Auderset à la plus grande rencontre catholique de Suisse romande
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Prier Témoigner examine la confiance sous toutes ses coutures
Deux jours n’ont pas été de trop pour décortiquer les multiples facettes de la confiance. Les différents intervenants de la 25e édition du festival Prier Témoigner s’y sont donc employés avec ferveur. Et le public a répondu en nombre, ces 8 et 9 novembre 2014 à l’Université de Fribourg. A l’heure du bilan devant la presse, Claude Schenker affiche un sourire radieux. « Près de 1’400 personnes, représentant tous les visages de l’Eglise romande, nous ont rejoints sur la durée du week-end », relève le président du festival, « ce qui en fait une édition exceptionnelle ».
Les organisateurs ont été les premiers à faire preuve de confiance. « Vous avez été courageux d’inviter un drôle d’oiseau comme moi », lance Alain Auderset, bédéiste évangélique, plus ou moins habitué aux us et coutumes catholiques. « Certains parmi vous ressemblent à des personnages d’Harry Potter, avec de longues robes, mais au-delà des habits on voit dans vos regards que Dieu ‘squatte’ à l’intérieur », sourit-il, ému, au terme du week-end. « Nous avons à cœur d’inviter des intervenants de différents horizons, renchérit Claude Schenker. En ce sens, nous essayons régulièrement de laisser la parole à des témoins d’autres confessions ».
Accueillir l’inattendu
Prier Témoigner fête son 25e anniversaire « sans fanfare, ni trompette ». Rien de spécial n’a donc marqué ce quart de siècle, hormis la grande cohérence dans les apports de chaque intervenant. La confiance reste le dénominateur commun de multiples témoignages qui, chacun pour sa part, éclairent une facette du mystère. Tous se rejoignent dans l’accueil audacieux de l’inattendu. Ainsi celui de Jean-Marie Elie Setbon, rabbin ultra-orthodoxe qui a emprunté le chemin du Christ en 2008, ou encore le choix de Guiseppe Foletti, futur médecin, qui choisit de « tout quitter » pour pousser la porte du séminaire de Lausanne, Genève et Fribourg. Tous se disent heureux au centuple dans leur nouvelle voie de confiance en Dieu.
Quel fruit retirer de ce week-end? Selon Mgr Alain de Raemy, il s’agit de « prendre conscience que Dieu nous appelle à être ‘expatriés de nous-mêmes' ». Alors que la liturgie de ce dimanche fête la dédicace de la basilique du Latran, l’évêque auxiliaire de Fribourg relève que « ce temple, c’est nous. Nous sommes le temple que Dieu dédicace. Il appose sa griffe sur l’œuvre que nous sommes pour nous exproprier. Notre vie est la propriété du prochain. Dieu ne supporte pas que nous soyons éloignés de lui. Il nous demande d’être sa propriété en appartenant aux autres ».
Le sommet du week-end
« Ce temps fort n’est pas une fin en soi », affirme Claude Schenker au terme du festival, « il est entièrement ordonné à l’envoi dans les paroisses ». A l’heure où l’Aula Magna se vide, l’étonnement et la joie se lisent sur de nombreux visages – en particuliers sur celui des jeunes. Ce moment du retour, où chacun regagne son quotidien, constitue donc peut-être le véritable sommet d’un week-end « exceptionnel »
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