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Ligne d’arriv… de départ !
L’œuvre missionnaire en question est un énorme domaine constitué essentiellement de gazon. C’est un peu comme si on avait voulu poser cette moquette omniprésente à l’intérieur, aussi à l’extérieur. Mais il y a aussi des étangs artificiels et des arbres entourés de fleurs avec tant d’égard que l’on dirait que quelque chose cloche avec la réalité. Une forêt privée luxuriante encercle leur bureau qui sont eux aussi soigneusement rangés dans un bâtiment qu’on dirait taillé dans du rocher. J’ai l’impression, d’être un émissaire d’Europe venu quérir les renforts de l’armée des États-Unis. Dans quelques minutes, je serai en retard…
Avant de pénétrer sur le territoire féodal, il faut traverser un barrage avec des gardiens qui nous demande nos papiers. Suis-je vraiment attendu à un tel endroit ? Le vigile lève les derniers doutes en même temps que la barrière. La route est si propre que l’on dirait qu’elle vient d’être dessinée pour un livre de contes et légendes d’enfants. Une délégation cravatée m’attend à l’entrée et m’accueille telle l’équipe technique du pilote de Formule1, ils m’indiquent les WC, me tapent sur l’épaule, compatissent à mes mésaventures.
Les parois de toilettes sont si luxueuses qu’on a mauvaise conscience de se laisser aller (c’est un peu comme chier dans un saladier au milieu de la table du salon). Pour le petit Suisse que je suis, tout est démesuré ici, mais je refuse catégoriquement de juger ce que je vois, je suis juste dans une autre dimension avec d’autres règles. Je trempe ma tête sous l’eau du robinet pour chasser au mieux les derniers lambeaux de fatigue. C’est l’heure ! Ni une, ni deux, je me retrouve sur une estrade. Le public me dévisage, curieux d’entendre ce que cet inconnu au bataillon a à leur dire… (à moins que ce soit parce que l’eau coule encore sur mon visage).
1er rdv
J’ai peu de vocabulaire d’anglais, mais je le leur donne avec bon cœur, mais de toute façon, c’est avec ce dernier que je parle. Mon partage à l’effet d’une clé me donnant accès à leur cœur. L’émotion se lit sur leur visage. Dorénavant, lorsque je croiserai un passant de ce monde clos, on me reconnaîtra comme étant le petit gars que Jésus a trouvé grâce à une BD chrétienne dans les poubelles…
Témoignage de K.
Quand je finis, un respectable ancien s’assoit à ma table et me partage son témoignage :
« J’étais drogué, perdu à New-York et, comme toi, je n’avais rien au départ mais j’ai trouvé Jésus dans un centre de désintox. Quand je téléphonai à mon père juif pratiquant, pour le lui dire, il pleura. Ma mère lui prit le téléphone et me dit :
– Ton père ne pleure pas de tristesse, mais de joie, car nous avons trouvé Jésus nous aussi et nous prions pour toi depuis longtemps…
Dix ans après, je deviens le patron du centre. Reagan, le président des États-Unis en personne, vient visiter mon entreprise et me féliciter de son bon fonctionnement. Je suis devenu un des patrons du secteur d’entraide du Mac Donald’s, je suis maintenant ici, partageant mes compétences pour mon prochain… »
Le gars me tape sur l’épaule et s’en va. J’apprendrai plus tard qu’il est un des grands patrons de l’endroit, que sa présence, ce jour, est exceptionnelle et qu’après m’avoir entendu, il passera le message à ceux qui devront me voir de prendre au sérieux mon travail.
Amazing ! Asome ! Wonderful !
Quel enthousiasme devant mes dessins ! (à croire qu’ils viennent tous de gagner à la loterie !)
Tout le monde semble partant. Le directeur m’offre la semaine à l’hôtel !
Suite à mon partage, je suis invité à plusieurs repas, à croire que toutes les portes du pays se sont ouvertes ! On parle de tournée à venir pour que je donne mon témoignage et interviews dans des TV, de rendez-vous avec des personnalités. Le directeur me demande de déjà leur présenter une esquisse de la BD sans paroles2 !
Retour sur (ma) terre
Durant le vol de retour, j’ai un peu l’impression de revenir victorieux d’une bataille, j’ai l’impression d’avoir les valises pleines de promesses. Mais je suis heureux d’être de retour à l’atelier dans mon petit pays que j’aime, car même si je dois y affronter ses lancinants problèmes de survie, c’est quand même un chez moi dont je saisis mieux la logique.
Peu de temps s’est écoulé et la mission m’écrit qu’ils ne vont pas entrer en matière pour mon projet de BD. Mais quand je leur demande, j’insiste pour savoir quel est le problème, je n’obtiens aucune réponse. Alors, je leur dis que si c’est en raison d’un problème financier, je suis d’accord, de le faire gratuitement, car la finalité d’atteindre tous ces gens passe avant mon intérêt… mais plus personne ne me répond. Silence radio…
L’échec
En fin de compte, je me retrouve à la case départ sans plus de résultats…
Pourquoi ? Je comptais pourtant sincèrement sur l’intervention de Dieu ! (?) Peut-être que quelque chose naîtra de tout ça plus tard…. (ou pas)
Résigné, je range le livre dans un tiroir, (à côté du projet espagnol) et décide de retourner à d’autres projets. Mais avant ça… je dors.
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Die Ziellin… äh… nö! … die Startlinie!
Dieses betreffende Missionswerk ist ein riesengroßes Landgut, das wesentlich aus Rasen besteht. Ein bisschen, als hätte man dieses allgegenwärtige Grün als Teppichboden innen und außen verlegt. Aber es befinden sich auch künstliche Teiche sowie von Blumen umringte Bäume dort. Alles ist so sorgfältig gepflegt, dass man das Gefühl hat, etwas stimmt mit der Wirklichkeit nicht überein. Ein üppiger, privater Wald umgibt ihre Büroräume, die sich ebenfalls in einem Gebäude befinden, von dem man denkt, es sei in den Fels gemeißelt. Ich komme mir vor, als wäre ich ein Gesandter, der aus Europa gekommen ist, um die Hilfe der amerikanischen Armee zu holen. Noch einige Minuten und ich werde zu spät kommen…
Bevor ich auf dieses feudale Gebiet treten darf, muss ich noch durch eine Absperrung, die von Wächtern bewacht ist. Sie wollen meinen Ausweis sehen. Werde ich wirklich an einem solchen Ort erwartet? Der Wachmann räumt die letzten Zweifel aus und die Schranken öffnen sich. Die Straße ist so sauber, dass man den Eindruck hat, sie wurde gerade für ein Kindermärchenbuch gezeichnet. Eine krawattierte Delegation wartet im Eingangsbereich auf mich wie ein technisches Team bei der Formel-1. Diese Männer zeigen mir, wo die Toilette ist, klopfen mir auf die Schulter und nehmen Anteil an meinen abenteuerlichen Erlebnissen.
Die Wände des Klos sind so luxuriös, dass man beinahe ein schlechtes Gewissen hat, sein Geschäft zu verrichten (ich komme mir vor, als würde ich mitten auf dem Esszimmertisch in eine Schüssel kacken). Für mich, als kleinen Schweizer, sieht alles riesig aus, aber ich weigere mich kategorisch, das was ich sehe, zu beurteilen. Ich befinde mich nur in einer anderen Dimension, wo andere Gesetze Gültigkeit haben. Ich stecke den Kopf unter den Wasserhahn, um die letzten Müdigkeitsspuren zu verjagen. Jetzt ist es Zeit!
Im Nu stehe ich auf einer Bühne. Das Publikum starrt mich an und scheint neugierig darauf zu sein, was dieser völlig Unbekannte ihnen zu sagen hat (oder vielleicht ist es nur, weil noch Wasser von meinem Gesicht tropft).
Erster Treff
Mein Wortschatz in Englisch ist nicht besonders üppig, aber ich gebe trotzdem, was ich drauf habe von Herzen weiter. Ich rede sowieso mehr mit dem Herzen als mit etwas anderem. Was ich ihnen mitteile, hat die gleiche Wirkung wie ein Schlüssel, der zu ihrem Herz passt. Ich sehe in ihren Gesichtern Zeichen von Ergriffenheit. Ab jetzt werde ich in diesem geschlossenen Ort als der kleine Typ bekannt, den Jesus durch ein im Mülleimer weggeworfenes Comic gefunden hat…
Zeugnis von K.
Als ich fertig bin, setzt sich ein ehrwürdiger Greis zu mir und teilt mir sein Zeugnis mit:
„Ich war drogenabhängig, völlig verloren in New-York und wie du hatte ich am Anfang nichts, aber ich habe Jesus in einem Drogenrehabilitationszentrum gefunden. Als ich mit meinem Vater telefoniert habe, um es ihm zu sagen, hat er geweint. Meine Mutter hat ihm das Telefon abgenommen und hat mir gesagt:
‚– Dein Vater weint nicht vor Schmerz, sondern vor Freude, denn auch wir haben Jesus gefunden und beten seit langer Zeit für dich…‘
Zehn Jahre später bin ich der Chef dieses Instituts geworden. Reagan, der Präsident der Vereinigten Staaten höchstpersönlich, besuchte mich hier und gratulierte mir, dass alles so gut lief. Ich war bei McDonald´s im Bereich des sozialen Werks tätig, jetzt bin ich hier und nutze meine Gaben für meine Mitmenschen…“
Er klopft mir auf die Schulter und geht weg. Später werde ich erfahren, dass er wirklich ein großer Boss ist, dass seine Anwesenheit an diesem Tag eine Ausnahme darstellte und dass er zu den anderen sagte, dass sie meine Arbeit ernst nehmen sollten.
Amazing! Awesome! Wonderful!
Welche Begeisterung vor meinen Zeichnungen! (Man glaubt fast, sie hätten alle im Lotto gewonnen).
Alle sind dabei. Der Direktor bucht mir ein Hotelzimmer für die Woche!
Nach meinem Zeugnis werde ich mehrmals zum Essen eingeladen. Es sieht so aus, als würden sich alle Türen vor mir öffnen. Sie reden schon von einer Tournee, in welcher ich mein Zeugnis weitergeben soll, von Interviews im Fernsehen und sie sprechen von Treffs mit Prominenten. Der Direktor möchte jetzt schon ein Paar Skizzen vom Comic „Ohne Worte 2“ sehen!
Zurück in meiner Heimat
Während des Flugs in Richtung Heimat habe ich ein bisschen das Gefühl, als Sieger aus einem Kampf zurückzukehren. Ich habe das Gefühl, dass meine Koffer voll mit Versprechen sind. Aber ich bin froh darüber, zurück in meinem kleinen Atelier zu sein. Ich liebe meine Heimat und selbst, wenn ich hier mit schwierigen Überlebensproblemen kämpfen muss, fühle ich mich an diesem Ort zu Hause und ermesse die Logik der Dinge.
Wenig Zeit ist vergangen und die Missionsgesellschaft schreibt mir, dass sie sich auf mein Comic-Projekt nicht einlassen wird. Ich frage sie mit Nachdruck, was das Problem ist, bekomme aber keine Antwort. Dann sage ich ihnen, dass ich einverstanden wäre, alles kostenlos zu machen, wenn das Problem finanzieller Natur ist. Das Ziel, diese Leute zu erreichen ist wichtiger als mein persönliches Interesse. Aber ich bekomme keine Antwort. Funkstille…
Eine Niederlage
Ich befinde mich wieder am Ausgangspunkt, alles hat zu nichts geführt…
Warum denn? Ich hatte ernsthaft damit gerechnet, dass Gott eingreift! (?) Vielleicht wird später daraus etwas entstehen können? (Oder auch nicht)
Ich ergebe mich meinem Schicksal und räume das Buch in eine Schublade (neben das spanische Projekt) auf und beschließe, zu anderen Projekten zurückzukehren. Aber vorher… wird geschlafen.
Erster Teil Zweiter Teil Vierter Teil
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The finishi….starting line!
The missionary organisation in question covers an enormous area largely composed of lawn. It’s almost as if they wanted to put that fitted carpet, omnipresent inside, also on the outside. But there are also artificial ponds and trees surrounded by flowers with such care that it’s as if something doesn’t quite match with reality. A private, luxuriant forest surrounds their offices, which are themselves also meticulously well-ordered in a building that looks as if it is carved into the rock. I have the impression of being an envoy from Europe who has come in quest of reinforcements from the United States army. In a few minutes I’ll be late…..
Before entering the feudal domain, I have to cross a barricade with guards who ask to see our papers. Are they really expecting me in such a place? The security guard removes any remaining doubts as he removes the barrier. The road is so clean that it looks as if it has just been drawn for a children’s book of fairy-tales and legends. A delegation, all wearing ties, is waiting for me at the entrance and welcomes me, just like the technical team of a Formula One racing driver, they show me the toilets, pat me on the shoulder, sympathising with my misfortunes.
The toilets are so luxurious that you feel guilty about going (it’s a bit like pooing in a salad bowl placed in the middle of the living-room table). For the little Swiss guy that I am, everything is excessive here, but I refuse categorically to judge what I see, I’m just in another dimension with other rules. I wet my head under the tap to chase away as best I can the last shreds of tiredness. It’s time! In a jiffy I find myself on a platform. The audience is staring at me, curious to hear what this guy from nowhere has to say to them…(unless it’s because of the water still running down my face).
1st meeting
I don’t have much vocabulary in English, but what I have I give to them in good heart, but at any rate, it’s with the latter (my heart) that I speak. My sharing has the same effect as a key, giving me access to their hearts. Emotion can be seen on their faces. From now on, whenever I cross paths with someone from this closed world, they will recognise me as being the little guy that Jesus found thanks to a Christian comic book thrown in a bin…..
The testimony of K.
When I finish, a respectable elderly man sits down at my table and shares his testimony with me:
‘I was a junkie, lost in New York and, like you, I had nothing at the start but I found Jesus in a rehab centre. When I telephoned my father, a practising Jew, to tell him, he wept. My mother took the phone from him and said to me:
“Your father isn’t crying with sadness, but with joy, because we too have found Jesus and we’ve been praying for you for a long time…..”
Ten years later I become head of the centre. Reagan, the United States president in person comes to visit my business and congratulate me on its good management. I have become one of the bosses of McDonald’s aid sector, I’m here now sharing my expertise for my neighbour…..’
The guy pats me on the shoulder and leaves. I’ll learn later that he is one of the big bosses of the place, that his presence on that day is exceptional and that after listening to me, he passes on the message to those who are to see me to take my work seriously.
Amazing! Awesome! Wonderful!
What enthusiasm on seeing my drawings! (You’d think they had all just won the lottery!)
Everyone seems in favour. The director offers me a week at a hotel! After my time of sharing, I am invited to several meals, you’d think that all the doors of the country had been opened! They are talking of a future tour so that I can give my testimony and interviews with TV companies, meetings with key figures. The director is already asking me to present them with a draft version of ‘Comic Book Without Words 2’!
Return to (my) earth
During the return flight, I have something of the impression of returning victorious from a battle, I have the impression of having my suitcases full of promises. But I am happy to be back in the workshop in my little country that I love, because even if I have to confront its nagging problems of survival, it is nevertheless my homeland whose logic I understand better.
A short time has passed and the mission writes to tell me that they are not going to get involved in my comic book project. But when I ask them, I insist on knowing what the problem is, I get no answer. So I tell them that, if it’s a question of money, I agree to do it for free, because the aim of reaching all these people comes before my interests….but no-one replies to me any more. The line goes dead….
Failure
At the end of the day, I find myself back at square one, without any more results….
Why? After all, I was sincerely counting on God’s intervention! (?) Maybe something will come out of all of this later on… (or not)
Resigned, I place the book in a drawer, (next to the Spanish project) and decide to go back to other projects. But before that…..I sleep.
part 1 part 2 part 4
[:es]
Línea de lleg.. ¡de salida!
La obra misionera en cuestión es un enorme terreno rodeado de césped por todas partes. Es un poco como si hubiesen querido poner esa moqueta omnipresente en el interior, también en el exterior. Pero también hay estanques artificiales y árboles rodeados de flores con tanto cuidado que se diría que algo choca con la realidad. Un bosque privado lujurioso rodea las oficinas, que también están cuidadosamente situadas en un edificio que parece tallado en una roca. Me siento como si fuera un emisario de Europa que viene a solicitar refuerzos al ejército de los Estados Unidos. En algunos minutos, llegaré tarde a la cita…
Antes de penetrar en el territorio feudal, hay que atravesar una barrera con unos guardias que nos piden nuestros papeles. ¿Realmente me están esperando en un lugar como éste? el vigilante aclara sus últimas dudas al mismo tiempo que levanta la barrera. El camino está tan limpio que se diría que acaba de ser dibujado para un libro de cuentos y leyendas de niños. Una delegación encorbatada me espera a la entrada y me acoge cual equipo técnico de un piloto de fórmula uno. Me indican los WC, me dan palmaditas en el hombro, se compadecen de mis desventuras.
Las paredes de los baños son tan lujosas que a uno le remuerde la conciencia cuando hace aguas menores allí (es casi como si uno hiciera sus necesidades en el frutero del salón). Para el pequeño suizo que soy, aquí todo es desmesurado, pero me niego categóricamente a juzgar lo que veo, estoy justo en otra dimensión con otras reglas. Meto mi cabeza bajo el agua del grifo para borrar las últimas señales de cansancio. ¡Es la hora! Como por arte de magia, me encuentro sobre una estrada. El público me observa fijamente, curiosos por escuchar lo que este completo desconocido ha venido a decirles… (A menos que me estén mirando porque todavía me está cayendo agua por la cara).
Primera cita
Tengo un vocabulario muy pobre en inglés, pero lo comparto de buen corazón, de todas maneras, este es el que utilizo para hablar. Lo que les comparto tiene el efecto de una llave que me da acceso a sus corazones. La emoción se lee en sus rostros. Desde ahora en adelante, cada vez que me cruce con alguien de ese mundo tan cerrado, me reconocerá como aquel pequeño tipo al que Jesús encontró gracias a un cómic cristiano tirado en el cubo de la basura…
Testimonio de K.
Cuando termino, un respetable anciano se sienta a mi mesa y comparte conmigo su testimonio:
– yo era drogadicto, perdido en Nueva York y, como tú, no tenía nada al principio pero me he encontrado con Jesús en un centro de desintoxicación. cuando llamé por teléfono a mi padre, un judío practicante, para decírselo, lloró. Mi madre le tomó el teléfono y me dijo:
– Tu padre no llora de tristeza, sino de alegría, porque nosotros también hemos encontrado a Jesús y llevamos orando por ti desde hace mucho tiempo…
Diez años después, me convertí en el director del centro. Reagan, presidente de los Estados Unidos, vino en persona a felicitarnos y a mí, personalmente, por su buen funcionamiento. Me he convertido en uno de los jefes del departamento de ayuda de McDonald. Ahora estoy aquí, compartiendo mis experiencias con mi prójimo… »
El hombre me da un toque en el hombro y se va. Me enteraré después de que es uno de los jefes más importantes del lugar, que su presencia, ese día, es excepcional y que después de haberme oído, le mandó un mensaje a los que se reunirían conmigo, para que tomasen en serio mi trabajo.
¡Amazing!¡Asome! ¡Wonderful!
¡ que entusiasmo ante mis dibujos! (¡parecía que acababan de ganar todos la lotería!) Todo el mundo parece encantado. ¡El director se ofrece a pagar la semana de hotel!
Después de haber compartido con ellos, me invitan a comer por todas partes, ¡es como si todas las puertas del país se hubieran abierto de par en par! Se habla de hacer una gira en el futuro para que dé mi testimonio y de entrevistas en televisiones, citas con personalidades. ¡El director me pide que le presente ya un boceto del cómic Sin Palabras 2!
De regreso a (mi) Tierra
Durante el vuelo de regreso, me parece como si volviera victorioso de una batalla. Tengo la impresión de llevar las maletas llenas de promesas. Pero me siento feliz de volver al taller de mi pequeño país al que amo, porque incluso si tengo que enfrentarme allí a agudos problemas de supervivencia, sin embargo es mi casa, cuya lógica entiendo mejor.
Al poco tiempo la misión me escribe que no van a apoyar mi proyecto de cómic. Pero cuando les pregunto e insisto para saber cuál es el problema, no obtengo ninguna respuesta. Entonces, les digo que si el motivo es financiero, estoy de acuerdo en hacerlo gratuitamente, porque la finalidad de alcanzar a todas esas gentes es más importante que cualquier otra cosa. Pero nadie me responde. Mutismo absoluto…
El fracaso
En resumidas cuentas, me encuentro de nuevo en la casilla de salida sin ningún resultado… ¡Aunque yo contaba sinceramente con la intervención de Dios! (?) quizás algo saldrá de esto más tarde…(o no)
Resignado, coloco el libro en un cajón (al lado del proyecto español) y decido volver a otros proyectos. Pero antes de eso… duermo.
parte 1 parte 2 parte 4
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