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Observations d'un ébloui 2ème partie

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 Pour ceux qui n’auraient pas lu la 1ère partie cliquez ici : Observations d’un ébloui 1ère partie

 
Le monde réel
Je suis arrivé et je repars d’Arolla dans la nuit la plus complète. Je n’y n’ai rien vu et n’y vois toujours que dalle ! Tout juste le chemin que les phares de la voiture veulent bien me montrer. En face de moi se tient une masse sombre et immense qui pointe vers le ciel. Je devine cette montagne grandiose, mais ne peux que « croire » au paysage fantastique qui m’entoure !
N’est-ce pas un peu pareil dans la vie ? Que voyons-nous des merveilles (les gens, la nature, la chance, mes pieds, le monde spirituel…*) qui nous entourent… ? Certains ont même tellement « la tête dans le guidon » qu’ils ne voient même plus Dieu qui pourtant est partout !
*trouvez l’intrus
 
L’univers d’en bas
A mesure que je m’éloigne des sommets, je pénètre un espace noir et opaque qui gomme tous les repères. En contrebas de ma route escarpée, je perçois les lumières d’un grand village ― semblables aux étoiles perchées dans le ciel ― et cette troublante similitude me fait croire que j’évolue en sandwich entre deux univers. De plus, certains propriétaires ont dessiné le contour de leur habitation à l’aide de guirlandes lumineuses, si bien que j’ai l’impression, totalement surréaliste, de naviguer au beau milieu de chalets flottant dans les airs !
J’arrive chez moi au même moment que le lever du soleil. Juste le temps d’emprunter une voiture, j’embrasse ma femme et, sans l’avoir réveillé, repars en direction de Bâle.
« Praisecamp » ! Tout est démesuré ici : les monstrueux vaisseaux mères de l’armée impériale de la guerre des étoiles se sont posés sur cette place publique et… ha, non… ce ne sont que des bâtiments en fait ! (Autant pour moi !) L’organisation est hyper bien huilée (et tout ça géré par des p’tits jeunes !?). Aussitôt arrivé, une jeune fille compétente m’est attribuée comme guide. Décontractée, elle est pourtant connectée à tous les paramètres logistiques de ma venue et m’en libère totalement. J’ai ainsi un incroyable sentiment de liberté qui me permet de me dédier entièrement à mon art sans me soucier de rien d’autre, c’est ouf !
6’500 jeunes sont donc réunis pour vivre les fêtes de fin d’année ensemble ! Nous plongeons dans cette foule rassemblée pour le repas de midi dans une salle gigantesque qui pourrait en accueillir trois fois plus (en même temps, si j’avais pu voir les montagnes ce matin, j’aurais sans doute relativisé…) !
 
La foule n’existe pas
Le brouhaha des conversations est semblable à la rumeur que provoquerait des chutes d’eaux en continu. Je me déplace essentiellement en guitare (je trouve trop ennuyeux de ne me déplacer qu’à pied !). Je surfe sur le groove de mes riff tous long de mon trajet et, au moment où je relève ma tête, je réalise que je suis debout au beau milieu d’un océan d’ados assis pour manger. Ici, je suis le seul à arborer un bandana de pirate et une barbe grisonnante, acquis au cours d’années d’expériences en haute mer de vie. Songeur, je les observe tendrement : ils ont tous l’âge d’être mes enfants. Ce n’est pas juste une foule : chacun est une personne avec une famille. Beaucoup ont des parents qui pensent à eux, des défis, des rêves, des injustices, et des interrogations, convaincus d’avoir le premier rôle dans le film de la vie.
Je suis pris d’une grande bouffée d’affection et j’imagine que pour Dieu, qui les connait tous personnellement, ça dois être encore plus fort ! J’admire cette capacité qu’Il a de pouvoir vivre ce genre d’émotions pleinement tout en réussissant à les dominer. Je ferme les yeux…
Les organisateurs n’ont pas eu le courage de me laisser monter sur la scène. Où était-ce juste du bon sens ?… Par contre, beaucoup de jeunes se sont inscrits à mon cours de dessin (plus de 200 à chaque session). Mais ils désirent plus, je le sens. Alors je leur partage aussi du lourd et du profond, le tout emballé dans de l’humour, et je réalise que ça m’éclate vraiment d’être avec eux. Dire que j’avais angoissé en imaginant ce défi ! …Bah, l’inquiétude est une pure perte de temps…
 
Pas dans l’huile, mais à fond…
Deux jours et c’est reparti ! J’abandonne à nouveau ma voiture, mais au parking cette fois-ci… et je poursuis mon périple en train (la voiture, j’ai donné…) !
La France… A mesure que je m’enfonce dans ce pays, je ressens un changement radical de mentalité. C’est étrange… Pourtant, une frontière, ça n’a rien de magique, non ? Bon, en même temps, Alain, comment ça se fait que tu entendes ce qui ne se dit pas ?!… (râââ ça recommence !!)
Je perçois aussi qu’ici tout est plus difficile… Je capte les pensées des passagers… (non, je n’ai pas consommé une goutte d’alcool )… C’est comme un murmure confus. J’y discerne des angoisses existentielles liées à l’âpreté d’un mode de vie où les vraies valeurs tendent à disparaître… mais il y a aussi une tradition de franc-parler et de second degré subtil qui constituent une véritable richesse nationale ! (et si c’était un effet secondaire dû à l’accident…?) Faut dire que le train a du retard et que c’est un peu ma faute… En effet, comme j’étais parti pour le rater, j’ai demandé à Dieu de le retenir… et ça a marché ! (les mauvaises langues diront que pour un train français, il suffisait à Dieu de ne pas faire de miracle ce coup-ci…)
Gare de Valence. Je suis accueilli par le sourire chaleureux de mon chauffeur que j’identifie ainsi au beau milieu de la foule. Je reconnais immédiatement en lui quelque chose de Jésus et ça me fait un tel bien ! Après avoir passé le contrôle renforcé du campus (avec chiens de police, gardiens et tout ce qui va avec), nous accédons à cet îlot protégé à plus d’un titre. Je lève la tête et, tel un spécialiste en blindage, je me dis sans le moindre doute que la prière de beaucoup de gens couvre cet événement.
Pourtant ici, la machine ne baigne pas dans l’huile. C’est le dévouement sans partage de toute l’équipe de bénévoles et du staff qui compense le manque de moyens. Ils sont au taquet : pourvu que ces jours soient exceptionnels pour les participants qui vont arriver d’ici peu.
Les bus affluent de tout le pays, débarquant des flots de jeunes et remplissant l’air d’une ambiance électrique. Des étoiles plein les yeux, ils se réjouissent d’être à « Mad in France » ! Ils en auront pour leur compte : son, lumières, images. Les spectacles et les artistes… Tout est super pro ! Je me sens honoré d’en être et de la confiance qu’on m’accorde.
J’interviens sporadiquement avec des sketchs qui continuent de faire rire une fois la plénière terminée. Je me balade tel un électron libre un peu partout (la guitare à la main, bien sûr). Chaque fois qu’on me croise, le souvenir de mes pitreries provoque les sourires et on en rajoute une couche. J’attire systématiquement le monde à moi (à croire que des friandises tombent de ma poche), et parfois aussi certains me confient leurs peines et leurs joies. Je comprends alors que c’est quelque chose de Jésus qui déborde de moi et que c’est Lui qu’ils cherchent en fait.
Ah, si vous saviez comme je les aime ces jeunes…
 
Retour
Sur mon chemin du retour, je me suis de nouveau arrêté à Bâle pour reprendre la voiture. En passant, j’ai jeté un coup d’oeil à travers les vitrines du grand bâtiment où j’avais quelques jours auparavant rencontré tant de jeunes du « Praisecamp »… C’était vide, complètement vide : ce lieu avait totalement perdu de sa superbe et n’était plus qu’une coquille vide, un banal hangar dénué d’intérêt !
Je suis rentré si soulagé (épaté même) d’avoir réussi tous ces défis, mais conscient que ça recommence dans une semaine devant des plusieurs classe d’élèves de terminale à Chateaubriand….
A peine quelques jours après, j’ai fait un nouvel accident avec la voiture qu’on m’avait prêtée (si ! si !) et j’ai totalement défoncé la carrosserie d’une voiture qui s’était engagée devant moi !!…
J’ai parfois la nette impression que ma vie n’est qu’un énorme sketch qui ne s’arrête jamais ! Je suis dans mes petits souliers, mais au moins mon road trip en aura enrichi plusieurs… ainsi que moi-même ! Je n’ai pas eu l’énergie de déballer tous ces « pourquoi »… contrairement à mon entourage qui semble unanime : j’ai besoin de vacances !
 
Quelques liens :
Châteaubriand… Et c’était incroyable ! Voyez plutôt : http://www.auderset.com/blog/spectacle-a-chateaubriant
Mad in France : http://www.evangeliques.info/articles/2017/01/10/france-pres-de-900-jeunes-ont-reveillonne-au-festival-mad-in-france-15909.html
PraiseCamp : https://praisecamp.ch/camp-rueckblick/ (attention, ça parle en langue non-stop!)
 

mad avant
avant

mad apres
après

mad-4
 
 
 
 
 
praisecamp-1 praisecamp-2 praisecamp-3 praisecamp-4
 
Auderset et Marc Rambaut de Koh-Lanta
Vendredi avec Marc Rambaut vainqueur de Koh-Lanta

Mon resp tech
Mon responsable technique à Bâle (je suis rassuré…!)

Al et Claudia de 77frankenbilder-3
Rencontre avec Claudia, l’artiste de ces toiles colorée, www.77frankenbilder.ch

Al et Claudia de 77frankenbilder-2 Al et Claudia de 77frankenbilder-1
Al et Mik Al au cafe du praise stand CLC Resp du Mad coup rencontre du staf praisecamp nouvel an au mad
mad-7
Ces grandes rencontres de jeunesse, c’est fini pour cette fois, je reprends ma route, on se recroisera peut-être… d’ici là jeune voyageur et passager sur la terre, accroche-toi à qui tu sais et tiens bon!

mad-5 mad-6
 
Arolla 1 Arolla2 On m’a envoyé des images d’Arolla après coup….
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Une légende me concernant

[:fr] 
Une légende me concernant se raconte dans les chaumières…
Hier j’ai reçu ce message :
 
Haha… une petite pensée pour toi.
Ce matin je rentre dans la chambre de Janie, ma fille (17 ans), et je lui dis très découragé:
– Bon quand est-ce que tu ranges ta chambre?!
Et elle me répond:
– Mais maman, c’est une chambre d’artiste comme chez Auderset, ok!!!
??
Si tu as une solution, je prends!
 
Ha ha je ne sais pas.
On pourrait lui dire qu’ensemble avec ma femme tous les samedi matin, on lui règle son compte à notre ménage et que ma chambre est donc clean, mais si tu fais ça tu devras lui expliquer que tu m’as écrit….
Bah, si tu veux mon avis, laisse-la gérer sa chambre comme elle le veux, c’est son monde.
Le jour qu’un beau jeune sera en visite chez vous, tu verras qu’elle rangera d’elle même sa chambre. 😉
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Lettre de Constantin

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Voici le genre de courrier que je reçois (publié avec autorisation):
Une bombe d’encouragement pour moi…

 
Bonjour !
Cela fait longtemps que j’hésite à vous écrire. Je voulais simplement vous remercier pour tout ce que, sans le savoir vraiment, vous avez fait pour moi.
Toute mon enfance, j’ai senti une sorte de vide en moi. J’avais plein d’amis, une famille géniale et je rigolais bien, mais je sentais qu’il me manquait un truc sans trop savoir quoi.
J’ai fait mon catéchisme normalement, la question de Dieu me paraissait un peu abstraite, je trouvais l’idée sympa, mais je comprenais pas trop le délire… J’avoue que j’allais surtout au KT pour rigoler avec les potes et manger des biscuits !
Et puis, vers 14 ans, j’ai reçu une étrange BD.  Elle s’appelait Robi. L’histoire d’un robot qui avait comme un trou dans son être… ça m’a rappelé quelqu’un. En arrivant à la fin, avec la maison du créateur et l’agenda de Dieu, j’ai pleuré. Ça a remué un truc en moi. J’ai senti alors que je n’étais pas le fruit du hasard. Que j’avais été ardemment désiré et que la Terre n’était pas une place morne et froide. Je me suis pris une claque d’amour en pleine face.
En lisant votre livre « Rendez-vous dans la forêt », j’ai réalisé que Dieu était véritablement présent et qu’en plus d’être un père aimant et génial, il se proposait d’être notre ami. Qu’il toquit à ma porte depuis toujours et que je n’avais qu’à lui ouvrir. Alors, je l’ai accueilli. Je me suis mis à prier et j’ai senti mon vide se remplir peu à peu… Quelques mois plus tard, j’ai demandé le baptême.
J’ai 17 ans à présent. Je viens de rentrer de ballade, j’étais dans les champs. On a regardé le soleil se coucher avec Dieu.
Voilà, je voulais juste vous remercier d’avoir allumé cette petite flamme en moi. J’ai encore un très long chemin de foi à parcourir, mais j’ai pu enfin pousser la porte de ma maison et c’est en grande partie grâce à vous, à vos dessins, vos histoires et votre témoignage.
Merci d’exister
 
Constantin
 
P.S. Je voulais encore vous demander s’il était possible d’effectuer un stage à l’atelier ? Je dessine beaucoup et je suis un passionnée de BD. Actuellement, je suis au Gymnase en option art visuel. J’ai l’intention un peu folle d’en faire mon métier. J’aurais aimé voir à quoi ressemblait le quotidien d’un Bédéiste et comme j’admire beaucoup votre style, j’ai pensé à vous !
L’idée m’est venue comme ça en écrivant cette lettre. J’espère que vous me pardonnerez le côté assez informel que ça pris… Je pense que vous avez déjà beaucoup de stress à l’atelier, mais si ça vous intéresse, je peux vous envoyer un CV et une lettre de motivation un peu plus standard…
Le coin des bénévoles[:]

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Lettre de Tommy

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Voici le genre de courrier que je reçois (publié avec autorisation): 

Rentrer dans ses rêves..
Bonjour Alain,
je ne sais pas si tu verrras ce message, mais si tu le vois, c’est simplement pour te partager ce que j’ai vécu avec un de tes livres. En fait, je viens tout juste d’avoir 18 ans et je passais une période de doute où c’était pas simple. J’entendais plus trop Dieu me parler malgré les efforts que je faisais pour être un bon serviteur à ses yeux (et cela juste après mon baptême).
À mon anniversaire, j’ai reçu de la part de ma soeur le livre: « Rendez-vous dans la forêt 2 ». Et j’étais là: « Chouette, Auderset trop cool, je kiffe ! » j’étais content.
Je pense que les petites histoires que j’ai lues m’ont beaucoup aidé à me relancer dans ma relation profonde et intime avec Dieu et surtout pour mon avenir.
En effet, je fais de la musique au conservatoire et je suis en passe d’en devenir un professionnel. Et ça, c’est un rêve que j’ai depuis que je suis enfant. Mon rêve c’est de parcourir le monde avec ma guitare (ou un groupe, ou une personne m’accompagnant, mais de sûr avec ma guitare :D) et de pouvoir jouer pour toucher des gens par ma musique (comme toi tu fais avec tes BD). Un jour, une prophétie m’a confirmé que j’avais reçu une onction pour cela.
Mais tu connais la vie d’artiste mieux que quiconque et tu sais que c’est pas tout simple d’en vivre de cette vie d’artiste. Ce n’est pas comme si tu étais expert comptable où tu mènes une vie plutôt stable, des bonnes cotisations et tout le blabla. Et le fait de penser à cette vie qui est faite de routes inconnues et de surprises à n’en plus finir m’angoissait énormément. Même quand je remettais mes fardeaux à Dieu, je sentais toujours la pression que me mettent les profs au conservatoire et je me laissais quand même emporter par leur discours pour « réussir en tant que musicien pro. »
Je broyais du noir, mais quand j’ai lu ce livre et que j’ai lu tout ce que tu as dû passer pour essayer de réaliser les plans de Dieu, mes idées furent totalement changées. Le fait de voir combien Dieu t’a aidé alors que tu n’avais pas un rond dans les moments où tu étais le plus appelé m’a rappelé les maintes fois où le Seigneur me disait de ne pas avoir peur, car mes lendemains sont assurés (et au passage, ça me faisait mourir de rire). Et je suis maintenant même certain que Dieu veut que j’aille là où il m’a appelé et j’ai ce fort désir de réaliser ces plans. Je ne sais toujours pas comment, où et quand, mais je sais dès à présent que Papa sera toujours là pour moi et que je peux marcher paisiblement avec Lui, même dans les tempêtes déchaînées.
Merci pour qui tu es Alain et sois béni toi et ta magnifique famille
Tommy

 
Salut Tommy,
Ça me fait trop plaisir de te lire. Apprendre que ce livre que j’ai écrit avec Jésus ait pu te parler à ce point, c’est trop cool. Contrairement aux gens bien-pensants, perso je t’encourage à aller au bout des rêves que le Seigneur a mis en toi, mais aussi à te donner le moyen d’y arriver en poussant ton art à l’excellence.
Et pour ce faire, il faut beaucoup de discipline, un entraînement de tous les jours et être à l’écoute pour être aux bons endroits (concours, concert, rue, etc).
Essaie peut-être de côtoyer quelqu’un qui fait ce que tu rêves de faire: même les prophètes avant de le devenir sont souvent serviteur d’un autre prophète.
Bon, bon, OK j’arrête les conseils de bon papa, tiens-moi au courant pour la suite,
Alain[:]

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Lettre de Vincent

[:fr]

Voici le genre de courrier que je reçois (publié avec autorisation): 

 
Bonjour Alain,
Pour te mettre dans le contexte, je commençais à chercher Dieu, et j’hésitais à aller à un camp chrétien d’une semaine cet hiver. 
Je suis allé à ce camp et j’y ai trouvé Dieu. Il m’a vraiment rempli d’un amour infini, m’a apporté ce dont j’avais besoin et m’aide depuis bientôt 6 mois. Je vais dans un groupe de jeunes le plus possible, enfin bref m’a vie a changé. Je me sens bien, heureux, rempli, et tu as fait partie de cela comme déclencheur, merci pour ton travail et ta foi. J’ai vu que tu étais ce dimanche à Crissier! C’est près de chez moi, mais je n’ai pas pu être présent, je suis un peu déçu, mais des amis y sont allés et ont beaucoup aimé.
Je viens de finir « Rendez-vous dans la forêt » et il m’a fait énormement de bien. Je vis une période qui il y a encore quelque temps m’aurait fait beaucoup de mal, mais depuis que Jésus est mon pote, il me transforme chaque jour un peu plus en bien.
J’ai adoré « Rendez-vous dans la forêt » dans une période où j’hésitais à suivre Jésus. Il m’a permis d’apprendre à le connaitre, je l’ai beaucoup ressenti en lisant le livre, d’une manière peut être plus abordable que d’attaquer la bible directement. Il m’a beaucoup fait réfléchir, rire et pleurer. C’était les premiers témoignages écrits que j’ai lu, et ils m’ont claqué au visage, la force de Dieu est énorme et j’ai commencé à le voir à ce moment-là.
Je voulais juste te remercier pour ce que tu fais, c’est énorme et ça touche droit le coeur, merci pour ton acharnement. Je voulais aussi te parler du champ de blé que tu voudrais voir en allant rejoindre notre papa.
Je n’ai aucun doute qu’il sera géant. Juste quand je finissais la lecture, Dieu m’a demandé de donner le livre à 3 personnes dont deux qui ne connaissent pas encore Jésus et un qui quitte sa religion pour se tourner vers Dieu.
Tu sèmes Alain, c’est magnifique !
Plein de courage pour les temps à venir, sois béni toi et les tiens et bon Noël !
J’espère te voir un jour, sois beni
Vincent 

 
Cher Vincent, tu me fais chaud au coeur et je suis sûr qu’il en sera de même pour ceux qui liront ton message et qu’ils prieront pour toi. Continue sur cette voie et tiens-moi au courant de la suite…
Alain[:]

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Lettre de Sandrine

[:fr]

Voici le genre de courrier que je reçois (publié avec autorisation): 

Bonjour Alain, 
je suis en train de lire le 2ème tome de « Rendez-vous dans la forêt » 
L’histoire sur la BD sans paroles est super intéressante. La déception et l’incompréhension du rdv aux USA devaient être grands… Puis Dieu a permis de faire éclore ce joyau. Ses répercussions dépassent désormais tout ce qui pouvait être imaginé. 
J’ai décidé de vous écrire ce soir pour vous raconter l’une de ces répercussions, qui – je l’espère – pourra vous encourager. 
J’ai eu connaissance de votre BD sans paroles lors de votre venue à l église de la Colline à Crissier. Il ne vous en restait qu’un exemplaire que vous m’avez offert. Touchée, j’en ai commandé direct une centaine pensant que je pourrais en offrir facilement aux nombreux jeunes que je côtoie. 
Puis, par des circonstances bien dirigées par qui vous savez, je me suis retrouvée dans un avion pour Rio afin de servir dans le village Paralympiques comme aumônier sportif durant les jeux. 
Quasi toutes les nations du monde venant en paix au même endroit pendant 10 jours, quelle aubaine ! J’avais des bibles sportives et DVD dans plusieurs langues européennes… Mais, et pour les autres sportifs ? Et bien, il y a des BD sans paroles présentant l’évangile. Ni une ni deux j’embarque tout ce que je peux. 
Elles ont alors toutes été distribuées dans le village Paralympiques à ceux qui le souhaitaient. Qui sait dans quels pays elles ont atterri…(certains musulmans).
Les graines ont été semées…bien au-delà de ce que l’on peut imaginer. 
Merci pour votre travail ! 
Beaucoup ont récolté des médailles paralympiques…qui rouillent vite.
Vos trésors à vous ne rouillent pas et ont un impact éternel ! 
Soyez fortifié ! 
Sandrine 
Ps: si vous souhaitez vous plonger dans le village et ce que j’y ai découvert, voici qques récits sur mon blog : http://paraventure-rio.over-blog.com/
La BD sans paroles
 
C’est vraiment encourageant de voir qu’il n’est pas nécéssaire d’avoir un titre de pasteur, missionnaire ou responsable de je ne sais pas trop quoi pour apporter sa contribution pour faire connaitre l’amour de Jésus pour tout un chacun. Nous pouvons tous y contribuer. Il suffit d’un peu d’imagination et la volonté de sortir de sa zone de confort…
Bravo Sandrine.

Alain[:]

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Observations d'un ébloui 1ère partie

[:fr]sun glow w

Juste parfait

Ma voiture glisse sur le bitume de cette route de campagne telle le surfeur sur sa vague. Pareilles que cette dernière, les collines montent, descendent et finissent par me bercer. Le chemin résolument droit et désert fend en deux un paysage reposant et pittoresque composé uniquement de vignes. Mon auto ronronne de bonne santé, « elle est comme neuve… !» a dit mon garagiste « embrayage neuf, révisée… bonne pour 10 ans !».
Un délicieux café au caramel me réchauffe l’œsophage, et… oh joie suprême ! je viens d’acquérir un petit accessoire très pratique qui me permet de fixer mon smartphone (y tombait tout le temps le bâtard !). Un chemin idéal, tout tracé par mon GPS, me mène à plusieurs rendez-vous, tout plus sympas les uns que les autres. D’abord chez Derib, l’auteur de la BD Yakari, que je me réjouis grave de rencontrer, puis avec les bords du lac aux alentours de Montreux dont je me remplirai les yeux, et, finalement, avec les hauteurs majestueuses des Alpes que j’admirerai tout en m’élevant doucement vers des sommets aux panoramas de ouf sa mère.
Ce soir, je serai l’animateur de la soirée d’un modeste camp de ski pour ados, dans un chalet accroché au sommet d’une montagne. C’est tellement chill!, et pour en rajouter une couche, je demande à Dieu de m’utiliser tel un canal entre Lui et eux, pour qu’Il puisse déverser du bonheur sur la vie de tous ceux que je rencontrerai dans mon périple (je précise : je prie sans fermer les yeux, ni joindre les mains !) Même le soleil a quelque chose d’enjoué, voir farceur, car pile au sommet du dos d’âne, il m’aveugle, l’air de dire : « Coucou ! devine qui c’est ?! »…
A peine un instant d’éblouissement. Je revois et... plus de route !?
Je plante les freins, mais en vain. Ma voiture fonce maintenant à la descente, dans le vignoble. Sans que je ne comprenne plus rien, je percute de plein fouet un « bête » muret et… Pan !
Ce bruit d’une rare violence me glace le sang et, instantanément, des airbags rose bonbon me pètent à la figure. La charge explosive du mécanisme de ceinture de sécurité*se déclenche pour instantanément me plaquer au siège. Le choc est indécent, tant il est en décalage avec l’ambiance, jusque-là idyllique.
La perplexité, le désespoir et une fumée de talc se répandent dans tout l’habitacle me laissant un peu sonné et dans un flou total…
– Non ! Non ! C’est trop bête !
Mon bon sens rage de ne pouvoir copieusement me baffer !
Des éclats de ma voiture sont répandus un peu partout et ce mignon maudit petit muret, coincé entre les roues avant et arrière de mon véhicule, est juste assez haut pour l’immobiliser dans une position instable et ridicule.
Les dépanneurs blasés de voir des accidents à longueur de journée me tirent de ce mauvais pas à l’aide d’un treuil (l’exceptionnel des autres, c’est leur routine). Ils remorquent ma « belle » voiture aussi dépitée que moi sur le dos de leur camion. Selon mes secouristes, ma voiture est bonne pour la casse : trop de frais…
*authentique, le terme exacte est «prétensionneur »
Le sommet
Alors que je vois ma voiture s’éloigner au loin, je réalise qu’un tas de factures ne tarderont pas à me venir en retour ! En attendant, je serai tenté d’entamer les colis de « pourquoi ?» qui tentent déjà d’encombrer ma tête, mais je suis trop occupé à penser à mes jeunes qui m’attendent sur les sommets. A dire vrai, je n’en connais aucun, mais sachant que ce je leur amène peut booster leur existence, j’estime qu’ils sont bien plus importants que mes petits tracas.
Je pars donc les rejoindre au volant d’une voiture de location (à laquelle j’ai droit durant 24h).
Dans une tentative désespérée de ne pas tout perdre du bonheur que j’ai crû toucher du doigt il y a si peu, je tente de récupérer l’accessoire pour fixer mon portable. Mais il est en plastique hyper fragile, le traître, et la multitude des petites pièces et ressorts qui le compose ont pernicieusement glissés dans le conduit de ventilation. Ce tragique épisode finit de tuer mes derniers espoirs de sérénité (c’est quasi irrécupérable même avec un tournevis de fortune ±“#Ç[]|! que Dieu pardonne la chine)
La soirée
Assis en cercle autour de moi, les ados m’écoutent dans un silence passionné qui force le respect. Je devine parfois des situations familiales difficiles, une maman affectueuse qui prie pour son enfant. Rien qu’en les regardant, avec pour certains de bons départs, plus boiteux pour d’autres, mais aussi pour d’autres encore de nouveaux départs, je ressens des ambiances de c?ur : presque une mélodie et des couleurs. J’ai une grande affection pour chacun d’eux. Je ne m’explique pas très bien tout cela ; mais bon, faut dire qu’avec Jésus, on en a parlé ensemble des heures durant, quasi tout le trajet en voiture. Finalement, c’est peut-être normal ?!
Mais rassurez-vous : si par hasard je m’imaginais devenir un Jedi, aussitôt je me rappellerais que je suis surtout un type assez débile pour avoir fait un accident au beau milieu de nulle part !
Diane debout !
5 heures du mat’ à peine que déjà mon fragile sommeil m’éjecte fissa de mon lit ! La responsable me remercie encore chaleureusement et, ni une ni deux, je me retrouve dehors, confronté à un froid si glacial qu’il me pétrifie sur place. Je suis pourtant déterminé à reprendre la route et réussis à me plier suffisamment pour rentrer dans mon véhicule. Ma patrie a besoin de moi, mille sabords !
Je suis attendu à l’autre extrémité du pays, à Bâle, où se tient une manifestation regroupant 6’500 jeunes germaniques. Chacun d’eux en vaut la peine et je crois que malgré mon accent catastrophique (Berndütsch du Jura : on peut difficilement imaginer pire !), j’ai pour eux aussi une cargaison de trésors intérieurs à lâcher (non, je ne parle pas de pets…) !
La suite la semaine prochaine…
( Observations d’un ébloui 2ère partie )
 
 
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A votre portée
De plus en plus de complice utilisent mes BD pour toucher le monde   autour d’eux ! C’est trop bien, rejoignez le gang !! :
Salle d’attente : http://www.auderset.com/bizarreries/le-gang-des-belges
Vitrine : http://www.auderset.com/bizarreries/dans-la-tranquille-petite-bourgade
Bibliothèque :http://www.auderset.com/bizarreries/mes-bd-a-la-biblio-de-la-chaux-de-fonds
Autre chose :
ici, le livre de Jérémie Sourdril pour qui j’ai fait quelques dessins : http://365joursaucoeurdumonde.com/
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Le gars au bâton

[:fr]poele
Texte tiré de « Rendez-vous de la forêt 1 »

– Mais qu’est-ce qu’il peut bien faire, ce gars, avec ce bout de bois à la main ?! Bah… il a pas l’air trop méchant, il ne va peut-être pas nous taper…
C’est ce que les passants doivent penser à mon retour quotidien de la forêt, car à chaque fois je ramène un bâton de bois.
Aussi certain qu’il fait chaud en ce moment, je sais que le froid de l’hiver viendra. Alors je demande à Dieu un fourneau à bois pour chauffer mon atelier de BD aux fenêtres cassées. Alors en attendant, comme je sais qu’il me le donnera : je prépare déjà le bois.
Les fleurs qui volent
Je pénètre sur un tronçon à l’orée de la forêt particulièrement éclairée, et là : Boum  ! Une multitude de papillons multicolores se sont envolés autour de moi…
J’aime tellement ces moments de dialogue avec Jésus, ils sont quelques fois (pas toujours) carrément magiques… Je regarde ma main ; est-ce vraiment une branche que je tiens ? Une demi-seconde durant, j’ai cru que c’était Sa main. Il sent bon mon chemin ce matin, sûrement des fées Clochette qui lâchent des pets.
 La plus belle des récompenses
Si Dieu ne mettait pas tout ce petit monde autour de moi, c’est sûr, je n’arriverais pas à tenir le bateau debout… Hier, c’est une jeune fille qui est venue dormir dans notre chambre d’amis improvisée. Décidée à rentrer à l’école d’art, elle est venue m’aider à l’atelier. Elle s’est convertie à une vie avec Dieu il y a trois ans de ça… en lisant l’une de mes BD… Je pense à tous ces hivers à y croire à contre-courant et voilà encore quelqu’un qui renaît tel le printemps qui m’entoure…
 
 [:en]poele
Translation of a text from the French book « Date in the forest 1 »
– “What on earth is that guy going to do with that bit of wood in his hand ?! Oh well… he doesn’t look so bad, he’s probably not going to hit us…” This is what passers-by must think when I come back from my daily walk in the forest, because each time I bring back a wooden stick.
Just as sure as the weather is warm at the moment, I know that the winter cold will come. That’s why I’m asking God for a wood stove to heat my comic book studio with its broken windows. So while waiting, as I know that He will give it to me: I am already getting the wood ready.
Flowers that fly
I walk on to a stretch on the edge of the forest that is particularly full of light, and right there: Whoosh! A multitude of multi coloured butterflies have all taken wing around me… I so love these moments of conversation with Jesus, they are sometimes (not always) totally magical… I look at my hand: is that really a branch I’m holding ? For an entire half-second, I thought it was His hand. My walk smells good this morning, it must be the flower fairies letting off little farts.
The loveliest reward
If God didn’t surround me with this whole little word, I’m sure I wouldn’t manage to keep the boat steady… Yesterday it was a young girl who came to stay overnight in our improvised guest-room. Having decided to go back to art college, she has come to help me in the studio. She was converted to a life with God three years ago… by reading one of my comic books… I think of all those winters believing in this, against the flow, and here’s another person who is being born again, like the Spring all around me…
 
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Courrier de Nadia

[:fr]Voici le genre de courrier que je reçois:
Bonjour Alain, je ne  sais pas si tu te souviens de  moi,
je t’ai rencontré  à l’église Trucmuche* (j’ai changé le nom,  j’étais avec ma mère,
et t’ai partagé que j’avais partagé alors que j’étais  hospitalisée en Belgique.
Je poursuis mon traitement, une chimiothérapie, à  l’hôpital de Vevey.
Aujourd’hui 2eme séance de chimio:
j’avais la BD « Idées reçues » sur les genoux, mon oncologue est venu me voir, il était  intrigué par l’ouvrage.
Il s’avère que c’est un  fana de bd,  ton nom lui était inconnu,
mais il  semblait très  intéressé du coup il a pris une photo  de la couverture pour se procurer ta super BD.
Dieu  est trop fort 💪💪 et  toi  super instrument entre ses mains 👍.
Je vis cette épreuve  dans la paix,
j’y  vois  une opportunité d’être la lumière que je suis  appelée  à  être 🌞.
Que Dieu puisse ouvrir grand les portes de ton merveilleux ministère.
Fraternellement Nadia

Je suis épaté de voir la force tranquille que l’on reçoit quand on s’accroche à Jésus… On pense bien à toi Nadia

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