dieser Bitten:
– Hallo, Alain, wir bräuchten deine Hilfe. Wir möchten gern die Botschaft der Liebe von Christus an eine Prostituiertengruppe meiner Stadt weitergeben. Da sie selten Französisch reden, sondern eher ganz viele verschiedene Sprachen, wäre es nicht möglich, dass du ein Comic ohne Worte machst?
– Das gibt´s doch nicht! Er ist gerade erschienen!!
Es ist wie Balsam für die Seele, zu erkennen, dass alles sorgfältig geplant worden ist und dass ich letztendlich an einem Projekt teilnehme, das über meinen Verstand geht.
Die Stille, die all diese Jahre hindurch herrschte, war also weder ein Verspätungsproblem, noch eine Sache des Scheiterns, sondern eine Frage der passenden Jahreszeit.
Allein der Herr der Zeiten kennt sie wirklich, seien es unser Leben oder unsere Projekte.
Egal, was passiert, lasst uns weiterhin dieser unsichtbaren Hand vertrauen, in die wir alles hineingelegt haben.
Einige Tage später ist das Comic ohne Worte zu einer Vereinigung gegangen, die sich um Prostituierte in Genf kümmert (ohne jegliche Absprache mit der ersten)…
Das Buch wurde auch bestellt, um in Gefängnissen sowie bei anderen befremdlichen Projekten verwendet zu werden…
Innerhalb von vier Wochen gingen die Lagerbestände zu Ende, aber durch eine weitere Spende konnten 7500 Stück nachgedruckt werden (mit biblischen Zitaten in vier Sprachen).
Neulich wurde eine Sonderausgabe von einer Schweizer Missionsgesellschaft bestellt.
Das Echo derer, die von diesem kleinen Buch angesprochen worden sind, beginnt erst, an mein Ohr zu gelangen… Bestimmt werde ich irgendwann die Gelegenheit haben, euch davon zu erzählen!
Auf iTunes store, I-Book usw.
Weitere fantastische Sache:
Meine Comics Ach, du lieber Himmel Robi, Marcel und Willy Grunch sind nun digital auf Französisch, Englisch, Deutsch und Spanisch zu erhalten.
Mit Saahsal (www.saahsal.com), unserer Musikband, spielen wir immer mehr in den Hot Spots des Rocks…
Mögen eure Gedanken ein wertvolles Düngemittel für unsere Kreativität sein.
[:en]

Autumn 2015 (3 years later)
A time to harvest
I get lots of visits at the workshop; and, my goodness, at times some of them are stranger than others …. (maybe one of my exotic plants exudes an hallucinogenic substance into the air!?) but, actually, I welcome such visits with particular attention.
I had got a whole pallet of Spanish comic books reprinted, which for the moment are merely gathering dust in a corner of my workshop.
(Following the episode in the Canary Islands, http://evangelicalfocus.com/magazine/795/The_Canaries_a_dream) ….and, what do you know, the doctor sets off with 300 of them under his arm with, as his first mission: making it known (!)
‘Lord….seriously ? Now ?!’
*to see Comic book without words for yourself, follow the link: www.auderset.com/bd-sans-parole
Otoño de 2015 (3 años más tarde)
El tiempo de la cosecha
Algunas veces tengo la impresión de que aquí en la tierra soy una especie de jardinero que tiene la responsabilidad de cultivar unos árboles directamente importados del jardín de Edén. En lo que me concierne, son esencialmente artísticos. Sus frutos tienen gusto a buen humor y producen fe cuando se les muerde (¡sí, literalmente!). Esas maravillas, se las debo a Jesús, el Sol del Edén. Y sin una sesión cotidiana de bronceado a su lado, mis frutos carecerían cruelmente de vitaminas…
¡Cada uno de ellos requiere una atención constante y crece muy lentamente!
Fíjense, por ejemplo, en el naranjo musical, ¡ha tardado por lo menos 5 años en dar su primer fruto en forma del CD: Saahsal (Rock alternativo)!, igual que el DVD, de sabor cítrico agridulce : Manshow. El Comicano (árbol del cómic), disfruta de mayores cuidados y por eso apenas tarda “un” año o dos en dar fruto. En cuanto a los frutos que crecen a la sombra de mis « citas en el bosque » (tomo 2), pronto estarán maduros. El “azar” ha querido que casi todos los frutos hayan madurado al mismo tiempo…
¡¡Lo nunca visto en el taller!!
El enviado I
Me encuentro regando un nuevo árbol de cómic que todavía es muy pequeño, cuando oigo el silbido del teléfono a mis espaldas. Probablemente sea porque todavía sigo inmerso en mi dibujo, que no opongo mucha resistencia a su extraña demanda. Al otro lado de la línea, un médico me propone una cita para consultarme acerca de “algo”.
Bah, seguro que es un siquiatra en busca de un caso desesperado…
Suena tan raro que me dan ganas de fregar los platos …(sí, porque lo hago charlando con Dios…). De repente me llega un pensamiento profundo acerca de mi interlocutor invisible que termina por aumentar mi curiosidad… vaya, vaya, vaya… se diría que Él está detrás de esta cita…
Recibo muchas visitas en mi taller, les doy mi palabra de que a veces son más extrañas las unas que las otras… ( ¿podría ser que alguna de mis plantas exóticas esté impregnando el aire con algún producto alucinógeno?), pero esta, la recibo con una atención especial.
El médico, un personaje relajado pero profundo, me explica que el Señor le ha ordenado crear un grupo destinado a sostener mi trabajo.
Yo, en mi cabeza:
– Señor, ¡¿entonces tú habías oído aquella petición…?!
En respuesta al episodio de las Islas Canarias (http://protestantedigital.com/cultural/36593/Canarias_ no_es_un_sueno), yo había hecho reeditar todo un palé de cómics en español que por el momento se contenta con cubrirse de polvo en un rincón de mi taller. Me creas o no, el médico embarcó 300 bajo el brazo teniendo como primera misión: darlos a conocer (!)
El enviado 2
Algunos días más tarde, estoy preguntándome como arreglármelas con esas cosechas múltiples e inminentes, cuando uno de mis amigos y consejeros se planta en el taller:
– Alain, ¿Te acuerdas de tu cómic sin palabras? ¿Por qué no sale? Siento que hay que hacer algo, por eso lo he consultado con dos amigos (uno de ellos es el famoso médico) y juntos, hemos decidido financiar la impresión. Aquí tienes el dinero para una primera edición (5000 ejemplares)…
– Señor, ¿estás de broma?¿Ahora?
El tiempo de las respuestas
Por fin he podido asistir al nacimiento de este cómic sin palabras así como al del grupo de apoyo Auderset que, por el momento, tiene como misión principal la difusión de éste. Después de esto (el teléfono me silba a menudo, incluso en mi apartamento), he tenido numerosas peticiones fuera de lo ordinario. Por ejemplo esta, que es especialmente significativa:
– ¡Buenos días Alain, necesitamos tu ayuda! Queremos alcanzar con el mensaje del amor de Cristo a las prostitutas de nuestra ciudad. Como la mayoría de ellas no suele hablar francés sino otras lenguas extranjeras ¿No podrías hacer un cómic sin palabras?
– ¡No me lo puedo creer! ¡si acabamos de editar uno!
Qué gran bálsamo para mi corazón poder ver que todo había sido previsto por adelantado y que finalmente estoy participando en un proyecto que me supera en todos los sentidos. El silencio de estos años no era pues una cuestión de retraso ni de fracaso, sino una cuestión de estaciones.
Solo el Señor de los tiempos los conoce realmente, se trate de nuestras vidas o de nuestros proyectos.
Pase lo que pase, sigamos confiando en esa mano invisible en la que los hemos depositado.
Algunos días más tarde, el cómic sin palabras salió rumbo a una asociación parecida que ayuda a las prostitutas de Ginebra (sin relación con la primera)…
El libro también ha sido pedido para ser utilizado en centros carcelarios así como para otros proyectos sorprendentes.
Esto continúa
Han bastado tres semanas para agotar todas las reservas, pero gracias a un nuevo donativo, hemos podido reimprimir 7500 ejemplares (con las referencias bíblicas traducidas en 4 idiomas).
Últimamente, ha sido encargada una edición especial para una misión suiza.
Los ecos de las personas tocadas por este simpático librito comienzan a resonar en mis oídos…¡quizás se los pueda contar algún día!
En I-tunes I book, étc.
Otra cosa fantástica: mi cómic « Idées reçues » (« ¡Ay, Dios mío! » en español) igual que Robi, Marcel y Willy Grunch, está ahora disponible en versión numérica en francés, inglés, alemán y español…
Con Saahsal www.saahsal.com, mi grupo de música, tocamos cada vez más a menudo en las altas esferas del rock…
¡Qué vuestras oraciones sean para nosotros un abono fertilizante sobre nuestra creatividad!
pincha aquí, para ver este librito: http://www.auderset.com/es/bd-sans-parole
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Alain Auderset fait un tabac en Russie
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Le bédéiste de St-Imier Alain Auderset est l’auteur de Willy Grunch
Le studio américain avec lequel collabore Alain Auderset souhaite d’ailleurs profiter de ce succès pour réaliser un nouveau dessin animé mettant en scène le personnage Willy Grunch. Il prévoit de lancer une campagne de financement participatif la semaine prochaine.
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Un truc de ouf sur Facebook !
[:fr]
Samedi 5 mars 2016,
De retour de Lucerne, je suis bloqué dans un bouchon sur l’autoroute A2 qui traverse la Suisse du nord au sud. Comme à mon habitude, je profite d’être seul pour parler avec Dieu (je sais, je suis bizarre). Mais je réalise que souvent je ne pense pas vraiment tout ce que je lui dis et alors les paroles que je lui adresse sont un peu creuses… Quel interlocuteur étrange je fais…
Par le moyen du sacrifice de Jésus à la croix, j’ai pourtant accès direct à Dieu, non ? (comme chacun de vous en fait)
Alors, cette fois au moins, je me concentre un peu plus que d’hab sur ce que je dis, évitant les phrases toute faites, je lui parle avec mes tripes.
Un des sujets de conversation est mon dessin animé que j’ai sorti il y 3 ans. Un projet pilote qui n’a pas encore trouvé de chaîne télé intéressée à l’acheter.
– Seigneur à dire vrai, merci qu’il n’ait pas marché tout de suite. Non sérieux, car sinon, je n’aurais eu ni l’idée, ni le temps de sortir mon livre « Rendez-vous dans la forêt ». Je reçois tellement de courrier de gens qui ont été si profondément touchés en le lisant. Mais comme je suis sur le point de terminer le numéro 2, tu ne pourrais pas faire quelque chose pour relancer le dessin animé ?
J’avais dit qu’il toucherait des millions de gens… Et on en est si loin…
Le jour même,
Sans que je ne le sache, un webmaster qui m’est totalement inconnu poste mon dessin animé sur un site Facebook en vogue de Russie.
Lundi 7 mars
Je reçois la visite d’un pasteur qui me demande :
– J’ai investi sur ce dessin animé ! Qu’est-ce qui ce passe maintenant ?
Aussi naturellement que possible, je lui réponds :
– Ah oui, j’en ai parlé à Dieu ce w-e….
L’incroyable découverte !
Vendredi 11 mars,
Je le découvre sur le mur de mon Facebook avec 2,1millions de vues !!!
J’en crois pas mes yeux, alors je cours demander à mon Benjamin de 14 ans si j’ai bien compris.
Tremblant, je passe un coup de phone aux USA à mes collaborateurs français des studios Moondog animation qui ont déménagé là-bas. Ils n’en revenaient pas !
Très vite c’est l’effervescence et le branle-bas de combat ! Parmi leurs proches, des spécialistes du surf sur la vague sont appelés à la rescousse.
Avec un buzz pareil, on va relancer les producteurs et les médias…
Ce matin 15 mars
Le nombre de vues ne cesse de monter, 140 par min, 200’000 par jour, ce matin il en était à 2,8 millions !
Hier, j’ai téléphoné au journal télévisé de mon pays pour les avertir… Ils réfléchissent pour savoir s’ils vont en parler ou non.
Pour voir le phénomène : https://www.facebook.com/A.Auderset
Ce soir je joue avec mon groupe de rock Au Zelig de Lausanne :
http://www.saahsal.com/concert
A bientôt ![:]
Le Maître des saisons (partie 3)
[:fr]
Ligne d’arriv… de départ !
L’œuvre missionnaire en question est un énorme domaine constitué essentiellement de gazon. C’est un peu comme si on avait voulu poser cette moquette omniprésente à l’intérieur, aussi à l’extérieur. Mais il y a aussi des étangs artificiels et des arbres entourés de fleurs avec tant d’égard que l’on dirait que quelque chose cloche avec la réalité. Une forêt privée luxuriante encercle leur bureau qui sont eux aussi soigneusement rangés dans un bâtiment qu’on dirait taillé dans du rocher. J’ai l’impression, d’être un émissaire d’Europe venu quérir les renforts de l’armée des États-Unis. Dans quelques minutes, je serai en retard…
Avant de pénétrer sur le territoire féodal, il faut traverser un barrage avec des gardiens qui nous demande nos papiers. Suis-je vraiment attendu à un tel endroit ? Le vigile lève les derniers doutes en même temps que la barrière. La route est si propre que l’on dirait qu’elle vient d’être dessinée pour un livre de contes et légendes d’enfants. Une délégation cravatée m’attend à l’entrée et m’accueille telle l’équipe technique du pilote de Formule1, ils m’indiquent les WC, me tapent sur l’épaule, compatissent à mes mésaventures.
Les parois de toilettes sont si luxueuses qu’on a mauvaise conscience de se laisser aller (c’est un peu comme chier dans un saladier au milieu de la table du salon). Pour le petit Suisse que je suis, tout est démesuré ici, mais je refuse catégoriquement de juger ce que je vois, je suis juste dans une autre dimension avec d’autres règles. Je trempe ma tête sous l’eau du robinet pour chasser au mieux les derniers lambeaux de fatigue. C’est l’heure ! Ni une, ni deux, je me retrouve sur une estrade. Le public me dévisage, curieux d’entendre ce que cet inconnu au bataillon a à leur dire… (à moins que ce soit parce que l’eau coule encore sur mon visage).
1er rdv
J’ai peu de vocabulaire d’anglais, mais je le leur donne avec bon cœur, mais de toute façon, c’est avec ce dernier que je parle. Mon partage à l’effet d’une clé me donnant accès à leur cœur. L’émotion se lit sur leur visage. Dorénavant, lorsque je croiserai un passant de ce monde clos, on me reconnaîtra comme étant le petit gars que Jésus a trouvé grâce à une BD chrétienne dans les poubelles…
Témoignage de K.
Quand je finis, un respectable ancien s’assoit à ma table et me partage son témoignage :
« J’étais drogué, perdu à New-York et, comme toi, je n’avais rien au départ mais j’ai trouvé Jésus dans un centre de désintox. Quand je téléphonai à mon père juif pratiquant, pour le lui dire, il pleura. Ma mère lui prit le téléphone et me dit :
– Ton père ne pleure pas de tristesse, mais de joie, car nous avons trouvé Jésus nous aussi et nous prions pour toi depuis longtemps…
Dix ans après, je deviens le patron du centre. Reagan, le président des États-Unis en personne, vient visiter mon entreprise et me féliciter de son bon fonctionnement. Je suis devenu un des patrons du secteur d’entraide du Mac Donald’s, je suis maintenant ici, partageant mes compétences pour mon prochain… »
Le gars me tape sur l’épaule et s’en va. J’apprendrai plus tard qu’il est un des grands patrons de l’endroit, que sa présence, ce jour, est exceptionnelle et qu’après m’avoir entendu, il passera le message à ceux qui devront me voir de prendre au sérieux mon travail.
Amazing ! Asome ! Wonderful !
Quel enthousiasme devant mes dessins ! (à croire qu’ils viennent tous de gagner à la loterie !)
Tout le monde semble partant. Le directeur m’offre la semaine à l’hôtel !
Suite à mon partage, je suis invité à plusieurs repas, à croire que toutes les portes du pays se sont ouvertes ! On parle de tournée à venir pour que je donne mon témoignage et interviews dans des TV, de rendez-vous avec des personnalités. Le directeur me demande de déjà leur présenter une esquisse de la BD sans paroles2 !
Retour sur (ma) terre
Durant le vol de retour, j’ai un peu l’impression de revenir victorieux d’une bataille, j’ai l’impression d’avoir les valises pleines de promesses. Mais je suis heureux d’être de retour à l’atelier dans mon petit pays que j’aime, car même si je dois y affronter ses lancinants problèmes de survie, c’est quand même un chez moi dont je saisis mieux la logique.
Peu de temps s’est écoulé et la mission m’écrit qu’ils ne vont pas entrer en matière pour mon projet de BD. Mais quand je leur demande, j’insiste pour savoir quel est le problème, je n’obtiens aucune réponse. Alors, je leur dis que si c’est en raison d’un problème financier, je suis d’accord, de le faire gratuitement, car la finalité d’atteindre tous ces gens passe avant mon intérêt… mais plus personne ne me répond. Silence radio…
L’échec
En fin de compte, je me retrouve à la case départ sans plus de résultats…
Pourquoi ? Je comptais pourtant sincèrement sur l’intervention de Dieu ! (?) Peut-être que quelque chose naîtra de tout ça plus tard…. (ou pas)
Résigné, je range le livre dans un tiroir, (à côté du projet espagnol) et décide de retourner à d’autres projets. Mais avant ça… je dors.
[:de]
Die Ziellin… äh… nö! … die Startlinie!
Dieses betreffende Missionswerk ist ein riesengroßes Landgut, das wesentlich aus Rasen besteht. Ein bisschen, als hätte man dieses allgegenwärtige Grün als Teppichboden innen und außen verlegt. Aber es befinden sich auch künstliche Teiche sowie von Blumen umringte Bäume dort. Alles ist so sorgfältig gepflegt, dass man das Gefühl hat, etwas stimmt mit der Wirklichkeit nicht überein. Ein üppiger, privater Wald umgibt ihre Büroräume, die sich ebenfalls in einem Gebäude befinden, von dem man denkt, es sei in den Fels gemeißelt. Ich komme mir vor, als wäre ich ein Gesandter, der aus Europa gekommen ist, um die Hilfe der amerikanischen Armee zu holen. Noch einige Minuten und ich werde zu spät kommen…
Bevor ich auf dieses feudale Gebiet treten darf, muss ich noch durch eine Absperrung, die von Wächtern bewacht ist. Sie wollen meinen Ausweis sehen. Werde ich wirklich an einem solchen Ort erwartet? Der Wachmann räumt die letzten Zweifel aus und die Schranken öffnen sich. Die Straße ist so sauber, dass man den Eindruck hat, sie wurde gerade für ein Kindermärchenbuch gezeichnet. Eine krawattierte Delegation wartet im Eingangsbereich auf mich wie ein technisches Team bei der Formel-1. Diese Männer zeigen mir, wo die Toilette ist, klopfen mir auf die Schulter und nehmen Anteil an meinen abenteuerlichen Erlebnissen.
Die Wände des Klos sind so luxuriös, dass man beinahe ein schlechtes Gewissen hat, sein Geschäft zu verrichten (ich komme mir vor, als würde ich mitten auf dem Esszimmertisch in eine Schüssel kacken). Für mich, als kleinen Schweizer, sieht alles riesig aus, aber ich weigere mich kategorisch, das was ich sehe, zu beurteilen. Ich befinde mich nur in einer anderen Dimension, wo andere Gesetze Gültigkeit haben. Ich stecke den Kopf unter den Wasserhahn, um die letzten Müdigkeitsspuren zu verjagen. Jetzt ist es Zeit!
Im Nu stehe ich auf einer Bühne. Das Publikum starrt mich an und scheint neugierig darauf zu sein, was dieser völlig Unbekannte ihnen zu sagen hat (oder vielleicht ist es nur, weil noch Wasser von meinem Gesicht tropft).
Erster Treff
Mein Wortschatz in Englisch ist nicht besonders üppig, aber ich gebe trotzdem, was ich drauf habe von Herzen weiter. Ich rede sowieso mehr mit dem Herzen als mit etwas anderem. Was ich ihnen mitteile, hat die gleiche Wirkung wie ein Schlüssel, der zu ihrem Herz passt. Ich sehe in ihren Gesichtern Zeichen von Ergriffenheit. Ab jetzt werde ich in diesem geschlossenen Ort als der kleine Typ bekannt, den Jesus durch ein im Mülleimer weggeworfenes Comic gefunden hat…
Zeugnis von K.
Als ich fertig bin, setzt sich ein ehrwürdiger Greis zu mir und teilt mir sein Zeugnis mit:
„Ich war drogenabhängig, völlig verloren in New-York und wie du hatte ich am Anfang nichts, aber ich habe Jesus in einem Drogenrehabilitationszentrum gefunden. Als ich mit meinem Vater telefoniert habe, um es ihm zu sagen, hat er geweint. Meine Mutter hat ihm das Telefon abgenommen und hat mir gesagt:
‚– Dein Vater weint nicht vor Schmerz, sondern vor Freude, denn auch wir haben Jesus gefunden und beten seit langer Zeit für dich…‘
Zehn Jahre später bin ich der Chef dieses Instituts geworden. Reagan, der Präsident der Vereinigten Staaten höchstpersönlich, besuchte mich hier und gratulierte mir, dass alles so gut lief. Ich war bei McDonald´s im Bereich des sozialen Werks tätig, jetzt bin ich hier und nutze meine Gaben für meine Mitmenschen…“
Er klopft mir auf die Schulter und geht weg. Später werde ich erfahren, dass er wirklich ein großer Boss ist, dass seine Anwesenheit an diesem Tag eine Ausnahme darstellte und dass er zu den anderen sagte, dass sie meine Arbeit ernst nehmen sollten.
Amazing! Awesome! Wonderful!
Welche Begeisterung vor meinen Zeichnungen! (Man glaubt fast, sie hätten alle im Lotto gewonnen).
Alle sind dabei. Der Direktor bucht mir ein Hotelzimmer für die Woche!
Nach meinem Zeugnis werde ich mehrmals zum Essen eingeladen. Es sieht so aus, als würden sich alle Türen vor mir öffnen. Sie reden schon von einer Tournee, in welcher ich mein Zeugnis weitergeben soll, von Interviews im Fernsehen und sie sprechen von Treffs mit Prominenten. Der Direktor möchte jetzt schon ein Paar Skizzen vom Comic „Ohne Worte 2“ sehen!
Zurück in meiner Heimat
Während des Flugs in Richtung Heimat habe ich ein bisschen das Gefühl, als Sieger aus einem Kampf zurückzukehren. Ich habe das Gefühl, dass meine Koffer voll mit Versprechen sind. Aber ich bin froh darüber, zurück in meinem kleinen Atelier zu sein. Ich liebe meine Heimat und selbst, wenn ich hier mit schwierigen Überlebensproblemen kämpfen muss, fühle ich mich an diesem Ort zu Hause und ermesse die Logik der Dinge.
Wenig Zeit ist vergangen und die Missionsgesellschaft schreibt mir, dass sie sich auf mein Comic-Projekt nicht einlassen wird. Ich frage sie mit Nachdruck, was das Problem ist, bekomme aber keine Antwort. Dann sage ich ihnen, dass ich einverstanden wäre, alles kostenlos zu machen, wenn das Problem finanzieller Natur ist. Das Ziel, diese Leute zu erreichen ist wichtiger als mein persönliches Interesse. Aber ich bekomme keine Antwort. Funkstille…
Eine Niederlage
Ich befinde mich wieder am Ausgangspunkt, alles hat zu nichts geführt…
Warum denn? Ich hatte ernsthaft damit gerechnet, dass Gott eingreift! (?) Vielleicht wird später daraus etwas entstehen können? (Oder auch nicht)
Ich ergebe mich meinem Schicksal und räume das Buch in eine Schublade (neben das spanische Projekt) auf und beschließe, zu anderen Projekten zurückzukehren. Aber vorher… wird geschlafen.
Erster Teil Zweiter Teil Vierter Teil
[:en]
The finishi….starting line!
The missionary organisation in question covers an enormous area largely composed of lawn. It’s almost as if they wanted to put that fitted carpet, omnipresent inside, also on the outside. But there are also artificial ponds and trees surrounded by flowers with such care that it’s as if something doesn’t quite match with reality. A private, luxuriant forest surrounds their offices, which are themselves also meticulously well-ordered in a building that looks as if it is carved into the rock. I have the impression of being an envoy from Europe who has come in quest of reinforcements from the United States army. In a few minutes I’ll be late…..
Before entering the feudal domain, I have to cross a barricade with guards who ask to see our papers. Are they really expecting me in such a place? The security guard removes any remaining doubts as he removes the barrier. The road is so clean that it looks as if it has just been drawn for a children’s book of fairy-tales and legends. A delegation, all wearing ties, is waiting for me at the entrance and welcomes me, just like the technical team of a Formula One racing driver, they show me the toilets, pat me on the shoulder, sympathising with my misfortunes.
The toilets are so luxurious that you feel guilty about going (it’s a bit like pooing in a salad bowl placed in the middle of the living-room table). For the little Swiss guy that I am, everything is excessive here, but I refuse categorically to judge what I see, I’m just in another dimension with other rules. I wet my head under the tap to chase away as best I can the last shreds of tiredness. It’s time! In a jiffy I find myself on a platform. The audience is staring at me, curious to hear what this guy from nowhere has to say to them…(unless it’s because of the water still running down my face).
1st meeting
I don’t have much vocabulary in English, but what I have I give to them in good heart, but at any rate, it’s with the latter (my heart) that I speak. My sharing has the same effect as a key, giving me access to their hearts. Emotion can be seen on their faces. From now on, whenever I cross paths with someone from this closed world, they will recognise me as being the little guy that Jesus found thanks to a Christian comic book thrown in a bin…..
The testimony of K.
When I finish, a respectable elderly man sits down at my table and shares his testimony with me:
‘I was a junkie, lost in New York and, like you, I had nothing at the start but I found Jesus in a rehab centre. When I telephoned my father, a practising Jew, to tell him, he wept. My mother took the phone from him and said to me:
“Your father isn’t crying with sadness, but with joy, because we too have found Jesus and we’ve been praying for you for a long time…..”
Ten years later I become head of the centre. Reagan, the United States president in person comes to visit my business and congratulate me on its good management. I have become one of the bosses of McDonald’s aid sector, I’m here now sharing my expertise for my neighbour…..’
The guy pats me on the shoulder and leaves. I’ll learn later that he is one of the big bosses of the place, that his presence on that day is exceptional and that after listening to me, he passes on the message to those who are to see me to take my work seriously.
Amazing! Awesome! Wonderful!
What enthusiasm on seeing my drawings! (You’d think they had all just won the lottery!)
Everyone seems in favour. The director offers me a week at a hotel! After my time of sharing, I am invited to several meals, you’d think that all the doors of the country had been opened! They are talking of a future tour so that I can give my testimony and interviews with TV companies, meetings with key figures. The director is already asking me to present them with a draft version of ‘Comic Book Without Words 2’!
Return to (my) earth
During the return flight, I have something of the impression of returning victorious from a battle, I have the impression of having my suitcases full of promises. But I am happy to be back in the workshop in my little country that I love, because even if I have to confront its nagging problems of survival, it is nevertheless my homeland whose logic I understand better.
A short time has passed and the mission writes to tell me that they are not going to get involved in my comic book project. But when I ask them, I insist on knowing what the problem is, I get no answer. So I tell them that, if it’s a question of money, I agree to do it for free, because the aim of reaching all these people comes before my interests….but no-one replies to me any more. The line goes dead….
Failure
At the end of the day, I find myself back at square one, without any more results….
Why? After all, I was sincerely counting on God’s intervention! (?) Maybe something will come out of all of this later on… (or not)
Resigned, I place the book in a drawer, (next to the Spanish project) and decide to go back to other projects. But before that…..I sleep.
part 1 part 2 part 4
[:es]
Línea de lleg.. ¡de salida!
La obra misionera en cuestión es un enorme terreno rodeado de césped por todas partes. Es un poco como si hubiesen querido poner esa moqueta omnipresente en el interior, también en el exterior. Pero también hay estanques artificiales y árboles rodeados de flores con tanto cuidado que se diría que algo choca con la realidad. Un bosque privado lujurioso rodea las oficinas, que también están cuidadosamente situadas en un edificio que parece tallado en una roca. Me siento como si fuera un emisario de Europa que viene a solicitar refuerzos al ejército de los Estados Unidos. En algunos minutos, llegaré tarde a la cita…
Antes de penetrar en el territorio feudal, hay que atravesar una barrera con unos guardias que nos piden nuestros papeles. ¿Realmente me están esperando en un lugar como éste? el vigilante aclara sus últimas dudas al mismo tiempo que levanta la barrera. El camino está tan limpio que se diría que acaba de ser dibujado para un libro de cuentos y leyendas de niños. Una delegación encorbatada me espera a la entrada y me acoge cual equipo técnico de un piloto de fórmula uno. Me indican los WC, me dan palmaditas en el hombro, se compadecen de mis desventuras.
Las paredes de los baños son tan lujosas que a uno le remuerde la conciencia cuando hace aguas menores allí (es casi como si uno hiciera sus necesidades en el frutero del salón). Para el pequeño suizo que soy, aquí todo es desmesurado, pero me niego categóricamente a juzgar lo que veo, estoy justo en otra dimensión con otras reglas. Meto mi cabeza bajo el agua del grifo para borrar las últimas señales de cansancio. ¡Es la hora! Como por arte de magia, me encuentro sobre una estrada. El público me observa fijamente, curiosos por escuchar lo que este completo desconocido ha venido a decirles… (A menos que me estén mirando porque todavía me está cayendo agua por la cara).
Primera cita
Tengo un vocabulario muy pobre en inglés, pero lo comparto de buen corazón, de todas maneras, este es el que utilizo para hablar. Lo que les comparto tiene el efecto de una llave que me da acceso a sus corazones. La emoción se lee en sus rostros. Desde ahora en adelante, cada vez que me cruce con alguien de ese mundo tan cerrado, me reconocerá como aquel pequeño tipo al que Jesús encontró gracias a un cómic cristiano tirado en el cubo de la basura…
Testimonio de K.
Cuando termino, un respetable anciano se sienta a mi mesa y comparte conmigo su testimonio:
– yo era drogadicto, perdido en Nueva York y, como tú, no tenía nada al principio pero me he encontrado con Jesús en un centro de desintoxicación. cuando llamé por teléfono a mi padre, un judío practicante, para decírselo, lloró. Mi madre le tomó el teléfono y me dijo:
– Tu padre no llora de tristeza, sino de alegría, porque nosotros también hemos encontrado a Jesús y llevamos orando por ti desde hace mucho tiempo…
Diez años después, me convertí en el director del centro. Reagan, presidente de los Estados Unidos, vino en persona a felicitarnos y a mí, personalmente, por su buen funcionamiento. Me he convertido en uno de los jefes del departamento de ayuda de McDonald. Ahora estoy aquí, compartiendo mis experiencias con mi prójimo… »
El hombre me da un toque en el hombro y se va. Me enteraré después de que es uno de los jefes más importantes del lugar, que su presencia, ese día, es excepcional y que después de haberme oído, le mandó un mensaje a los que se reunirían conmigo, para que tomasen en serio mi trabajo.
¡Amazing!¡Asome! ¡Wonderful!
¡ que entusiasmo ante mis dibujos! (¡parecía que acababan de ganar todos la lotería!) Todo el mundo parece encantado. ¡El director se ofrece a pagar la semana de hotel!
Después de haber compartido con ellos, me invitan a comer por todas partes, ¡es como si todas las puertas del país se hubieran abierto de par en par! Se habla de hacer una gira en el futuro para que dé mi testimonio y de entrevistas en televisiones, citas con personalidades. ¡El director me pide que le presente ya un boceto del cómic Sin Palabras 2!
De regreso a (mi) Tierra
Durante el vuelo de regreso, me parece como si volviera victorioso de una batalla. Tengo la impresión de llevar las maletas llenas de promesas. Pero me siento feliz de volver al taller de mi pequeño país al que amo, porque incluso si tengo que enfrentarme allí a agudos problemas de supervivencia, sin embargo es mi casa, cuya lógica entiendo mejor.
Al poco tiempo la misión me escribe que no van a apoyar mi proyecto de cómic. Pero cuando les pregunto e insisto para saber cuál es el problema, no obtengo ninguna respuesta. Entonces, les digo que si el motivo es financiero, estoy de acuerdo en hacerlo gratuitamente, porque la finalidad de alcanzar a todas esas gentes es más importante que cualquier otra cosa. Pero nadie me responde. Mutismo absoluto…
El fracaso
En resumidas cuentas, me encuentro de nuevo en la casilla de salida sin ningún resultado… ¡Aunque yo contaba sinceramente con la intervención de Dios! (?) quizás algo saldrá de esto más tarde…(o no)
Resignado, coloco el libro en un cajón (al lado del proyecto español) y decido volver a otros proyectos. Pero antes de eso… duermo.
parte 1 parte 2 parte 4
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Conséquence exponentielle
[:fr]

Vous vous souvenez du témoignage de Clairaline ?
Prise dans un guet-apens dans un camp chrétien, ça la soûlait grave, (elle n’en avait juste rien à f… de ces bondieuseries !). Elle évitait comme la peste les réunions chrétiennes et glandait dans la chambre en attendant que ça passe. C’est là qu’elle a lu une de mes BDs qui traînait sur un lit, (grave erreur !!!). Boum ! Elle se convertit !
Son témoignage :http://www.auderset.com/blog/la-bd-qui-tue-la-mort
En rentrant de colo, elle se retrouve face à la porte d’appartement. Depuis des années, au moment de presser la poignée de porte, elle avait la peur au ventre. Qu’elle nouveau drame familiale dépassant l’entendement d’un enfant allait lui sauter à la figure? Mais aujourd’hui, c’est différent, elle n’est plus toute seule…
Fuir dans la mort ?
Une fois de plus, l’ambiance à la maison est super glauque.
Assise toute seule à la table de la cuisine, la tête entre ses mains, Marie, la maman de Clairaline n’en peux plus.
Voilà maintenant 15 ans que matin, midi et soir elle ingurgite une panoplie de médicaments. Aucun d’eux ne pourront jamais la guérir, elle le sait pertinemment, mais ils sont le seul moyen d’atténuer les douleurs aiguës qu’elle ressent sur tout son corps. Sa maladie incurable l’assomme de fatigue, lui fait perdre des cheveux et le moral. Tous les jours à son travail, elle subit constamment un harcèlement humiliant. Ce soir, elle vient encore de se disputer avec son compagnon lunatique excessivement violent, qui sans raison apparente l’a rouée de coups. Avec les années, ce dernier a fait le vide d’amis autour d’elle et refuse de partir. Marie n’a plus aucun endroit pour se reposer, plus personne qu’elle puisse appeler secours. Alors, elle pratique le pendule et le tarot pour la moindre décision à prendre, mais c’est loin d’être une aide, car cela l’enferme encore plus sur elle-même. Son moral est sous terre. Il n’y a plus d’issue à sa vie de m… ! Elle a décidé de se donner le tour.
La lueur
Quand sa fille entrouvre la porte, un rayon de lumière s’infiltre dans la cuisine. Clairaline est habitée par quelque chose de nouveau. Elle explique qu’un certain Jésus est rentré dans son cœur. Purée, elle n’y comprend que dalle ! mais c’est sûr, il a dû se passer un truc de ouf !
– Maman, s’il te plaît conduis-moi avec mon petit frère à l’église évangélique à l’autre bout de la ville !
Une église !?! Qu’est-ce que… ? Horreur ! Ma fille est tombée dans une secte !!!
L’église
Clairaline finit par l’entrainer dans la petite église. L’accueil est chaleureux, ça faisait longtemps qu’elle n’avait plus connu ça. En s’approchant de la salle de culte, elle est attirée par des chants de louange adressés à Dieu (un genre de gospel), ils sont habité d’une paix et d’un amour quelle ne connait pas. Elle est subjuguée, quelque chose est en train de se passer dans son coeur. Les gens ici sont sympas, s’intéressent vraiment à elle, savent l’écouter. Le pasteur prie même contre sa maladie.
Rencontre avec Dieu
Marie, revient régulièrement parmi les chrétiens et un matin, décide de donner sa vie à Jésus (« il saura sûrement mieux la gérer»). Elle se sent renaître, en rentrant, elle brûle ses livres chelous et ses cartes, puis bazarde son pendule. C’est décidé, sa vie va changer de direction et elle n’est plus seule pour y arriver.
Un an plus tard, sans dire un mot, son bourreau de compagnon fait sa valise, quitte la maison (et c’est la dernière fois qu’elle le verra de sa vie). Elle change de travail, fini le harcèlement. Prise par le stress d’un déménagement (vi pask qu’elle a trouvé mieux et moins cher !) elle oublie complètement de prendre ses médicaments et ne le réalise que deux mois plus tard ! Comment c’est possible d’oublier un truc pareil ? Ah oui, pask’il n’y a plus ni symptômes, ni douleurs ! Ca fait cinq ans maintenant qu’elle n’en a plus pris ! Et même si le médecin n’arrive pas à y croire, les faits sont là : elle est guérie !
Trois ans après le premier pas vers Dieu, elle est complètement reconstruite et sa vie a changé en tous points à 100 % !
Le rêve
Une nuit, elle fit un rêve qui la marquera durant des années :
Elle se vit dans une fête avec ses nouveaux amis, tout va bien, mais en voulant sortir, elle se retrouve nez à nez avec un combattant armé. C’est un barbu coiffé d’un keffieh qui la fixe d’un regard empli d’une haine intense. Le persécuteur l’insulte avec véhémence comme on cracherait au visage. Impressionnée, elle retourne en sécurité à l’intérieur. Une clef avec un symbole islamique (qu’elle n’avait jamais vu auparavant) lui fut donné.
En se réveillant, elle à la ferme conviction que Dieu l’averti de quelque chose, mais quoi… ?! Surtout quelle n’a rien à voir avec ce monde-là (?!?)
Buzz sur YouTube !
Unies dans cette nouvelle espérance, Marie et sa fille passe du bon temps ensemble. Elles plaisantent, rient, se racontent leur nouvelle expérience. Lors d’une soirée, comme pour sceller leur lien, elles postent sur YouTube les dessins d’un artiste accompagnés par leur chant de louange préféré…
La vidéo obtient un record inattendu : 1 069 201vues !!!!
(pour la voir : https://www.youtube.com/watch?v=lE8G-38jGoo )
Persécutions, mission et bière-pression (cherchez pas, c’est pour la rime…)
Etrangement, beaucoup de musulmans réagissent à cette vidéo avec de violentes insultes et même de graves menaces contre sa personne ! (pourtant cette vidéo n’a rien de provoquant…?)
C’est alors que lui revient en mémoire ce rêve où elle reçoit une clef, elle en comprend alors la signification. Encouragée par cela, elle persévère dans le dialogue avec eux. Très vite, les insultes font place à des questions et les questions à une réelle soif d’en savoir plus sur ce Dieu d’Amour (L’injure, c’est comme « bonjour » pour nous… ça doit être ça !) A leurs demandes, elle leurs envoie parfois des Bibles qui prennent la poussière à l’église. L’impact grandissant, elle étudie le Coran et cette culture pour mieux pouvoir répondre aux internautes. Ce faisant, elle a pu aussi découvrir la signification des symboles quelle avait vu dans son rêve pour la première fois. La tchatche via le net l’occupe parfois plusieurs soirées de suite. Certains correspondants prennent la décision de suivre le Christ au péril de leur vie, car les familles hyper religieuses coupent alors les ponts avec eux… Mais même si parmi eux, certains se sont retrouvés à la rue, ils ont trouvé la joie et la paix en Jésus.
Le départ de tout
Alors que je vous en parle, mon regard se trouble, je suis si ému, et dire que tcfvcodkfv¨èésd.dè¨ (… pardon, attendez, je m’essuie les yeux) … et dire que le départ de tout ça c’est simplement quelqu’un qui a donné une de mes BDs. Cette BD que j’ai dessiné en mode survie, demandant à Dieu qu’il me permette de réussir à la terminer et surtout, qu’il me fasse l’immense honneur de l’utiliser personnellement afin qu’Il puisse changer des vies…
Trouvez le « Maitre des saisons » en français, anglais, allemand et espagnol sur ce lien, à partager à vos connaissances !! http://www.auderset.com/es/blog/en-the-master-of-the-seasons-part-1
Programme d’Alain
Ce W-E
Samedi 12
17h45 Je joue le “Papa show” à Savièse (version 45mn)
Dimanche 13
12H30 Je joue “Athée non-pratiquant” (Version 45mn) à Sion
http://www.auderset.com/news/festival-des-familles
Mardi 15
Concert saahsal et Jam session à Lausanne à 19h00
http://www.gbeu.ch/print/les-gbeu/agenda/evenement.html?tx_kooldatenevbg_pi1[singleID]=277
samedi 19
Un groupe de jeunes visite l’atelier de Saint-Imier 13h30
Dimanche 20
Je témoigne au culte protestant à Yvonand à 10h00
il y aura plusieurs famille pour une cérémonie de katé (pensez à eux !)
A 14h00, je joue un match d’impro au centre Dürrenmatt de Neuchâtel
(attention, ce dernier n’est pas un spectacle chrétien!)
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Le Maître des saisons – (Partie 2)
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Les alliés !
Toucher le fond pour atteindre le sommet.
La cible
Après une enquête sommaire, je trouve qu’il y a une big mission qui chaque année donne plusieurs millions de cadeaux aux familles les plus pauvres de la planète…
C’est non seulement une population qui ne sait pas lire, mais qui à besoin plus que tout le monde de s’enrichir du plus beau message d’espoir qui soit, celui qui aide à tout surmonter, celui qui est résumé dans ma petite BD.
Comment konfait ?
Je comprends assez vite, que les adresses de « contact » sur internet ne sont en fait que des voies de garage. Quand elles ne sont pas tout bonnement abandonnées, elles sont sévèrement surveillées par des cerbères que l’on nomme secrétaires, dont le job consiste quasi uniquement à filtrer les messages. (Il ne manquerait plus que quelqu’un du petit peuple dérange les leaders). A coup de hasards*, je rencontre enfin quelqu’un qui connaît l’un des principaux responsables du secteur jeunesse de cette mission ! Ma persévérance à travers les mois à vouloir obtenir « the » numéro de téléphone a au moins le mérite d’être une source d’inspiration de gags pour mon entourage, mais finalement…. yesssss ! je l’ai !
Voix du fond de l’atelier : – ha ha ha, oui mais ça ne marchera jamais !
Tel Indiana Jones avec son fouet, je lance un coup de fil à travers le continent. (Pour de vrai, je flippe un peu…)
*(« hasard » ha ! ha ! ha ! ce mot ha ! Ha ! Ha ! J’en peux plus !lol !)
Premier contact !
Assis à son bureau, le haut responsable s’interroge sur d’anciennes BD produites par ses prédécesseurs qu’il vient de trouver dans les archives :
– Seigneur, ne serait-ce pas une bonne chose d’en refaire… ?
Comme une réponse à sa prière le téléphone sonne… c’est moi qui appelle.
Le gars, un peu sous le choc, ne laisse rien transparaître, mais demande à en savoir plus.
De fil en aiguille, de Skype en courriers officiels, à l’aide d’une perle du nom de Heyjemangeraibienunbœufmoa (ce n’est pas son vrai nom) trouvée dans la foulée qui m’aide à traduire mon mauvais anglais (coïncidence de ouf, elle habite à 30mn de la mission), il finit par me donner rendez-vous dans son bureau.
(Petit détail non négligeable : celui-ci se situe à l’autre bout de la terre !)
Rendez-vous avec le destin
Mon premier rendez-vous (juste avant le sien) sera le mardi 11 Juin à 8h00 pétantes.
On m’accorde 10mn pour témoigner aux 300 staffs de cette mission. Un privilège exceptionnel qui ne sera pas renouvelé si, par hasard, j’arrivais en retard. (En retard, moi… !? Jamais !)
Je m’envole dans le vide
Après avoir raclé mes fonds de tiroir pour le vol, je crois honnêtement que j’aurai pas assez d’argent pour un hôtel… Mais peu importe, l’enjeu est trop important. Je m’envole, direction Washington, puis je dois prendre une correspondance.
J’adore sympathiser avec tout le monde durant le voyage. (Je suis comme ça… !) En quittant le premier avion, l’hôtesse, heureuse d’avoir pu me tchatcher en espagnol, me lance:
– Si jamais tu as besoin d’aide, je suis là jusqu’à 23h00 !
Elle sait pourtant bien que je repars avec l’avion de 17h00… ? J’ai un pressentiment…
– Seigneur, est-ce que par hasard, essaierais-tu de me dire quelque chose… ?
Bah… Demain matin 8h00, j’ai rendez-vous avec mon destin (et indirectement avec celui de million de personnes défavorisées) et c’est tout ce qui compte.
Désolé, ça ne va pas être possible !
17h00, l’avion est annulé !
– No problem ! Vous en aurez un autre à 20h00
me dit la dame derrière son bureau avec un sourire gêné.
20h00 : l’avion est à nouveau annulé et reconduit pour 22h00
22h00 : il est définitivement annulé.
L’os à plaignant
Devant mon désarroi et mon insistance, le sourire de la dame derrière le bureau n’est plus qu’un exercice musculaire. Sa voix trahit de l’agacement. La politesse n’est qu’un léger vernis de gentillesse derrière une indifférence froide et professionnelle… Elle me tend une feuille photocopiée avec des textes dans une langue incompréhensible : le langage administratif (et en anglais, en plus). Il contient pour toute solution, le numéro d’un répondeur automatique ou je ne pourrai même pas laisser de message. Je comprends l’idée, cette feuille n’est qu’un os à ronger pour que le plaignant la laisse tranquille, accepter sa feuille, c’est abandonner. Il y a si peu de compréhension en ce lieu, que je décide de donner de la mienne (le véritable responsable se cache derrière elle, je comprends bien que cette soirée, ne doit pas être facile pour elle non plus).
Je prends le papier.
L’hôtesse hispanique
Je ne connais personne ici, je suis si loin de chez moi, l’aéroport va fermer et je suis poliment prié d’évacuer les lieux par des types aux allures de policiers qui ne font que leur travail et bien sûr, c’est la faute à personne… (encore lui !)
Par bonheur, je retrouve l’hôtesse hispanique. Elle m’explique ce qu’il me reste à faire : c’est à dire… rien !
Elle me procure une fine couverture, une trousse avec une brosse à dent en kit et a l’air sincère quand elle me souhaite bonne chance avant de s’en aller, finalement, elle a répondu à mon premier besoin, un semblant de compassion dans ce monde artificiel.
Abandonné
Paumé… Je zone dans l’aéroport avec mes bagages et ma guitare sur le dos.
Ce n’est pas la première fois que je me sens complètement lâché. Mais ce terrible sentiment d’abandon, n’est sûrement rien en comparaison de celui des milliers* de gens que je me propose d’aider grâce à ce voyage…, car si moi non plus je ne comprends rien à ce qui m’arrive, je sais au moins, que Dieu n’est sûrement pas loin.
C’est à croire qu’une autre force invisible essaie d’empêcher mon rendez-vous. Pourtant, il faut que j’y arrive, on compte sur moi… ! (ou pas…)
Qui sait, on me remerciera peut-être un jour de l’avoir fait…
(* en fait c’est beaucoup, beaucoup plus, mais je dis juste des « milliers » pour pas que vous me preniez pour un mytho…).
Le territoire des zombies
Les seuls bancs que je trouve à proximité ont de méchants accoudoirs, et j’ai la désagréable impression qu’ils sont volontairement conçus ainsi pour qu’un pauvre type comme moi ne puisse pas s’étendre dessus. J’arrive presque à mesurer la quantité de manque de compassion respectable nécessaire pour en arriver à demander à un ingénieur de concevoir un tel banc. Je me couche bien en-dessous, pour pas qu’un passant me piétine. Si l’imitation d’un sol en marbre luxueux n’est pas très réussie niveau couleur, elle est excellente question dureté. Je crois que je n’ai jamais autant apprécié une couverture (même légère) que durant cette nuit-là.
Je suis crevé, *ç%&/()= ! faut que je dorme, mais est-ce raisonnable ?
Car je manque d’énergie sur le mobile qui me sert de sonnerie de réveil et j’ai peur qu’il ne sonne pas à temps, mais je manque aussi d’énergie dans mon corps. Je somnole… Durant la nuit, plusieurs personnes viennent me rouer de coups de pieds pour me dépouiller, ou l’ai-je juste rêvé ? En tout cas, je me sens dans le même état que si ça avait été réel : je suis cassé ! Je me réveille tout le temps en me demandant si j’ai dormi ou pas…
D’étranges zombies errent çà et là autour de moi (…ah non ouf ! ce sont juste des types louches), je m’accroche à mes valises pour pas qu’elles se fassent la malle, si par inadvertance ma fatigue quitte ce corps pour le pays du sommeil… Pourvu que je me lève à temps pour mon avion.
4h30, j’attends derrière une interminable file qui n’avance pas, (mince, je deviens un zombie moi aussi !?). La victoire est possible, l’avion décolle (et je suis dedans en plus !) Avant de s’éteindre, mon mobile avait réceptionné un message de mes deux anges (équipe de prière, voir RDVF page 33) pour me dire qu’ils étaient sur le coup.
Heyjemangeraibienunbœufmoa et son mari m’attendent à l’arrivée. (Dingue, mais alors, ça veut dire que les contacts sur internet, sont de vrais gens !!?)
partie 1 partie 3 partie 4
[:de]
Die Alliierten!!
Man muss erst den Boden berühren, um den Gipfel zu erreichen.
Das Ziel
Nach einer kleinen Recherche finde ich heraus, dass eine gewisse Missionsgesellschaft jedes Jahr mehrere Millionen Geschenke an Familien macht, die zu den ärmsten der Ärmsten gehören…
Es handelt sich nicht nur um eine Bevölkerung, die nicht lesen kann, sondern auch um eine, die es mehr als alle anderen nötig hat, sich mit der schönsten Hoffnungsbotschaft zu bereichern. Genau die, mit der man alle Probleme überwinden kann, genau die, die in meinem kleinen Comic zusammengefasst ist.
Wie geht das denn?
Ich kriege relativ schnell mit, dass die Kontaktadressen, die sich im Internet befinden, bloße Sackgassen sind. Entweder sie sind schlichtweg verlassen oder streng von Torwächtern bewacht, die man Sekretäre nennt und deren Job darin besteht, die Nachrichten zu filtern. Es hätte gerade noch gefehlt, dass jemand aus dem kleinen Volk ihre Chefs stört. Zufällig* lerne ich endlich jemanden kennen, der einen der Hauptleiter des Jugendbereichs dieser Missionsgesellschaft kennt. Meiner Beharrlichkeit, über Monate nach DER Telefonnummer gefragt zu haben, gebührt der Verdienst, eine gute Quelle für Gags im Rahmen meines Umfelds zu sein, aber schließlich: Tschakka! Ich habe sie!
Stimmen aus dem Hinterzimmer des Ateliers: Ha ha ha! Vielleicht haste sie, aber es wird trotzdem nie klappen!
Wie Indiana Jones mit seiner Peitsche starte ich einen Anruf jenseits des Kontinents. (Ehrlich gesagt, krieg ich ein bisschen Bammel).
(* „zufällig“ Ha, ha, ha! wenn ich dieses Wort höre! Ha ha ha! Ich kann nicht mehr! lol!)
Erster Kontakt!
Ein Leiter der Missionsgesellschaft sitzt an seinem Schreibtisch und stellt sich Fragen über alte Comics, die seine Vorgänger publiziert haben und die er gerade in seinem Archiv gefunden hat.
– Herr, sollten wir sie nicht erneut auflegen?
Wie eine Antwort auf sein Gebet klingelt das Telefon. Ich rufe in diesem Moment an.
Der Typ ist noch ein bisschen fassungslos, lässt sich das aber nicht anmerken und möchte mehr wissen.
So führte das eine zum anderen. Von Skype-Anrufen über offizielle Schreiben, mithilfe einer Frau namens Ichkönnteinganzesrindessen (aber es ist nicht ihr wirklicher Name), die ich im Zuge dessen gefunden habe und die sich als wirkliche Perle erwies, weil sie mir helfen konnte, mein schlechtes Englisch zu übersetzen (total verrückt, sie wohnt 30 Minuten weit weg von der Missionsgesellschaft), gibt er mir schließlich einen Termin in seinem Büro.
(Jetzt eine kleine nicht unbedeutende Einzelheit: Dieses befindet sich am anderen Ende der Welt!)
Verabredung mit dem Schicksal.
Mein erster Termin wird am Dienstag, dem 11. Juni, genau um 8:00 Uhr stattfinden. Dann werde ich ihn sehen.
Sie gewähren mir 10 Minuten, um den 300 Verantwortlichen der Missionsgesellschaft mein Zeugnis zu geben. Es sei ein außergewöhnliches Privileg, eine Gelegenheit, die ich nicht erneut bekommen würde, falls ich zu spät kommen sollte. (Zu spät? Ich…?! Niemals…!)
Ich fliege ins Leere davon.
Nachdem ich meine letzten Groschen für den Flug ausgeschöpft habe, glaube ich ernsthaft, dass ich kein Geld mehr für ein Hotelzimmer haben werde… Egal. Die Sache ist mir wichtiger, ich flieg also los, Richtung Washington, von da habe ich einen Anschlussflug.
Ich liebe es, auf solchen Reisen, mit allen möglichen Leuten ins Gespräch zu kommen (so bin ich halt). Als ich das erste Flugzeug verlasse, sagt mir die Stewardess, die froh war, mit mir auf Spanisch quatschen zu können: „Wenn Du ein Problem hast, bin ich bis um 23:00 Uhr da.“
Sie weiß aber, dass ich meinen Flug um 17:00 Uhr habe… ? Ich habe ein ungutes Gefühl…
– Herr, willst du mir vielleicht damit was sagen… ?
Naja, egal. Ich habe morgen meinen Termin mit dem Schicksal (und indirekt auch mit dem von Millionen von benachteiligten Familien), das ist das Wichtigste.
Sorry, es ist nicht möglich!
17:00 Uhr: Der Flug ist gestrichen
– Kein Problem! Um 20:00 fliegt der nächste!
sagt mir die Frau am Schalter mit einem verkrampften Lächeln.
20:00 Uhr: Der Flug ist wieder gestrichen. Nächste Gelegenheit erst um 22:00 Uhr.
22:00 Uhr: Er ist wirklich gestrichen.
Der Knochen für die Kläger
Gegenüber meiner Ratlosigkeit und meinem Drängeln gleicht das Lächeln der Frau nun eher einem Muskeltraining. Ihre Stimme verrät ihre Gereiztheit. Ihre Höflichkeit übertüncht leicht freundlich eine kalte und professionelle Gleichgültigkeit… Sie reicht mir ein kopiertes Blatt in einer unverständlichen Sprache: dem Beamtendeutsch (dazu noch auf Englisch). Darauf steht als Patentrezept die Telefonnummer eines Anrufbeantworters, wo ich nicht einmal eine Nachricht hinterlassen kann. Diese Kopie ist nur ein Kauknochen, mit dem die Kläger sie in Ruhe lassen sollen. Wenn man dieses Blatt annimmt, gibt man auf. An diesem Schalter herrscht ein so großes Unverständnis, dass ich wenigstens beschließe, mit ihr Verständnis zu haben.
(Der eigentlich Verantwortliche versteckt sich sowieso hinter dieser Frau und auch für sie ist der Abend nicht leicht)
Ich nehme das Blatt.
Die spanische Stewardess
Ich kenne hier niemanden, bin weit weg von zu Hause, der Flughafen wird gleich schließen und ich werde freundlich von Leuten, die wie Polizisten aussehen, gebeten, den Raum zu verlassen. Sie machen nur ihren Job und natürlich ist einmal mehr niemand schuld (schon wieder der!) an der ganzen Geschichte.
Glücklicherweise treffe ich wieder die spanische Stewardess. Sie sagt mir, was ich tun soll: nämlich … nichts!
Sie besorgt mir eine leichte Decke, einen kleinen Kulturbeutel mit einer Zahnbürste in Reiseformat und sie sieht wenigstens ehrlich aus, als sie mir alles Gute wünscht. Sie ist letztendlich meinem ersten Bedürfnis nach Mitleid in dieser künstlichen Welt nachgekommen.
Verlassen
Völlig aufgeschmissen irre ich im Flughafen mit meinem Gepäck und meiner Gitarre auf dem Rücken umher.
Es ist nicht das erste Mal, dass ich mich wirklich alleingelassen fühle. Aber dieses schreckliche Gefühl des Alleinseins ist sicherlich nichts gegenüber dem, was tausende* von Menschen fühlen, die ich durch diese Reise unterstützen möchte… Denn, auch wenn ich nicht verstehe, warum das alles geschehen muss, weiß ich wenigstens, dass Gott nicht weit weg ist.
Man könnte glauben, dass eine andere unsichtbare Macht meinen Termin zu verhindern versucht. Aber ich muss da hin. Die bauen auf mich! (oder auch nicht).
(* eigentlich sind es viel mehr, aber ich sage nur „tausende“, damit ihr mich nicht für einen Hochstapler haltet).
Das Reich der Zombies
Die paar Bänke, die ich finde, haben recht gemeine Armlehnen und ich habe den unangenehmen Eindruck, dass sie speziell konzipiert worden sind, damit Leute wie ich nicht darauf liegen können. Ich kann beinahe den Mangel an Barmherzigkeit ermessen, der nötig ist, um eine derartige Bank zu erschaffen. Ich lege mich darunter, damit die Passanten nicht auf mich latschen.
Wenngleich die Marmorfarbe des Kunststoffbodens nicht besonders geglückt ist, so haben sie dessen Härte dagegen richtig gut hinbekommen.
Ich glaube, ich habe eine Decke (auch wenn sie so dünn ist wie diese) noch nie so genossen wie in dieser Nacht.
Ich bin total kaputt *ç%&/()= ! Ich muss schlafen, aber geht das?
Mein Handy, das mir als Wecker dienen soll, ist fast alle und ich habe Angst, dass es nicht klingelt, aber mein Körper ist auch fast alle. Ich schlummere etwas… In der Nacht kommen mehrere Leute zu mir, um mich zu treten und mich auszurauben. Oder habe ich das nur geträumt? Ich wache auf jeden Fall auf, als wäre genau das geschehen. Ich bin völlig fertig!
Immer wieder wache ich auf, indem ich mich frage, ob ich wirklich geschlafen habe…
Komische Zombies irren um mich her. (Ach, doch nicht. Uff! Es sind nur fragwürdige Gestalten). Ich klammere mich an mein Handgepäck, damit keine Langfinger es einsacken, falls meine Müdigkeit meinen Körper fürs Schlummerland verlässt… Hoffentlich wache ich früh genug auf, um meinen Flug zu schaffen.
4:30 Uhr: Ich stehe Schlange mit einer Masse anderer Menschen, die nicht vorwärts kommen. (Verflixt, auch ich werde zum Zombie!) Der Sieg ist noch möglich. Das Flugzeug fliegt weg (und ich bin sogar drinnen!) Bevor der Akku meines Handys alle war, habe ich noch eine SMS von meinen beiden Engeln erhalten (Stichwort „Gebetsteam“, Siehe mein Buch „Verabredungen im Wald“, Seite 33), die mir sagen wollten, dass sie im Gebet hinter mir stehen.
Ichkönnteinganzesrindessen und ihr Mann warten nach meiner Landung auf mich. (Total verrückt… bedeutet das etwa, dass diese Kontakte, die ich bis jetzt nur vom Internet kannte, echte Menschen waren!!?)
Erster Teil Dritter Teil Vierter Teil [:en]
The allies!
Touching the bottom in order to get to the top
The target
After a brief investigation, I discover that there is a big mission which each year gives several millions of presents to the poorest families on the planet….
It’s not only a demographic that can’t read, but also that needs, more than anyone else, to have the enriching experience of the most beautiful message of hope that there is, the one that helps people triumph over everything; the one that is summarized in my little comic book.
How are we going to go about it?
I understand pretty quickly that « contact » addresses on the internet are in reality just dead ends. When they aren’t quite simply abandoned, they are strictly monitored by fierce watchmen known as secretaries, whose job consists pretty much entirely of filtering the messages. (The last thing we need is one of those plebs bothering the leaders.) By chance*, I at last meet someone who knows one of the main leaders of the youth section of this mission! Over the months, the tenacity of my efforts to obtain « the » telephone number has at least the merit of being a source of inspiration of jokes for my entourage, but finally….yessssss! I’ve got it!
Voice from the back of the workshop: ‘Ha, ha, ha, yes, but it’ll never work!
I pick up the handset of the telephone. The cord uncoils slowly, I feel like Indiana Jones, poised to give a flick of his whip, only this time the target’s on the other side of the Atlantic.
(To tell you the truth, I am freaking out a bit…)
*(« chance » – Ha! Ha! Ha! this word – Ha! Ha! Ha! I can’t take it anymore! lol! )
First contact!
Sitting at his desk, one of the big chiefs of the mission is wondering about some old comic books produced by his predecessors that he has just found in the archives:
‘Lord, would it not be a good thing to do these again….?’
Like a reply to his prayer, the phone rings….it’s me calling.
The guy, in a bit of a state of shock, doesn’t give anything away, but asks to know more.
One thing leading to another, from Skype to official correspondence, with the help of a real treasure by the name of Heyidlovetoeatasteak (not her real name), discovered at about the same time, who helps me translate my poor English (awesome coincidence: she lives 30 mins away from the mission), he ends up giving me an appointment in his office.
(Little, but non negligible detail: for me, this latter is situated at the other end of the earth!)
Rendez-vous with destiny
My first rendez-vous (just before the appointment with him) will be on Tuesday 11 June at 8.00 a.m. on the dot.
They are giving me 10 minutes to give my testimony to the 300 members of staff. A special privilege which will not be offered a second time, if I were to happen to arrive late. (Late, me… !? Never !)
I fly away into the void
After scraping some money together for the flight, I honestly think that I won’t have enough money for a hotel… But that doesn’t matter, the stakes are too high, I am taking my flight. To Washington, then I have to get a connection.
I enjoy making friends with everyone during the flight (that’s what I’m like…. !) As I leave the first plane, the stewardess, glad to have been able to have a chat with me in Spanish, tells me: ‘If ever you need any help, I’m here till 11 p.m.!’
She knows perfectly well, however, that I am leaving on the 5 p.m. plane. I have a sense of foreboding…
‘Lord, could it be, by any chance, that you are trying to tell me something … ?’
Whatever… Tomorrow morning at 8.00 I have a rendez-vous with my destiny (and indirectly with that of millions of disadvantaged people) and that’s all that matters.
Sorry, it’s not going to be possible !
5 p.m.: the plane’s cancelled !
‘No problem ! You can take another one at 8 p.m.,’ the lady behind the desk tells me, with an embarrassed smile.
8 p.m.: the plane’s cancelled again and rescheduled for 10 p.m.
10 p.m.: it’s cancelled for good.
A bone to chew for the complainant
Faced with my consternation and my persistence, the smile of the lady behind the desk is no longer anything more than a muscle exercise. Her voice betrays some annoyance. The politeness is just a light veneer of kindness behind a cold, professional indifference. She hands me a photocopied sheet with writing in an incomprehensible language: the language of administration (and in English to boot). As the solution for every problem, it contains the number of an automated answering service, where I won’t even be able to leave a message. I get the idea: this sheet of paper is nothing but a bone to chew on, so that the complainant leaves her in peace; to accept her piece of paper is to give up. There is so little understanding in this place that I decide to give it some of mine (the person really responsible is hidden behind her; I fully understand that this evening can’t be easy for her either).
I take the piece of paper.
The Hispanic stewardess
I know nobody here, I am so far away from home, the airport is about to close and I am politely asked to vacate the premises by guys who look like policemen and who are just doing their job, and, of course, it is nobody’s fault… (him again!)
Mercifully, I meet the Hispanic air hostess again. She explains to me what options remain for me: in other words… nothing !
She provides me with a thin blanket and a wash bag with a toothbrush kit, and she looks sincere when she wishes me all the best before heading off; when all is said and done, at least she did respond to my most basic need – a semblance of compassion in this artificial world.
Abandoned
A drop-out… I wander around the airport with my luggage and my guitar on my back.
It’s not the first time that I feel completely dumped. But this awful feeling of abandonment is surely nothing compared with the way the thousands** of people feel that I intend to help through this journey… , for, if I don’t understand anything either about what is happening to me, I know at least that, for sure, God is not far away.
You would think that another invisible force was trying to prevent my rendez-vous. However, I have to make it, they’re counting on me… ! (or not)
Who knows, maybe, some day, someone will thank me for doing this…
(**in reality it’s much, much more, but I am just saying thousands so you don’t think I’m a show-off)
Zombie territory
The only seats that I can find nearby have nasty arm-rests, and I have the impression that they are deliberately designed like that to prevent a poor guy like me from stretching out on them. I can just about manage to work out the level of lack of decent compassion required to have the ability to ask an engineer to design a seat like that. I lie down well underneath it so that a passer-by doesn’t trample on me. If the fake luxury marble floor isn’t a great success as far as colour is concerned, it is excellent when it comes to durability. I think that I have never appreciated a blanket as much (even if it was lightweight) as during that night.
I am worn out, *ç%&/()= ! have to sleep, but is it sensible to do that ?
As I don’t have much power left on my mobile phone, which serves as my alarm clock and I am afraid that it won’t ring on time, but I also don’t have much power left in my body, I doze….
During the night, several people come and kick me all over to rob me; or did I just dream that? Anyway, I feel in the same state as if it had been real: I am shattered! I wake up all the time wondering if I have been sleeping or not….
Strange zombies are wandering here and there all around me (…No, phew……! they’re just weirdos). I cling tightly on to my suitcases so that they don’t run off, in case, inadvertently, my tiredness leaves this body for the land of nod…..as long as I get up in time for my plane.
4.30 a.m., I’m waiting at the end of an interminable queue that isn’t moving forward (blast, am I becoming a zombie too!?). Victory is possible, the plane is taking off (and what’s more, I’m inside!) Before losing power, my mobile had received a message from my two guardian angels (prayer team, see the comic book Appointment in the forest page 33) to tell me that they were on to it.
Heyidlovetoeatasteak and her husband are waiting for me at arrivals. (Amazing – but then that means that contacts on the internet are real people!!?)
part 1 part 3 part 4
[:es]
¡Los aliados!
Tocar fondo para alcanzar la cima.
El blanco
Tras una encuesta rápida, me encuentro con que hay una gran misión cristiana que que en cada Navidad da muchos millones de regalos a las familias más pobres del planeta…
No solo se trata de una población que no sabe leer, sino que necesita más que nadie en el mundo, enriquecerse con el más hermoso mensaje de esperanza que existe, el que ayuda a superarlo todo, el que está resumido en mi pequeño cómic.
¡¿Y ahora qué?!
Enseguida me doy cuenta de que las direcciones de “contacto” de Internet en realidad no son más que vías muertas. Cuando no están simple y llanamente abandonadas, son severamente vigiladas por cerberos a los que llaman secretarios, cuyo trabajo consiste casi por completo en filtrar los mensajes. (¡No me digas! ¡solo faltaría que una persona vulgar moleste a los líderes molestase a los líderes). ¡A base de coincidencias* encuentro por fin a alguien que conoce a uno de los principales responsables del sector de la juventud de esta Misión! Mi perseverancia a través de los meses para lograr obtener “el” número de teléfono tiene por lo menos el mérito de ser una fuente de inspiración de chistes para mis allegados, pero finalmente… ¡yessss! ¡lo tengo!
Voz del fondo del taller: ¡ja ja ja! ¡sí, pero nunca te va a funcionar!
Tal indiana Jones con su látigo, lanzo una llamada de teléfono a través del continente. (Para ser sincero, estoy un poco asustado…)
*”Coincidencia” ¡ja ja ja! ¡esa palabra. Ja ja ja! ¡no la resisto!
¡Primer contacto!
Sentado en su despacho, el director responsable se hace preguntas acerca de unos antiguos cómics publicados por sus antecesores que acaba de encontrar en los archivos:
– Señor ¿no sería bueno volverlos a hacer?
Como respuesta a su oración suena el teléfono… soy yo quien le llama.
El hombre, todavía en shock, no da muestras de nada, pero quiere saber más.
Una cosa lleva a la otra, por skype en correos oficiales, con la ayuda de una joya llamada Eymecomeriacongustounbueya (ese no es su nombre real) encontrada entre el gentío que me ha ayudado a traducir mi pésimo inglés (coincidencia alucinante, ella reside a 30 minutos de la Misión), él terminó dándome una cita en su despacho.
(pequeño detalle nada despreciable para mi: ¡este se encuentra al otro lado de la tierra!)
Cita con el destino
Mi primera cita (justo antes de la cita en el despacho) será el martes 11 de junio a las 8 en punto. Me conceden 10 minutos para hablar a los 300 responsables de la Misión. Un privilegio excepcional que no será renovado si, por casualidad, llegara tarde. (¿tarde yo…?¡jamás!)
Me lanzo al vacío
Tras haber rebuscado a fondo por los cajones el dinero para pagar el vuelo, creo honestamente que no me llegará para pagar un hotel… Pero no me importa, este desafío es muy importante. Vuelo en dirección a Washington, y después tengo que hacer transbordo.
Me encanta hablar con todo el mundo durante el viaje. (¡Yo soy así…!) Al dejar el primer avión, la azafata, contenta por haber podido charlar conmigo en español, me dice:
– ¡Si por causalidad necesitas ayuda, estoy aquí hasta las 11h!
Sin embargo ella sabe que me voy en el avión de las cinco… Tengo un mal presentimiento…
– Señor, por casualidad. ¿estás intentando decirme algo…?
Bah… Mañana por la mañana a las ocho tengo cita con mi destino (e indirectamente con el de millones de personas desfavorecidas) y eso es lo que cuenta.
Lo siento, no va ser posible
17h00 el vuelo ha sido cancelado
– ¡No problem! Tendrá otro a las 20h00
Me dice la señora de detrás del mostrador con una sonrisa lastimosa.
20h00: El vuelo ha vuelto a ser cancelado y programado para las 22h00
22h00: El vuelo ha sido definitivamente cancelado.
El hueso para el demandante
Ante mi desconcierto e insistencia, la sonrisa de la señora del mostrador ya no es más que un ejercicio muscular. Su voz no oculta su impaciencia. La amabilidad solo es un ligero barniz de gentileza detrás de una indiferencia fría y profesional… Ella me tiende una hoja fotocopiada con unos textos en una lengua incomprensible: el lenguaje administrativo (y además en inglés). Contiene como única solución, el número de un contestador automático donde yo ni siquiera podré dejar un mensaje. Entiendo la idea, esta hoja no es más que un hueso a roer para que el demandante la deje tranquila. Aceptar su hoja, es abandonar. Hay tan poca comprensión en este lugar, que decido dar de la mía (el verdadero responsable se esconde tras ella, comprendo que esta noche tampoco debe de ser fácil para ella). Tomo el papel.
La azafata hispana
Aquí no conozco a nadie, estoy muy lejos de mi casa, el aeropuerto va a cerrar y me han rogado amablemente que abandone el lugar unos tipos con pinta de policías que no hacen más que su trabajo y claro, la culpa no es de nadie… (¡otra vez él!)
Por suerte, me encuentro con la azafata hispana. Ella me explica lo que tengo que hacer: es decir… ¡nada!. Me proporciona una manta fina, un estuche con cepillo y pasta de dientes, y aparenta ser sincera cuando me desea buena suerte antes de irse. Finalmente, ella ha respondido a mi primera necesidad, un poco de compasión en este mundo artificial.
Abandonado
Perdido… Recorro el aeropuerto con mis maletas y mi guitarra a la espalda.
No es la primera vez que me siento completamente abandonado. Pero este terrible sentimiento de abandono, no es seguramente nada en comparación con el de miles* de personas a las que me propongo ayudar gracias a este viaje…, Porque si yo tampoco entiendo nada de lo que me sucede, al menos sé que Dios seguramente no está lejos.
Parece ser que otra fuerza invisible intenta impedir mi cita. ¡Sin embargo, tengo que llegar, ellos cuentan conmigo! (o no…) Quién sabe, quizás un día me den las gracias por haberlo hecho…
(*De hecho son muchas, muchas más, pero digo justo “miles” para que ustedes no me tomen por un exagerado).
El territorio de los zombis
Los únicos bancos que encuentro cerca son muy incómodos, y tengo la desagradable impresión de que los han hecho así a propósito, para que un pobre tipo como yo no pueda acostarse sobre ellos. Casi consigo medir la cantidad de falta de compasión necesaria para llegar a pedir a un ingeniero que conciba un banco así. Me acuesto bien debajo de él, para que ningún viandante me pisotee. Si la imitación de suelo de mármol lujoso no está bien conseguida en cuanto al color, sí es excelente en cuestión a dureza. Creo que nunca he apreciado tanto una manta como esta noche.
Estoy reventado, ¡*ç%&/0= ! ¡Tengo que dormir! ¿pero es eso razonable? Porque se está quedando sin batería el móvil que me sirve de despertador y tengo miedo de que no me despierte a tiempo, pero también le falta energía a mi cuerpo. Me duermo… durante la noche, muchas personas vienen a sacudirme a patadas para robarme, ¿o quizás lo he soñado? En todo caso, me siento en el mismo estado que si esto hubiera sido real: ¡estoy muerto! me despierto a cada rato preguntándome si he dormido o no…
Unos extraños zombis deambulan de aquí para allá a mi alrededor… (¡Ah, no, uf! solo es gente sospechosa), me agarro a mis maletas para que no se me escapen si en un descuido mi cansancio arrastra este cuerpo hacia el país del sueño… Con tal de que me despierte a tiempo para mi avión.
4h30. Espero detrás de una interminable fila que no avanza (¡caramba! ¿me estaré convirtiendo también un zombi?). La victoria es posible, el avión despega (¡y además estoy dentro!) . Antes de apagarse, mi móvil había recibido un mensaje de mis dos ángeles (pincha aquí para leer esta historia: http://protestantedigital.com/cultural/35571/Los_dos_angeles)
para decirme que están en el ajo. Eymecomeriacongustounbueya y su marido me esperan a la llegada. (Asombroso. ¿Pero entonces eso quiere decir que los contactos de Internet son gente de verdad?)
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